Volkswagen
La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?
Le nom, déjà, nous met la puce à l’oreille. Il ne s’agit pas d’une RS, mais d’une GT. Comprenez que la philosophie se veut plus portée sur la polyvalence que sur la sportivité pure et dure. Renault nous aurait bien servi une RS, mais techniquement et financièrement, le projet s’annonçait compliqué. Des 133 chevaux de la Twingo RS dernière du nom, nous redescendons à 110 chevaux… Mais est-ce un drame ?
Le concept
L’idée, c’est de prendre la plus puissante des Twingo sur le marché, la version 0.9 TCe de 90 ch, et de lui donner davantage de peps et de caractère. Quelques stickers, un double échappement, un moteur gonflé à 110 chevaux, un châssis raffermi et un ESP recalibré plus tard et voilà Miss Twingo qui nous revient bodybuildée ! Ceux qui lisent régulièrement nos colonnes le savent déjà, mais la petite Française a une cousine germanique : la Smart ForFour Brabus, globalement identique à cette Twingo GT, mais bien plus chère, et d’office servie avec une boîte automatique à double embrayage.
Présentation
De l’extérieur, pas de doute, elle a pris du muscle. Et quel que soit votre niveau naturel de discrétion, vous n’y couperez pas car Renault livre les stickers latéraux et de toit d’office avec la voiture. Dans l’habitacle, l’ambiance sportive se résume à un pédalier et un pommeau de levier de vitesses en alu, des teintes spécifiques et… c’est tout ! Aussi curieux que cela puisse paraître, Renault Sport n’a pas jugé bon de doté sa bombinette d’une sellerie plus sportive. Le conducteur sera donc toujours assez haut perché sur son siège. Autre absence remarquée : le compte-tours !
Pétillante
Lors de cette première prise en main, la pétulance du moteur semble évidente. Rond et disponible, le moteur procure des performances de haut niveau à cette petite Twingo. Renault nous annonce un 0 à 100 km/h en 9,6 secondes, mais plus que les accélérations, ce sont les reprises qui s’avèrent percutantes ! La boîte plus courte et le couple de 170 Nm disponible dès 2.000 tr/min y sont naturellement pour quelque chose.
A l’oreille, le trois cylindres ronfle gaiement au ralenti, mais ses montées en régimes frétillantes ne suggèrent pas forcément une grande sportivité. On connaît plus suggestif… Mais au moins, la mécanique a-t-elle le mérite de rester suffisamment discrète. « GT », disions-nous, et non « RS » !
Reine de la ville !
En ville, pas de doute, la Twingo GT maîtrise le sujet. Son moteur plein de verve et son rayon de braquage absolument ridicule (4,3 mètres) en font une machine idéale pour affronter les chaos citadins. Même sa suspension raffermie ne rend jamais les choses trop inconfortables. Toutefois, il nous est difficile d’évoquer les qualités du comportement routier, aspect essentiel sur une sportive, le parcours de ce premier essai étant essentiellement urbain. Nous avons simplement déjà constaté que l’ESP (non déconnectable) est certes moins castrateur que sur les autres versions, mais il reste néanmoins trop intrusif que pour laisser le conducteur « jouer » avec le train arrière.
Budget
A 15.600 €, cette Twingo GT nous apparaît comme une belle affaire. Surtout lorsque l’on sait que la Smart Forfour Brabus est proposée à partir de… 21.147 € ! Cela fait cher le logo plus huppé et la boîte automatique… De série, la Twingo GT en offre pour son argent avec les vitres arrière surteintées, la climatisation automatique, les capteurs de pluie et de lumière, les jantes de 17 pouces, le volant cuir… Renault annonce des émissions de CO2 de 115 g/km.
Conclusion
Nous attendons de reprendre la Twingo GT sur nos bases habituelles pour vous donner un avis définitif. En attendant, la Twingo GT se présente à nous comme la plus plaisante des Twingo actuelles, avec son haut niveau de performances. Il ne faut pas en attendre toute la rage et la sportivité des précédentes Twingo RS, la philosophie est différente et cette mouture-ci semble apporter davantage de flexibilité mécanique au quotidien. Ses principaux défauts sont ceux de la Twingo de troisième génération, à savoir une habitabilité réduite et une modularité en baisse face aux précédents modèles.
