Essais

Plein les oreilles

Nous avons eu l’opportunité exceptionnelle d’essayer la nouvelle Lambo sur les routes belges. La police s’en souvient encore, nous aussi…
  • Piette François
  • 13 octobre 2006
  • Lamborghini
Avantages et inconvénients
  • Ligne
  • Performances
  • Sonorité moteur
  • Tenue de route
  • Commandes "audi"
  • Consommationé
  • Visibilité
Même si je venais de prendre possession d’une splendide Alfa Romeo Brera quelques minutes plus tôt, c’est par une autre belle italienne que mon esprit était hanté en ce jeudi 12 octobre. J’avais en effet rendez-vous quelques kilomètres plus loin, sur la chaussée de Louvain, à Bruxelles. Au siège de l’importateur Lamborghini et Bentley (D’Ieteren). Sur le papier d’invitation, il était indiqué « essai de 11 h à 13 h ». Il était 10h48, et j’étais un peu inquiet de ne voir aucune Gallardo sur le parking. « Ils sont partis faire le plein » me lance l’organisatrice de l’événement. Une bonne idée, parce qu’en deux heures de temps, le V10 va en boire des litres d’essence. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, on m’annonce que je peux rendre la voiture à 14h. Palettes au volant Et quelle voiture ! La « mienne » vient juste de se garer devant moi. Couleur bleue marine ultra-foncée, capote beige. Valentino, le pilote « maison » s’installe avec moi à bord, histoire de prodiguer quelques conseils. Puis la porte se referme sur un univers magique, hormis les commandes de la console centrale, d’origine Audi (Lamborghini appartient au groupe VW). Première chose à faire : décapoter. Le thermomètre affiche 20°c, on ne va pas se priver. Le mécanisme est entièrement automatique, et en 20 secondes la capote se loge sous le capot moteur en fibres de carbone. Les sièges électriques permettent de trouver une bonne position de conduite, d’autant que le volant est réglable dans tous les sens. Seul problème, le passage de roue empiète dans l’habitacle et ne permet pas de caler le pied gauche suffisamment loin. Mais comme ma voiture d’essai ne comporte que deux pédales, le souci est minime. Contrairement à la version « de base » munie d’une boîte manuelle à six rapports, « ma » voiture d’essai est équipée de la boîte e-gear. Il s’agit d’une transmission robotisée à mode séquentiel utilisable manuellement ou automatiquement. Les palettes sont fixées à la colonne de direction, derrière le volant. Aucun levier à la base de la console centrale : c’est les palettes, ou rien. Seul un petit bouton « A » permet de passer en mode automatique. Envolée lyrique Pour démarrer, il faut tourner la clé dans le contact. Ici, pas de bouton « start » pseudo-racing. La voiture est suffisamment sportive par nature pour se passer de ces artifices de grande série. Le V10 se réveille. Enivrant, envoûtant, sublime. Cinq litres de cylindrée, 520 chevaux à 8.000 tr/min et 510 Nm à 4.250 tr/min. Admission à distribution variable, système d’échappement à gestion électronique, distribution variable. C’est un monstre, mais un monstre docile car les quelques kilomètres effectués pour sortir de Bruxelles n’ont posé aucun problème. En mode auto, la boîte autorise une conduite toute en douceur, et le moteur se montre relativement discret sous les 3.500 tr/min. Par contre, au-delà, c’est carrément l’envolée lyrique. Les vitesses passent à la volée et l’aiguille du compte-tours joue au yoyo sur chaque rapport. La poussée est évidemment phénoménale, mais c’est le bruit du V10 respirant à pleins poumons, qui donne le plus de sensations. Radio inutile et frissons dans le dos garantis. Et à ce rythme, mieux vaut garder un œil sur le compteur. La Gallardo Spyder est capable de pointer à 314 km/h, et croyez moi, il ne faut pas longtemps pour être au-dessus de 250 km/h. L’accélération est de la même veine : 4,3 secondes pour le 0 à 100 km/h. Un motard de la police des autoroutes a voulu le vérifier en me serrant de près sur une bretelle de lancement de la E411, certain qu’il allait pouvoir me « coffrer », mais j’ai bien entendu coupé des gaz à 120 km/h, histoire de ne pas écourter mon essai. Mon « ami » motard s’est donc contenté de « zieuter » la Lambo sous tous les angles avant de filer. Transmission intégrale Plus tranquilles, les petites routes de Hesbaye m’ont permis de constater qu’il est bien difficile de trouver un terrain de jeu idéal pour cette voiture (en dehors des circuits, bien sûr). Heureusement, les quatre roues motrices (30% du couple vers l’avant, 70% vers l’arrière, mais cette répartition est variable) permettent de se sortir de certaines situations périlleuses. Dans un autre registre, on peut aussi se contenter de se balader chevaux au vent (ma tête arrivait au niveau du montant supérieur du pare-brise, ce qui posait d’ailleurs quelques soucis en matière de visibilité) et de donner quelques coups de gaz bien sentis, juste pour la frime. La voiture est d’ailleurs tellement belle et exclusive qu’elle n’engendre pas d’arrogance. Toutes les personnes croisées sur mon parcours d’essai semblaient en effet prendre autant de plaisir à regarder (et écouter) passer cette œuvre d’art que moi à la piloter.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Lamborghini.

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