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Loup déguisé en agneau : Peugeot 405 T16, la réponse du lion !

Il ne fallait surtout pas provoquer la marque au lion ! Avec sa R21 Turbo, Renault donnait une petite raclée à sa rivale de chez Peugeot, la célèbre 405 Mi 16. Mais en se parant d’un turbo, celle-ci redevint la maîtresse…

Écrit par François Piette

19 Mai 2024

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N’allez pas croire que la 405 T16 est une version plus familiale de la redoutable 205 T16. Non, il s’agit à vrai dire de la riposte de Peugeot à la Renault 21 Turbo, mais aussi aux concurrentes étrangères : Opel Vectra Turbo 4x4, Alfa Romeo 155 Q4… Solidement chamboulée techniquement parlant, la 405 T16 préservait néanmoins son allure de bourgeoise discrète !

1992

C’est au Mondial de Paris de 1992 que Peugeot présente la 405 T16. Esthétiquement parlant, quasiment rien ne change, la berline française reste très discrète. A croire que chez Peugeot dans les années 1990, afficher sa sportivité était considéré comme un signe d’une indécrottable vulgarité ! Chez Renault, en revanche, les designers ne se privaient pas de doter la R21 Turbo d’accessoires lourdauds de tout poil…

Revenons à notre T16 : sous le capot, cette version délaisse le moteur atmosphérique pour une unité suralimentée. Ce 4 cylindres turbo de 2 litres à 16 soupapes est lourdement retravaillé et profite des solutions très avancées pour l’époque pour développer ses 200 chevaux de 5.000 à 6.500 tr/min. Le couple maximum de 288 Nm est quant à lui, délivré dès 2.600 tr/min. Une fonction « overboost » permettait même de faire temporairement grimper la puissance à 220 ch et le couple à près de 320 Nm !

Transmission intégrale

Faire transiter une telle puissance sur les seules roues avant n’était pas jugé très raisonnable, en ce début des années 1990. Et puis, Peugeot était engagé en rallye-raid avec la 405 Turbo 16 dont les 4 roues motrices promettaient une efficacité assez sidérante ! Va donc pour une transmission intégrale, accouplée à une boîte manuelle à 5 rapports.

Performances

Face au chrono, la 405 T16 reprenait l’avantage face à sa rivale au losange : 235 km/h et 7 secondes au 0 à 100 km/h. Mais surtout, l’efficacité routière du modèle combinait confort de roulage, stabilité dans les longues courbes et agilité dans le serré ! Un comportement routier qui ne dépayserait pas le conducteur actuel… En revanche, cette efficacité avait pour inconvénient de lisser les sensations sportives.

Aujourd’hui

Ne tournons pas autour du pot : cette 405 T16 fût un flop, avec à peine plus de mille exemplaires produits de 1993 à 1995. Trouver un modèle aujourd’hui demande donc une recherche au niveau international… Et un budget conséquent : un modèle en bel état se négocie plus de 20.000 € ! Soyez également attentif à l’état de la transmission, point faible du modèle.

François
							Piette

François Piette

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