ou


Pas encore de compte

La quotidienne

Les dernières infos de l'actualité automobile

L’hebdomadaire

Une sélection du meilleur de l'actualité automobile


Ce compte existe déjà

1/9

Un modèle, un flop : Maserati Shamal, le tsunami !

Ce design brutal et taillé à la serpe, ce n’est pas que de l’esbroufe : la Shamal est réellement l’une des voitures les plus sauvages à conduire de ces trente dernières années. Produite en un nombre confidentiel d’exemplaires, elle aussi rare qu’exigeante. Saurez-vous être à sa hauteur ?

Écrit par François Piette

19 Mai 2024

Publicité

En 1989, Maserati est au cœur de sa période « Biturbo ». Ces modèles animés par des V6 suralimentés sont aussi luxueux que brutaux à conduire. Le summum, c’est cette Shamal qui reprend une vieille tradition avec un nom de vent. Le style ne laisse d’ailleurs planer aucun doute : dessinée par Gandini, la Shamal affiche un style évoquant une représentation matérielle de la bête du Gévaudan ! Angles nets, ailes hypertrophiées, arceau intégré à la caisse et prises d’air sur le capot : des éléments lourds de sous-entendus…

Beaucoup de chevaux et pas beaucoup d’adhérence !

Sous le capot, Maserati échange le V6 biturbo contre un V8 biturbo ! Un moteur que connaîtra plus tard la 3200 GT. Ce V8, Maserati ne l’a pas trop bousculé : cubant 3,2 litres et équipé d’une paire de turbos, il développe 326 chevaux. Il est ici associé à une boîte Getrag à 6 rapports. Là où les choses deviennent « piquantes », c’est au niveau de la partie châssis : en dépit d’un différentiel autobloquant et de gros gommards à l’arrière, la Shamal souffre d’une répartition des masses délestant l’arrière…

A la conduite, la Shamal affiche donc deux visages complètement opposés : douce et facile si vous conduisez sur des œufs et… radicale et sauvage dès que vous pressez l’accélérateur ! Les 44 mkg de couple de la mécanique ne demandent qu’une simple petite pression sur la pédale de droite pour mettre le train arrière à l’équerre… Si le revêtement est inégal ou pire, humide, la conduite s’apparente alors à un vrai rodéo ! Dénuée d’assistance de conduite, la Shamal s’adresse exclusivement aux clients solidement aguerris au pilotage.

Aujourd’hui

Silencieuse et très luxueuse dans son habitacle, mais brutale de style et de comportement, la Shamal n’a jamais réussi à trouver son public. Commercialisée de 1990 à 1996, elle ne fût produite qu’à 369 exemplaires ! En trouver une tient donc de la gageur… Rareté oblige, la valeur de la Shamal a explosé ces deux dernières années : il faut aujourd’hui débourser environ 80.000 € pour un exemplaire correct, voire 100.000 € pour un modèle en parfait état. Une fois propriétaire de cette rareté, vous serez alors confronté à un entretien très contraignant, ne laissant place à aucune approximation. Et cela ne vous mettra hélas pas à l’abri de quelques pépins électriques…

François
							Piette

François Piette

Publicité