Vroom

19 MAR 2020

Essai : Toyota GR Supra 2.0, la version idéale ?

Maintenant que la folie entourant la résurrection de la Supra s'est calmée, Toyota lance une version plus accessible pour remettre l’héroïne japonaise sur le devant de la scène.

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En 1982, quatre ans après l'introduction de la Supra au Japon, Toyota décide d'exporter son modèle phare en Europe. Toutefois, seules les variantes aux moteurs les plus puissants sont concernées. Ces dernières ont d’ailleurs connu des évolutions constantes, passant de 2,6 à 3 litres ! Sur d'autres marchés, Toyota proposait également des modèles de deux litres de cylindrée. La seule différence avec la nouvelle version 2.0 l est que ces versions précédentes comptaient toujours six cylindres, alors que la version actuelle n'a que quatre pistons. Voyons donc ce que cela signifie en pratique…

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Les faits !

Officiellement, cette nouvelle version est appelée Toyota GR Supra 2.0. GR. GR signifie toujours Gazoo Racing, la branche sportive qui développe les voitures les plus sportives, tandis que 2.0 fait logiquement référence à la cylindrée. Ce que le nom ne révèle pas, c'est que ce quatre cylindres BMW est doté d'un turbo twin-scroll, ce qui donne 258 chevaux et jusqu'à 400 Nm de couple ! De quoi permettre à l’ensemble d’atteindre les 100 km/h en 5,2 secondes, notamment grâce au launch-control. Ici aussi, la vitesse de pointe est limitée à 250 km/h, ce qui prouve que cette version d'entrée de gamme n’a pas à rougir des autres sportives de pointe...

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Un moteur plus léger, pour une masse totale plus faible ?

Et pas qu’un peu : selon les versions, Toyota revendique une réduction de poids allant jusqu'à 100 kilos par rapport au 3 litres ! Dans les faits, cela donne une masse de 1480 kg en ordre de marche. Comme le quatre cylindres est plus compact, il est également plus central, ce qui favorise la répartition des masses qui est maintenant idéale : 50/50. Entre les lignes du communiqué de presse, on peut comprendre que cette version pourrait être celle du vrai passionné, l’équilibre de la voiture prévalant sur la puissance pure. Sur d'autres marchés, Toyota propose également un pack Sport avec des amortisseurs adaptatifs, un différentiel à glissement limité et des freins Brembo renforcés issus de la 3.0 l.

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Sympa sur papier, mais qu'en est-il en pratique ?

Équilibré : voilà le mot qui convient. Là où la 3.0 l combine un train avant acéré et un arrière raisonnablement mobile, le quatre cylindres propose un meilleur équilibre sur toutes ses roues. Par conséquent, la direction est peut-être un peu moins vive, mais les accélérations sont toujours vigoureuses. De plus, les larges pneus en 18 pouces connaissent peu de problèmes de traction. La boîte de vitesses automatique à huit rapports, qui maintient le moteur dans sa zone de couple idéale, participe également à cet excellent constat. De plus, le turbo se déclenchant très tôt, les reprises sont presque aussi bonnes qu’avec la 3 litres, plus chère de 15.500 euros. Si vous le désirez, vous pouvez toujours commander les huit vitesses depuis les palettes au volant.

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Pas mal, mais y a-t-il quelque chose à critiquer ?

Oui, la sonorité. Sur le 3,0 litres, le six cylindres chante en sourdine, mais sur le 2 litres, on perçoit principalement des sons artificiels émis par les haut-parleurs, surtout sur le mode Sport. Avec les fenêtres entrouvertes, on peut entendre le turbo souffler et la wastegate décharger de temps à autres, mais les échappements plus petits de 10 mm restent imperceptibles.

Les amortisseurs passifs font également de leur mieux pour limiter les vibrations dans l’habitacle, mais ils ont néanmoins du mal à digérer les routes en béton bien belges. Quid des freins ? Ils sont suffisants pour une utilisation classique, mais ils chauffent si vous roulez le couteau entre les dents. Pointons enfin la consommation, qui montre rapidement à 10 litres (voire plus), si vous augmentez le tempo !

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En bref ?

Le potentiel de cette Supra 2.0 est énorme. Si vous souhaitez l'utiliser comme voiture de tous les jours, le moteur de base et la boîte automatique vous conviendront parfaitement. Grâce à la formule Premium (3.320 euros), qui comprend les sièges sport en cuir et un affichage tête haute, vous profitez d’une voiture raisonnablement luxueuse, au tarif de 49.990 euros. Sachez également que l'importateur belge ne propose le pack Sport que sur la version "Fuji Speedway", qui est une série spéciale désormais (presque) épuisée. Par conséquent, cette version 2.0 manque parfois de caractère, d’autant que la sonorité du quatre cylindres déçoit. Néanmoins, elle a le mérite de prouver que 258 chevaux sont plus que suffisants pour vous amuser sur la voie publique en Belgique.

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