Bruno Wouters

9 AOÛ 2011

Culture japonaise

 Le Quantum, deuxième du nom, se profile chez Arai comme un haut de gamme typé sport-tourisme. Par sa qualité et son procédé de construction, il se rapproche du cultissime RX-7, avec une calotte réalisée suivant le procédé breveté "Super Complex Laminated Construction", renforcée dans le bas par la technique Hyper-Ridge. La visière, élargie pour un meilleur champ de vision, est aussi héritée du RX-7 GP, tout comme le système de retrait des joues Emergency Release. La ventilation est gérée par de nombreux aérateurs et extracteurs placés sur la coque. Les deux "Ducts" dotés de plus larges boutons régulent l’entrée d’air sur le sommet du calot, air qui sera évacué par le large spoiler à l’arrière, et aussi par les extracteurs au niveau du renforcement inférieur Hyper-Ridge.

Oriental

Pour améliorer l’efficacité de l’aération, les garnitures intérieures, démontables et lavables, utilisent un tissu Dry-Cool. Le classique déflecteur de la mentonnière à trois positions (fermé, aération de la visière ou vers le visage) est reconduit, enrichi d’un filtre anti monoxyde de carbone amovible. La forme du casque a évolué, réduisant l’espace entre la visière et les yeux pour limiter les turbulences. La finition progresse encore, avec des détails comme le jonc de finition inférieur, dorénavant moulé en une pièce. Différentes décos sont disponibles, des plus sobres (blanc, gris, noir) aux plus sophistiquées (Flag UK ou Italy, DNA,…) jusqu’à l’étonnant Oriental, particulièrement spectaculaire. Créé pour Arai par Aldo Drudi, le père de tous les casques de Valentino Rossi, l’Oriental est parfaitement décrit par son patronyme. Drudi a réalisé une déco particulièrement flamboyante reprenant dans un chaos organisé de nombreux symboles de l’art japonais, dont le moindre n’est pas la célèbre œuvre de Katsushika Hokusaï, la grande vague de Kanagawa.

La grande vague

Cette estampe publiée en 1830 est sans doute l’œuvre la plus connue de l’art japonais, et prend un sens particulier et dramatique avec les récents événements qui ont dévasté une partie de la côte japonaise. La composition de cette estampe mêlait habilement la tradition japonaise à la perspective occidentale, avec le Mont Fuji en arrière-plan, ce qui lui valut un succès immédiat, tant au Japon qu’en Europe. Cette composition d’Hokusaï structure la déco du Quantum Oriental, en encadrant en parfaite symétrie la visière. Autour de ces deux vagues s’articulent les autres éléments incontournables de la culture japonaise comme le dragon, le poisson koï ou les fleurs.

Aldo Drudi

Drudi se lâche ici et nous propose un casque flamboyant, bien loin des canons habituels, et qui s’adressera sans doute à une certaine élite pour l’originalité de son thème. Son exclusivité est encore accentuée par un placement très délicat des autocollants, confié aux mains expertes de dux collaboratrices de l’usine japonaise, qui ne peuvent produire que douze casques par jour. Le possesseur d’un Quantum retyrouvera avec plaisir le confort incomparable caractéristique des Arai, une qualité de fabrication remarquable, il pestera encore contre le système de fixation de la visière, certes démontable sans outillage, mais pas sans difficulté, ainsi que contre le système de blocage de cette même visière, quasiment impossible à manipuler avec de gros gants. Le prix à payer pour la sécurité, Arai voulant absolument éviter tout risque d’arrachement de la visière en cas d’accident. C’est pour les mêmes raisons de sécurité que vous ne trouverez pas de visière pare-soleil intégrée, qui déforce la protection de la tête en cas de choc, à cause de l’espace créé entre la calotte et la garniture intérieure, moulée en un seul morceau avec cinq densités différentes!

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