Une "vraie" voiture!

C'est ainsi que la petite puce Toyota (3,43m) nous revient avec une proue redessinée l'assimilant au style de la Yaris, un design plus affirmé, mais aussi bénéfique en termes d'aérodynamique et de refroidissement. L'accent de ce style baptisé "under priority", est mis sur une grille inférieure élargie. Le bouclier, redessiné pour accueillir cette entrée d'air trapézoïdale, intègre de part et d'autre les feux antibrouillard, tandis que la calandre reçoit à ses extrémités inférieures des feux de jour à LED. La calandre supérieure, affinée, est surplombée par un capot redessiné qui renforce la présence visuelle de l'Aygo.

Qualité perçue en progrès

Un soin particulier a été porté à l'augmentation de la qualité perçue au sein de l'habitacle. Les parties hautes et basses de la planche de bord présentent désormais une finition gris foncé et plus harmonieuse, le volant redessiné se couvre de cuir, comme le pommeau du levier de vitesses. Nous disposions de l'Aygo "Orange Spice", enrichie de quelques éléments spécifiques, comme les entourages de compteur, de compte-tours, des grilles d'aérateurs et des hauts parleurs en teinte carrosserie, orange spice, au lieu du gris ou noir disponible pour les autres modèles. Le système audio avec quatre haut parleurs intègre la connectivité Bluetooth mains libres pour le téléphone, et un port USB pour connecter un iPod ou autre lecteur MP3.

Pas pour rire

Un équipement qu'on aimerait ne pas devoir payer cher et vilain chez de nombreux constructeur "premium". C'est comme à l'hôtel, en fait: plus ils sont chers et luxueux, plus chers ils vous font payer le Wifi, disponible gratuitement dans les hôtels plus modestes…

Le petit moteur de l'Aygo, un original trois cylindres en ligne de 1.000cc avec calage variable des soupapes, reste une référence en termes de poids et de compacité, des atouts importants pour d'aussi petites voitures. Revu cette année, avec entre autre un taux de compression porté à 11 à 1 et des bougies iridium, le bloc développe 68ch à 6.000 tr/min et délivre un couple de 93Nm à 3.600 tr/min. La consommation normalisée chute à 4,3 litres/100km, les émissions à 99 gr/km. Le châssis évolue très discrètement, avec un nouveau tarage des amortisseurs et l'isolation phonique progresse dans le bon sens, avec une modification de l'embrayage et l'ajout d'une isolation haute densité au capot moteur.

Sympa

Au volant de l'Aygo, on s'amuse de découvrir les compteurs cerclés d'orange, on apprécie la disposition amusante mais efficace des cadrans, celui du compteur à l'intérieur du volant celui du compte-tours à l'extérieur. On trouve aisément sa place, on apprécie le travail de la tôle sur les contre-portes, attractif dans notre version orange métallisée, on se surprend d'encore trouver un réglage manuel des rétroviseurs, mais on se félicite de la présence du mains-libres Bluetooth pour le téléphone portable et des ports USB pour écouter notre musique préférée, parfois avec difficultés quand les bruits de roulement et du moteur envahissent l'habitacle.

Long, trop long!

Il fut une époque (si lointaine déjà?!) où on considérait que les rapports de transmission étaient idéalement calculés lorsque la vitesse de pointe était atteinte aux environs du régime de puissance maxi. Sur l'Aygo, avec la démultiplication retenue par les ingénieurs pour privilégier les chiffres de consommation, la vitesse de pointe théorique devrait approcher les … 250km/h!

Une vraie voiture!

On en est loin, et le vaillant petit trois cylindres au ronflement flatteur est complètement étouffé par des rapports beaucoup trop longs. Dommage pour l'agrément de conduite, même si cela bénéficie directement à des chiffres de consommation modérés. Les hasards de notre agenda nous ont fait utiliser l'Aygo plus sur autoroute et sur route qu'en ville, son terrain de prédilection. Hormis ces rapports de boîte peu attractifs et un bruit parfois envahissant, jamais nous ne nous sommes sentis malheureux au volant de la puce japonaise. Bien loin de se montrer une voiture au rabais, l'Aygo prouve par ses prestations que son terrain d'action ne se limite pas qu'aux embarras urbains!