François Piette

26 DÉC 2014

Volkswagen Scirocco 1.4 TSI : Coucou, me revoilou !

Au bout de six ans, la plupart des modèles arrivent en fin de vie… Pas la Scirocco qui se relance dans la vie active en profitant de son premier facelift ! Voyons voir si cela suffit à maintenir le vieux loup en forme !

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Avec son capot plongeant et son regard menaçant, la Scirocco n’a rien perdu de son charisme. Les designers ne voulaient d’ailleurs aucunement gâcher cette belle allure, c’est donc pour cela que la réserve a été le maître-mot ! Honnêtement, les modifications ne sautent pas aux yeux, mais on remarque assez vite les pare-chocs avant et arrière revus pour plus d’agressivité. Feux et phares sont également neufs avec en prime, une option « phares bixénon actifs ».

Cocoon

Dans l’habitacle, ici encore, on ne perçoit pas de grand bouleversement, si ce n’est un nouveau volant et une instrumentation redessinée. L’ambiance est toujours aussi sympa, avec cette position de conduite assez basse et cette carrosserie enveloppante qui distille une atmosphère d’authentique coupé sportif. Revers de la médaille : la visibilité arrière est franchement déplorable…

Sous le capot

C’est du côté des moteurs que les évolutions sont les plus sensibles. En essence, la gamme démarre avec le 1.4 TSI qui gagne 3 chevaux, pour culminer à 125 unités. Le 1.4 TSI de 160 chevaux disparaît au profit d’un 2.0 TSI de 180 chevaux, curieusement annoncé comme largement plus sobre que son prédécesseur.

La gamme culmine avec les 2.0 TSI de 220 et 280 chevaux. Ce dernier est réservé à la version « R ». En diesel, le 2.0 TDI propose désormais deux variantes de puissance : 150 ou 184 chevaux. Enfin, du côté des émissions de CO2, on relève des valeurs comprises entre 107 et 187 g/km, soit une belle diminution par rapport à précédemment.

1.4 TSI : un excellent compromis ?

Pour notre part, nous avons opté pour le 1.4 TSI. Plus que ses 125 chevaux, ce sont principalement ses 200 Nm qui se signalent. Toujours plein et rond, ce moteur se distingue par sa constante bonne volonté, surtout entre 2.000 et 4.000 tr/min. Au-delà, il s’essouffle progressivement jusqu’à devenir amorphe au-delà de 5.000 tr/min. Un moteur de familiale !

Oubliez donc les hauts régimes rageurs, car vous n’y trouverez même pas plus de son ! Sa sonorité lisse et discrète aurait d’ailleurs, mérité un peu plus de caractère. La boîte manuelle à 6 rapports complète idéalement le tableau avec une commande et un étagement au-dessus de toute critique.

Comportement sûr

Si la carrure de la Scirocco laisse présager un véritable comportement de sportive, le test de la route révèle un tout autre visage. Ici encore, la ressemblance avec la Golf est assez frappante : stable et sûre, la Scirocco n’a pas cette vivacité, ce tranchant que l’on retrouve chez les coupés les plus affûtés.

Mais il se laissera conduire très facilement à des vitesses hautement prohibées par la majorité des conducteurs. Quoique les pneus hiver de notre exemplaire rendaient la conduite un peu plus « gaudriolesque » (ne cherchez pas, ça vient de sortir…), avec un train arrière plus mobile en entrée de virage et au lever de pied !

Pour tous les jours…

Aussi facile à conduire que la Golf, la Scirocco est quasiment aussi confortable que cette dernière ! Les passagers arrière n’y sont toutefois (et logiquement…) pas aussi bien installés et l’accessibilité à ces mêmes places reste largement perfectible. Le coffre, lui, offre un volume très correct, mais pêche par un seuil élevé qui ne fera pas plaisir à vos lombaires.

Reste une voiture très agréable pour tous les jours, d’autant que le petit 1.4 TSI affiche un appétit remarquablement mesuré face à la pompe : notre moyenne de 6,4 /100 km en aura étonné plus d’un ! Une raison de plus pour laisser le diesel de côté… Quoique les semelles de plomb récolteront une consommation nettement plus conséquente !

Prix costaud

La Scirocco, même dans cette version de base, n’est pas un modèle d’accessibilité : 26.300 € ! Et la longue liste d’options aura vite fait de faire grimper la note ! Un mot à ce sujet : basée sur la Golf 6, la Scirocco ne profite pas des derniers systèmes multimédia et des aides actives à la sécurité de la Golf 7. Dommage que cela n’influe pas positivement sur les prix…

Conclusion

La Scirocco n’a rien perdu de sa gueule d’amour. Un coupé à l’allure suggestive, mais au comportement civilisé et accessible à tous. La meilleure des combinaisons ? Peut-être… Mais on regrette le tarif qui laisse espérer une voiture au meilleur de la technologie, mais qui accuse une guerre de retard face à une Golf 7 encore plus polyvalente, technologiquement très avancée et… moins chère ! Le cœur a ses raisons que la raison ignore, disait Blaise Pascal… Et c’est tant mieux !

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