Une carrière de 26 ans et la réputation d’avoir inauguré le segment des 4X4 de luxe; aussi à l’aise sur les plus huppées des avenues que dans la brousse: le Range Rover Classic sait absolument tout faire, à commencer par donner un air super cool à son conducteur ! Avant de craquer, que faut-il savoir ?
Si l’image du Range Rover est aujourd’hui indissociablement liée à celle d’une certaine notion de luxe et de confort, comme le confirme encore sa 5ème génération tout juste dévoilée, sachez que les premières versions étaient franchement rudimentaires : tableau de bord réduit à sa plus simple expression en plastique, lève-vitre manuel, boîte mécanique, sièges en vinyle et insonorisants quasi absents font des premiers modèles des voitures assez rudes à vivre au quotidien. C’est à partir des années 80 que le Range gagnera en luxe, en performances et en confort : 4 portes (1981), boîte automatique (1982), injection (1985)…
« Un Range Classic ne se conçoit qu’en V8 » affirmeront les amateurs… Difficile de leur donner tort, tant l’agrément du V8 essence domine celui du moteur 4 cylindres diesel également proposé dès 1986. S’il est fiable, le fameux V8 Rover doit cependant être suivi et maintenu en temps et en heure, notamment au niveau des vidanges que l’on conseille tous les 5.000 km. Demandez bien toutes les factures et traquez les bruits de distribution, ce qui est généralement signe d’une grosse facture ! Du côté des diesels, les mécaniques sont relativement fiables, surtout le 200 TDi.
Sur l’immense majorité des Range Classic, on retrouve une suspension traditionnelle avec ressorts et amortisseurs. Seules les ultimes versions pouvaient profiter d’une suspension pneumatique. Si cette dernière promet monts et merveilles sur papier, elle assure surtout de gros cauchemars à qui doit la remettre en état ! Traquez toute trace de corrosion autour des supports d’amortisseur !
Si la plupart des panneaux extérieurs sont en aluminium, les Range Rover Classic comptent cependant quelques éléments en acier qui adorent la rouille. C’est LE point faible de ces Range : inspectez soigneusement les dessous de la voiture avant tout achat et méfiez-vous des peintures « cache-misère ». Heureusement, le châssis en lui-même est plutôt robuste.
De 10.000 euros pour un exemplaire avec de nombreux travaux à près de 80.000 euros pour l’une des toutes premières versions « Suffix A » en état irréprochable. La fourchette est large ! Tablez sur un budget proche des 30.000 euros pour un très beau modèle V8.
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