Jean-Francois Christiaens

19 NOV 2020

Cette splendide Ferrari fut délaissée depuis 1974 dans une grange !

Une robe signée par l’un des meilleurs carrossiers de l’époque, un moteur incroyable, étroitement dérivé de celui de la 250 GTO et un cheval cabré sur le capot : comment une voiture réunissant tous ces indices peut-elle être négligée à ce point dans une grange ?

Les maisons de ventes aux enchères françaises n’ont pas leur pareil lorsqu’il s’agit de découvrir des sorties de grange ! On se souvient notamment de l’incroyable collection Baillon et, plus récemment, des trois Bugatti belges dans un garage d’un sculpteur. Ici, nous avons encore affaire à du lourd : Osenat propose en effet une Ferrari 330 GT 2+2 de 1966, sortie de grange !

La préférée d’Enzo

Pour Enzo Ferrari, les voitures de route servaient essentiellement à financer le département compétition. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, « il Commendatore » préférait les 2+2 aux berlinettes, car plus spacieuses pour promener son chien ! Il posséda d’ailleurs une 330 GT 2+2, comme celle proposée ici par Osenat. Techniquement, cette GT se rapproche très fort des modèles de compétition, mais enveloppe le tout dans une robe plus classieuse et habitable, avec ses places arrière.

Trop rapide !

Le modèle qui nous occupe se trouve dans un petit village proche de Montpellier. Son histoire sort de l’ordinaire : acheté en seconde main en 1967 par le père du propriétaire actuel, ce modèle de 1966 était utilisé au quotidien, notamment pour… faire le tour des brocantes et partir au ski !

Le problème, c’est qu’avec l’arrivée des limitations de vitesse, son propriétaire a rapidement collectionné les amendes. Trop rapide pour son époque (déjà !), la Ferrari au V12 de 300 chevaux fut remisée dans une grange en 1974. Son fils y fera quelques interventions mécaniques, mais ne l’utilisera plus vraiment…

Combien ?

Osenat n’a pas encore communiqué d’estimation, mais sachez que la 330 GT 2+2, en dépit de sa plastique de rêve, est l’une des Ferrari de l’ère classique les moins recherchées. Comptez tout de même 300.000 euros pour un exemplaire en très bel état ! L’historique limpide et son état original sont de gros arguments en faveur de cet exemplaire. Pour une restauration complète, sachez que même si la voiture est simple et très robuste de conception, les montants peuvent vite atteindre 6 chiffres !

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