Les Belges qui ne roulent pas encore en voiture électrique, sont moins enclins à le faire à court terme que l'année dernière. Le nombre de personnes envisageant de passer à l'électrique dans les deux ans est passé de 51% en 2021 à 40% aujourd'hui, révèle une étude de Mobia, l'organisation du secteur de l'automobile et de la mobilité. Toutefois, il existe de grosses différences au sein de notre pays : à Bruxelles, par exemple, 61 % des clients potentiels envisagent de passer à l'électrique, contre 42 % des Flamands et seulement 36 % des Wallons interrogés.
Prix et infrastructure
Selon l'étude, les principales motivations pour passer à l'électrique sont les considérations écologiques (39% contre 55% en 2021), l'obligation d’y passer à terme (28% contre 38% en 2021) et le coût d'utilisation des voitures électriques (22% contre 5% en 2021). Les opposants, quant à eux, citent le prix d'achat plus élevé (47% contre 42% en 2021), ainsi que le manque d'infrastructures de recharge accessibles au public (27% contre 25% en 2021) et l'autonomie limitée (26% contre 20% en 2021).
Si les Belges sont globalement moins désireux de changer de véhicule, cela signifie que le parc automobile vieillit et que nous n'atteindrons pas les objectifs environnementaux fixés pour une mobilité plus propre, explique Mobia. L'organisation préconise des mesures de soutien pour l'achat de voitures neutres en carbone (soit pas uniquement les véhicules électriques), un calendrier ajusté et plus réaliste pour le passage obligatoire au tout électrique, davantage d'infrastructures de recharge publiques et une attention à la santé technique du parc de véhicules thermiques encore en circulation.