Bruno Wouters

23 JUL 2010

De beaux restes!

La nouvelle Focus a déjà dévoilé sa ligne et apparaîtra en fin d'année, ce qui n'a pas empêché Ford de s'être penché l'an dernier sur son modèle ECOnetic, histoire de le rendre encore plus attrayant en le faisant passer sous la barre fatidique des 104 g/km de rejet de CO2, sésame indispensable pour pouvoir bénéficier de primes à l'achat attrayantes. Après avoir rapidement pris en mains la Focus ECOnetic 2 lors de sa présentation dans le Midi de la France, nous avons repris son volant sous nos cieux moins cléments.

Tout ceci n'est qu'affaire de goût, mais nous trouvons la ligne de la Focus plutôt sobre et équilibrée, et nous craignons que sa remplaçante, aux lignes plus en phase avec celles des récentes Fiesta et Ka, ne nous charment guère en perdant de leur sobriété. La ligne entièrement renouvelée habillera par contre une plateforme inédite, ce qui pourrait laisser croire que la Focus actuelle souffre d'un comportement vieillissant. Il n'en est rien, et la Focus nous enchante par son comportement. A la fois très saine, dynamique et amusante, la Focus procure beaucoup de plaisir à la conduite, tout en préservant un excellent confort à ses occupants. Freinage, tenue de route, amortissement, la Focus offre des prestations d'un excellent niveau, et qui n'ont guère à rougir face à la concurrence.

Ce qui date…

Tout au plus déplore-t-on, et ce sera sur ce plan, nous l'espérons, que la nouvelle Focus progressera, des résonances parfois désagréables en fonction du revêtement rencontré, et des bruits aérodynamiques qui rendent la Focus relativement bruyante, ce qui devient vite lassant à la longue. L'aménagement intérieur, sans grande audace, commence lui aussi à dater. Certains plastiques manquent singulièrement de raffinement, même si l'équipement se montre plutôt complet, d'autant que notre Focus disposait du GPS et de la connexion téléphone bluetooth. Un bon point pour l'intuitivité du GPS, un moins bon point pour son écran relativement réduit. Les indications de guidage sont heureusement reprises, très lisibles, dans le pavé numérique situé au milieu du tableau de bord, entre les compteurs. Autre point où la Focus montre son âge, la qualité perçue en claquant les portes et coffre. Le ressenti n'est guère flatteur, et la fermeture des ouvrants sonne plutôt léger et creux, loin de ce que certaines voitures actuelles offrent. Le niveau d'exigence augmente, espérons que la nouvelle Focus puisse y répondre de manière plus convaincante.

Chasse au gaspi!

Les mécaniques devraient évoluer aussi, bien que peu d'infos filtrent jusqu'à présent. Les motorisations Diesel d'origine Peugeot seront vraisemblablement reconduites et sans doute encore optimisées. Le résultat actuel se montre déjà particulièrement satisfaisant. Ford nous a d'ailleurs conviés, sur un trajet d'un peu plus de 200km, à en juger sur pièces. Départ de Jambes, à côté de Namur, en direction de Liège, passage par Francorchamps, Stavelot, … et retour sur Jambes. Le trajet mixait autoroute, routes, traversées de village, montées, descentes, bref un trajet varié et plutôt équilibré. Pas question de "sucer" la roue des camions, de couper en descente, de démonter l'antenne ou de replier les rétros non plus. Nous avons roulé relax, à 100-110 sur autoroute, en respectant les limitations, changeant les rapports au régime du couple le plus favorable, vers 2.000 tr/min. Résultat: 4,2 litres aux cents, sans faire de folies, certes, sans rechercher le dernier carat non plus. Certains collègues se sont pris au jeu, réduisant encore cette consomation d'un litre! Pas mal pour une voiture en fin de vie!

Agrément préservé

Les conditions étaient réalistes et nous conduisions une voiture familiale moyenne parfaitement logeable, chargée de deux occupants et quelques bagages. Rien d'inaccessible donc dans ce chiffre de 4,2 litres même s'il reste éloigné des meilleurs résultats atteints par d'autres, mais plus difficiles à approcher dans des conditions normales. Le seul bémol que nous pourrions évoquer se situe au niveau de la boîte qui ne contient que cinq rapports. Une sixième vitesse offrirait un étagement plus serré, et une moins grande démultiplication, ce qui rendrait la voiture plus pétillante. Rien de rédhibitoire, notre Focus ne s'est jamais montrée ennuyeuse sur le millier de kilomètres parcouru à son volant!

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ