François Piette

4 FÉV 2012

Morgan Aero Coupé : Une larme de néo‑rétro…

Bon, chers lecteurs, autant vous le dire tout de go, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. La Morgan EvaGT, vision futuriste d’une GT responsable, mais enivrante, est retardée. Jusqu’à quand ? Bonne question… Mais pour calmer les impatients, Morgan sort un atout de sa manche !

Enfin !

La famille Morgan n’est pas des plus simples à suivre, on le reconnaît. Dans la famille des modèles néo-rétros Aero, tout se ressemble, mais ne s’assemble pas pour autant. Ainsi, nous avons connu l’Aero 8, un cabriolet au strabisme convergeant, semant l’étonnement parmi les curieux, mais le doute parmi les fidèles. Morgan, empressé de ne choquer personne, s’est affairé à vite réajuster le regard de la bête…

S’en est suivi l’Aero Supersports, un coupé au look futuriste, enfin, du moins si on pose un regard des années 20 sur la chose. Et c’est précisément ce qui a fait tout le charisme du modèle. Une monture de choc et au toit Targa imposé, comprenez, rétractable.

Et le coupé, me demanderez-vous, le vrai, au toit fixe ? Vous l’avez sous les yeux. Du caractère, il en a. A revendre, même. Au point que l’on se demande pourquoi Morgan ne nous l’a pas présenté plus tôt ! Mais peu importe, il est là, alors on vous le présente.

Morgan d’aujourd’hui, mais d’hier malgré tout…

Cette Aero Coupé, et l’Aero 8 avant elle, surtout, symbolise l’intégration de Morgan dans le monde moderne, bien loin des modèles archaïques qui font tourner la boutique depuis la nuit des temps… Cette Aero Coupe donc, elle affiche un festival de techniques modernes, au niveau du châssis, du moins. Car sous le capot, si le V8 BMW qui sommeille était à la pointe il y a cinq ans, on ne peut malheureusement en dire autant aujourd’hui.

A l’heure du downsizing, du turbo et de l’injection directe, ce moteur tout à fait traditionnel affiche une plantureuse cylindrée de 4,8 litres pour une puissance de 367 chevaux et un couple de 490 Nm. Des valeurs impressionnantes, mais aujourd’hui dépassées par de petits moulins surgavés par turbos… Heureusement, la faible masse de la chose (moins de 1,2 tonne) sauve les valeurs de consommation et de CO2, de respectivement 11 l/100 km et 256 g/km, pour la version à boîte automatique (ZF – 6 rapports). Une boîte manuelle est également prévue. Les performances, en revanche, n’ont rien de nostalgiques : 4,5 secondes pour grimper à 100 km/h !

Unlimited !

La bonne nouvelle, c’est que contrairement aux petites habitudes de la marque, ce modèle ne devrait pas voir sa production limitée ! De quoi redonner le sourire… Toutefois, si vous envisagez l’achat de la chose, outre l’immense sentiment de jalousie que vous provoquerez chez mon collègue Bruno, pensez à également investir dans une carte signalant les stations essence : avec un réservoir de 55 litres et une consommation avoisinant les 12-15 litres, l’autonomie est presque digne d’une voiture électrique !
 

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