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Essai : Cupra Formentor, le vrai départ !

Malgré sa déclaration d’indépendance de 2018, Cupra n’avait jusqu’ici pas de modèle propre à mettre en avant dans son catalogue. Cela change avec le Formentor, un SUV au look sportif inédit.
  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 28 octobre 2020
  • Cupra
3,6
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement dynamique et sûr
  • Habitabilité conservée
  • Habitabilité inchangée
  • Performances appréciables
  • Présentation avenante
  • Direction manquant un peu de naturel
  • Efficace mais pas ludique
  • Volume de coffre moyen

Essai : Cupra Formentor, le vrai départ !

Jusqu’en 2018 Cupra n’était « que » le blason utilisé pour signer les variantes les plus sportives du catalogue Seat. Mais depuis cette date, la contraction des mots « Cup » et « Racing » a donné naissance à une marque à part entière. Force est toutefois de constater que depuis l’annonce de la création de cette nouvelle marque en grande pompe, on était un peu resté sur notre faim. La machine se met toutefois doucement en place… Cupra se prépare maintenant à lancer son premier modèle exclusif avec le Formentor ; tout en promettant l’arrivée prochaine d’un modèle électrique exclusif dérivé du concept el-Born.

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Muscles saillants

Le premier produit 100% Cupra venu épauler les Cupra Ateca et Cupra Leon se présente sous la forme d’un SUV aux muscles saillants et à la poupe fuyante. Par rapport à l’Ateca, ce Formentor s’étend sur 6 cm de plus mais voit également sa hauteur totale diminuer de plus de 10 cm. Si on ajoute à cela la possibilité de commander une peinture mate ainsi que la présence de touches de cuivre caractéristiques de l’univers Cupra, on se retrouve face à un modèle à la personnalité plutôt affirmée.

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7 motorisations

Pour son lancement sur le marché, le Formentor se présente d’abord avec le 2.0 TSI bien connu du groupe Volkswagen dans une variante forte de 310 ch sous son capot. Une mécanique couplée exclusivement à la transmission intégrale 4Drive et à une boîte à double embrayage DSG à 7 rapports. Mais pour ne pas cantonner son nouveau bébé à un simple rôle de figuration sur le marché, Cupra va lui offrir une vaste palette de motorisations. Sept moteurs (peut-être seulement 6 en Belgique) seront proposés à partir de l’année prochaine incluant des versions hybrides rechargeables (204 ou 245 ch) et des motorisations thermiques « plus sages » de 150 ch (1.5 TSI ou 2.0 TDI). À l’autre extrémité du catalogue, il se murmure aussi qu’une variante plus radicale catapultée par le charismatique 5 cylindres en ligne d’Audi pourrait aussi faire son apparition…

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Généraliste soigné

Avec le Formentor, Cupra vise un positionnement à mi-chemin entre l’univers généraliste classique et le premium. Cela se confirme du côté de sa finition avec la présence de quelques détails soignés mais aussi la présence de plastiques durs et creux moins flatteurs. En se glissant à bord, le regard sera rapidement attiré par la grande tablette tactile de 12 pouces. Un petit temps d’adaptation sera nécessaire pour appréhender toutes ses fonctions (d’autant plus que les touches de raccourci sont quasiment inexistantes tout comme à bord de la nouvelle génération de Seat Leon…). Mais l’ensemble est complet et la présentation plutôt soignée.

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La bonne nouvelle, c’est que Cupra a opté ici pour un volant intégrant des fonctions supplémentaires par rapport à celui de la nouvelle Leon. Et notamment un bouton permettant de basculer d’un mode de conduite à l’autre. C’est nettement moins fastidieux que de devoir naviguer dans la tablette quand on veut basculer vers un mode plus sportif à l’occasion…

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On pointera également la présence d’un cockpit virtuel de 10,25 pouces offrant de nombreuses possibilités de réglages. Il existe notamment un mode « Sport View » spécialement développé par Cupra avec des informations telles que le régime moteur, le couple, la puissance, la pression turbo et l'accélération en G.

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Apparences trompeuses

Si le look de coupé surélevé adopté par ce Formentor pourrait laisser craindre une piètre habitabilité aux places arrière, dans la pratique, il n’est en rien. L’habitabilité est même excellente. Le Formentor conserve le même empattement que celui de l’Ateca et offre un espace généreux pour les jambes de ses passagers arrière. Quant au pavillon fuyant, il ne limite pas sensiblement la garde au toit. Cela dit, il faudra tout de même composer avec une visibilité ¾ arrière plutôt réduite…

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Coffre moyen…

Le coffre, de son côté, se montre plutôt moyen. Dans le meilleur des cas, on pourra disposer à bord d’un Formentor d’un volume de 450 l. Mais il faudra se contenter de 425 l si l’on opte pour une version équipée de la transmission intégrale 4Drive. Et même de seulement 345 l sur les versions hybrides rechargeables. Dans tous les cas, stature de SUV oblige, le seuil de chargement est en outre un peu haut perché.

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Deux visages

Le Formentor de 310 ch dispose en série d’un amortissement piloté. Voilà qui lui assure un toucher de route plutôt conciliant pour un usage normal en mode Confort. Malgré son look sportif suggestif, le Cupra Formentor peut donc aussi se montrer conciliant avec ses occupants. C’est bon à savoir…

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Quand on bascule en mode Sport ou Cupra, la mélodie change. Au sens propre comme au figuré : un son artificiel (mais plutôt réussi cela dit) vient en effet accompagner les accélérations du TSI dans l’habitacle. Ce dernier affiche une belle santé, avec notamment un petit regain de vigueur autour des 5.000 tr/min. Le pied dans le phare, les accélérations sont alors plutôt explosives : le 0 à 100 km/h est couvert en 4,9 s. La bride électronique doit visiblement même intervenir pour calmer les ardeurs de l’engin à 250 km/h.

Les liaisons au sol raffermies permettent au Formentor de voler d’un virage à l’autre avec une grande efficacité. Sur notre réseau secondaire « défoncé », le mode Sport se montre clairement le plus efficace. Le mode Cupra, plus figé, sera plutôt à réserver à un asphalte lisse. Via le mode Individual, il est toutefois possible de régler finalement le Formentor à sa main. La boîte DSG se montre quant à elle globalement convaincante. Mais son mode sport se montre encore trop « civilisé » pour s’accommoder d’une conduite très sportive. Mieux vaut alors reprendre la main via les palettes si l’on souhaite jouir d’un calibrage plus réactif.

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On notera tout de même, pour les sportifs les plus exigeants, que le Formentor vise manifestement plutôt une efficacité maximale/rassurante (notamment avec sa transmission intégrale) qu’un tempérament radical. Une direction un poil plus communicative et un train arrière plus « participatif » auraient pu venir parfaire le tableau. Mais on pinaille.

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Combien ça coûte ?

Sous réserve de modification de prix, le Formentor 2.0 TSI 310 ch 4Drive DSG devrait être proposé en Belgique à partir de 47.780 €. À ce tarif, il faudra encore porter la main au portefeuille pour jouir de quelques options supplémentaires (comme les efficaces freins Brembo dont disposait notre modèle d’essai par exemple). Mais notons que la garantie légale de 2 ans sera doublée (2+2 ans) pour tous les modèles Cupra sur notre marché. En outre, sachez que les versions moins sportives du Formentor s’aligneront quasiment sur les prix du Seat Ateca. Le Formentor 1.5 TSI 150 ch en boîte manuelle et deux roues motrices devrait ainsi être proposé chez nous à partir de 32.680 € contre 33.050 € pour l’Ateca FR équipé du même moteur (ou 29.980 € pour l’Ateca Style équivalent).

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Notre verdict

Le Formentor lance de belle manière la véritable carrière de la marque Cupra. Ce SUV parvient à mêler plutôt efficacement look sportif et aspects pratiques tout en soignant son agrément de conduite. Cela dit, si son 2.0 TSI de 310 ch possède une belle santé, ce seront surtout ses autres mécaniques qui devraient l’aider à se répandre sur nos routes. Tant ses versions hybrides rechargeables que ses motorisations de 150 ch.

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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