Comme la majorité des constructeurs européens, Peugeot met
les bouchées doubles afin de réduire ses émissions de CO2. Cela passe,
évidemment, par une électrification de la gamme. Après le succès de la e-208 –
qui prend déjà 27% des commandes – le nouveau crossover 2008 reçoit la même
dose d'électrons.
7 différences
Au premier abord, différencier cette variante électrique
n'est pas évident. Allez, on vous aide ! À l'avant, la grande calandre est
désormais teintée en couleur carrosserie, les embouts d'échappements chromés
disparaissent du bouclier arrière et…c'est tout ! Pour le reste, le 2008
conserve ses formes félines bien ancrées dans les codes stylistiques actuels de
la marque française.
Économies d'échelle
De long de ses 4,3 m, le 2008 est bien plus encombrant que
sa petite sœur citadine 208. Pourtant il en reprend les mêmes dessous. On
retrouve ainsi la nouvelle plateforme CMP du groupe PSA, pensée dès l'instant
zéro pour s’accommoder de plusieurs types de motorisations. Cette nouvelle
version électrique est donc assemblée sur la même chaine de production que les
motorisations diesel ou essence.
Coup de jus
Bien sûr, ce e-2008 reprend aussi le même ensemble
électrique que les e-208, Opel Corsa-e ou encore DS 3 Crossback E-Tense. Sur le
train avant vient ainsi se loger un moteur de 100 kW (136 ch) et de 260 Nm de
couple. Il est lui-même alimenté par une batterie de 50 kWh qui offre au SUV
une autonomie théorique de 320 km (WLTP).
Au chausse-pied
L'élément clé de ce nouvel e-2008 réside dans le placement
de cette batterie. En effet, cette dernière vient se loger sous la banquette
arrière, sous une partie du plancher et dans la console centrale. Dès lors, la
version tournant à l'électron ne mord en rien sur l'habitabilité plutôt
généreuse du crossover français, si ce n'est pour un plancher arrière
légèrement surélevé. Le coffre s'en trouve également inchangé puisqu'il offre
toujours 456 litres d'espace de chargement. Une excellente nouvelle !
Silence, ça tourne !
Sur la route, cet e-2008 se montre toujours aussi vivant
qu'avant, malgré ses « quelques » kilos supplémentaires (1.548 kg).
Ce crossover s'appréciera néanmoins pour son confort de marche, saupoudré du
silence inné de sa motorisation électrique. Sur notre (très) court parcours
d’essai, d'une quarantaine de kilomètres, les routes sinueuses et montagnardes
du nord de l'Espagne ont misent à mal la consommation du moulin électrique. Et,
donc, l'autonomie. Résultat : avec une moyenne de 20 kWh/100 km,
"notre" e-2008 d'essai affichait une autonomie avoisinant les 250 km.
Le prix du succès
Au catalogue, cette nouvelle version électrique s'affiche à
36.000 € en entrée de gamme, soit 9.000 € de plus que la version essence
équivalente. Ce prix d'attaque place néanmoins ce nouveau e-2008 en dessous de
son concurrent direct proposé par Hyundai (Kona EV, 38.999 €). Rappelons aussi
que les coûts de recharge et d'entretiens sont bien moins onéreux que ceux des
versions thermiques.
Notre verdict
En optant pour une architecture multi énergie, Peugeot (ou
plutôt PSA dans l’ensemble) semble avoir tapé dans le mille. Ce nouveau e-2008
s’avère tout aussi utilisable, agile et, surtout, habitable que les autres
versions thermiques. Le silence et le confort de la propulsion électrique (mais
aussi le surcoût à l’achat) en plus.