Premier essai : BYD Dolphin, sous-marin chinois ?

L’offensive automobile chinoise en Europe est bien en marche avec en tête d’affiche BYD qui se développe rapidement. D’ici la fin de l’année, le constructeur proposera déjà une gamme de 5 véhicules sur le marché européen. Pour un constructeur officiellement présent depuis à peine un an sur le Vieux Continent, c’est plutôt impressionnant ! Après un SUV Atto 3 plutôt convaincant, la marque s’attaque désormais au segment des compactes électriques avec sa Dolphin. Alors, que vaut-elle face aux VW ID.3, Renault Mégane E-Tech et autres MG4 ? 

Où est le dauphin ?

Il semblerait que BYD ait utilisé les mêmes ingrédients qu’un certain groupe allemand au moment de dessiner sa compacte : capot court, toit haut et un habitacle imposant. Mais si la recette est la même que celle utilisée par les Allemands, le résultat final est pour le moins… différent. Disons simplement que l’on cherche encore la ressemblance avec la finesse du mammifère marin éponyme… 

Accueillante et amusante !

Tout comme l’Atto 3, l’habitacle de cette Dolphin est en revanche nettement plus accueillant et amusant que ce que laisse suggérer sa carrosserie. Malgré ses 4,29 m de long, 1,77 m de large et 1,57 m de haut, on ne manque pas de place et ce aussi bien à l’avant qu’à l’arrière ! Une belle habitabilité qui ne nuit pas au coffre puisque ce dernier évolue de 345 à 1.310 litres. À l’intérieur, on retrouve également quelques éléments de style inspiré du monde marin ! On pense notamment aux ouïes d’aérations faisant référence à un sonar ou encore aux poignées de portes qui rappellent les nageoires d’un, vous l’aurez deviné, dauphin ! Le reste de la présentation est complétée par des finitions et matériaux de bonne facture ainsi qu’un petit combiné d’instruments digital et le classique écran central rotatif présent dans tous les modèles de la marque. Il mesure ici 12,8 pouces. 

204 ch, 60 kW et 427 km d’autonomie 

La Dolphin repose sur la nouvelle version 3.0 de l’e-Platform de BYD. Elle dispose également de la fameuse technologie de batterie à lame dont la marque est très fière. Le constructeur l’annonce en effet comme ultra sûre et ultra performante. L’unité de stockage de la compacte mesure 60 kWh. Elle alimente un moteur de 150 kW (204 ch) installé sur le train avant pour atteindre 100 km/h en 7 s. Ensemble, ils permettent à la Dolphin de revendiquer une autonomie de 427 km par charge. Une charge qui est malheureusement limitée à 88 kW en courant continu… De quoi passer de 30 à 80 % de niveau de batterie en une demi-heure. Quant au chargeur embarqué, il atteint de série les 11 kW. 

Mieux vaut ne pas être pressé… 

Selon BYD, la Dolphin « assure un voyage sans stress ». Effectivement, mieux vaut ne pas être pressé ou stressé au volant de la compacte électrique chinoise… Ces accélérations en ligne droite sont certes convaincantes, mais ses petites roues peinent à faire passer la puissance au sol dès que le volant n’est pas parfaitement droit. Enfoncez un peu trop l’accélérateur et le train avant patine. Qui plus est, sa direction légère n’est pas communicative pour un sou. Montée sur un amortissement très souple, la Dolphin prend également bien sa dose de roulis dans les courbes ! Autant dire que le circuit sur lequel nous avons pu l’essayer est loin d’être son terrain de jeu préféré…  

Le voilà le voyage sans stress ! 

En contrepartie, ce manque certain de dynamisme lui permet d’afficher un excellent niveau de confort ! Bien que nous ne l’ayons conduite que sur le lisse tarmac d’un circuit, il ne faut aucun doute que sa suspension absorbera à merveille les aspérités de la route. Quant à son volant que l’on opère du bout des doigts, il la rendra extrêmement facile à manier en ville. Pour finir, on est également très bien installé dans ses sièges au look sportif. Eh bien finalement, le voilà le voyage sans stress !

Un prix à confirmer avant l’été 

Cette BYD Dolphin n’est pas inintéressante, mais le bémol, c’est qu’on ne connaît pas encore son tarif de départ officiel ! Actuellement, le constructeur ne communique qu’une fourchette de prix évoluant de 30.000 à 38.000 €. Bien qu’elle soit large, cette fourchette est quoiqu’il arrive en dessous des tarifs de ses concurrentes européennes. Elle est en revanche pratiquement identique aux prix d’une autre chinoise déjà commercialisée en Europe : la MG4 ! BYD annonce également que quatre niveaux de finitions seront disponibles et que le premier d’entre eux sera déjà bien équipé de série. Affaire à suivre, donc. Notez enfin qu’il sera déjà possible de commander une Dolphin dès cet été pour la recevoir avant la fin de l’année. 

Notre (premier) verdict 

Les qualités de la BYD Dolphin sont incontestablement son confort et son habitabilité. Il reste cependant encore d’importantes inconnues pour juger de sa compétitivité. On pense principalement à ses tarifs ainsi qu’à son autonomie réelle qu’il nous a été impossible de juger lors de cette première prise en main. Sans oublier que BYD doit encore construire son image de marque en Europe... Malgré tout, la Dolphin se présente déjà comme une alternative potentielle aux compactes électriques déjà présentes sur le marché à ne pas négliger. Pour un premier essai, ce n’est pas rien !