Bruno Wouters

28 MAI 2006

Voyage à motocyclette : la Bolivie (14)

DR à tout faire

Nous voilà partis sur nos DR qui s’avèrent particulièrement adaptées à la Bolivie, légères et efficaces sur les pistes, avec la limite qu’imposent les pneus mixtes dans la boue, suffisamment puissantes et très saines sur la route. Un très bon compromis. Les gros trails genre V-Strom, 1200GS ou KTM Adventure seraient un peu lourdes et fatigantes dans les portions de pistes trop techniques. Par moments, et sans la moindre indication, hormis des traînées de boues sur le macadam, la route s’interrompt et redevient de la piste, sur quelques dizaines de mètres, parfois plusieurs centaines de mètres. L’asphalte a disparu, suite sans doute à des éboulements.

Veaux, vaches, cochons

D’autres surprises nous attendent sur les routes « civilisées » de Bolivie. Toujours ces fameux piétons, mais aussi des vaches, cochons, ânes, chevaux, moutons en ordre dispersé. Le plus surréaliste fut l’approche de Santa Cruz, où la route se transforme en autoroute urbaine avec terre-plein central. Et donc, en toute logique bolivienne, nous avons trouvé sur la bande de gauche un cheval en train de brouter l’herbe du terre-plein central. Puis, quelques kilomètres plus loin, sur la bande de droite, mais à contresens, nous avons croisé une procession. Enfin, peu après, un vélo, toujours à contresens. Visiblement tout ça n’émeut personne…

Confort

La Bolivie possède d’autres particularités surprenantes pour nous, comme l’eau chaude de la douche produite par une résistance électrique placée dans la pomme de douche, le fusible posé directement sur le mur de la douche, dans la cabine. Très fréquent dans les hôtels un peu chics, proposant une douche chaude, mais aussi dans des maisons particulières. Un peu plus difficile à gérer, les « baños », les wc en français. Dans les endroits, chics, pas trop de problèmes. Dans les lieux plus populaires, c’est plus surprenant. A priori tout se présente à peu près normalement, à part un aspect assez peu engageant, une corbeille avec du papier souillé, un fût rempli d’eau et des petits bidons en plastique de cinq litres découpés. Mode d’emploi : le papier ne se jette pas dans la cuvette, mais dans la corbeille posée à côté, et pour la chasse d’eau, c’est simple, vous prenez le bidon découpé ou le petit seau selon ce que vous trouverez, vous le plongez dans le grand fût rempli d’eau et vous balancez l’eau dans la cuvette ! Sachant que vous avez toutes les chances d’être, à un moment ou à un autre du voyage, un peu dérangé, soit par la nourriture, soit par l’altitude…Bon courage !!!

Taxi

Plus rigolo, les voitures d’occasion importées du Japon qui finissent ici leur vie comme taxi. Le volant et les pédales sont transférés du côté gauche, mais le tableau de bord reste à droite, avec en général une peluche bouchant le trou de la colonne de direction ! Beaucoup de voitures roulent sans plaques et sont dans un état de délabrement avancé. Mais ça roule… pas trop vite, heureusement !
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ