Bruno Wouters

17 AVR 2014

Citroën DS5 Blue HDi180 BVA6: Des grammes en moins!

Bon, d'accord, DS5 Blue HDi180 BVA6, ça fait nettement moins rêver comme patronyme que le génial "DS Pallas" qui a bercé pendant plus d'une décennie toute une génération d'automobilistes… Mais restons positifs: cela permet de savoir assez clairement à quoi nous avons affaire: dans le cas présent, à la dernière mouture de la DS5, motorisée par le nouveau bloc diesel répondant à la norme euro6, accolée à une boîte automatique à six rapports d'origine Aisin.

Plutôt finement, Citroën a bien compris qu'à l'heure actuelle et pour un constructeur français, il ne menait à rien d'essayer de concurrencer de front les ténors allemands en matière de véhicules premium. La proposition décalée que constitue une DS5 prend dès lors tout son sens.

Apparue en 2011, la DS5 interpelle par un design audacieux et pour le moins original, bien plus original en fait que sa technologie, avec une plateforme et des motorisations qu'elle partage avec d'autres modèles du groupe PSA, économies d'échelle obligent. La mécanique se retrouve sous le capot de la 508, la boîte auto sur le Picasso.

La plateforme est commune à la C4 Picasso et la Peugeot 3008, pas question donc de suspension hydropneumatique, pourtant une spécificité qui fit la gloire de Citroën. Résultat, une DS5 qui ne brillait guère par son confort: un comble!

Proposition décalée

Le tir est rectifié avec cette DS5 Blue HDi180 BVA6 qui voit ses liaisons au sol revues pour plus de confort avec de nouveaux amortisseurs plus performants. L'amélioration concerne bien entendu toutes les DS5, offrant à leurs occupants un confort plus en rapport avec les prétentions du haut-de-gamme Citroën. La bonne nouvelle? Le comportement routier ne pâtit pas de cette délicate attention portée à vos vertèbres!

Mais le plus important se situe évidemment sous le capot. Le groupe PSA fournit de gros efforts pour améliorer le rendement de ses mécaniques et en minimiser l'impact écologique.

Développé à partir du HDi 160 ch, le HDi180 répond aux normes euro6 Malgré un gain de 20 ch et un couple de 400 Nm à 2.000 trs/min, il revendique les chiffres flatteurs de 114 g/km de rejets de CO2 et 4,4 l/100 km. Le "nettoyage" des gaz d'échappement est confié à un catalyseur d'oxydation implanté en sortie du moteur, mais aussi d'un module SCR (Selective Catalytic Reduction) qui injecte de l'Adblue, transformant les oxydes d'azote en vapeur d'eau et en azote.

Propre

Un filtre à particules se charge de retenir 99,9% des particules. La ligne d'échappement est soigneusement étudiée pour obtenir le meilleur nettoyage des gaz. C'est ainsi que le catalyseur SCR est monté en amont du filtre à particules, le meilleur moyen pour abaisser au maximum le taux de NOx (oxyde d'azote), rabotant encore au passage de 4% les émissions de CO2. L'Adblue (solution de 32,5 % d'urée hautement pure diluée dans de l'eau déminéralisée) est stocké sous le coffre, dans un réservoir de 17 litres, soit une autonomie d'environ 20.000 km, l'intervalle des entretiens.

Les entrailles du moteur sont également retravaillées pour limiter les pertes mécaniques par frottement, désespérément énergivores. Le poids est réduit grâce au bac à huile en matière plastique, la culasse intégrant le répartiteur d'admission ou encore l'usage de parois minces pour le bloc cylindres. Le Stop&Start complète la panoplie sous forme d'alterno-démarreur.

Le cockpit atypique de la DS5 se révèle accueillant et participe au charme de la voiture à défaut d'offrir une habitabilité record, le toit vitré en trois parties rendant l'habitacle lumineux malgré l'imposante console et les commandes au plafond. L'instrumentation déroute au début, l'absence de palettes au volant se fait parfois sentir, raison de plus pour adopter une conduite plus paisible en évitant de faire résonner le bloc diesel et de profiter du confort, enfin au rendez-vous!.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ