D’ici 2030, la majorité des opérateurs mobiles européens auront arrêté de fournir leurs réseaux 2G et 3G. À titre d’exemple, des pays comme l’Espagne, le Luxembourg, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie ou encore la Belgique cesseront d’être couverts par la 3G d’ici à 2025 et par la 2G en 2030. D’autres, comme la France, ont adopté un scénario inverse puisque la 3G disparaîtra en 2028 et la 2G dès l’année prochaine.

Quelles répercutions pour nos voitures ?

 

Dans le monde, on compte plus de 31 milliards d’objets connectés, dont des millions de véhicules automobiles, et ce chiffre est en constante augmentation. Pour autant, l’adaptation aux nouvelles technologies, que ce soit pour des raisons de coûts, de qualité ou encore d’impact environnemental, est inévitable et de plus en plus rapide. L’abandon imminent des réseaux 2G et 3G est là pour le montrer. De là à menacer le bon fonctionnement de certains services et options embarqués dans nos voitures ?

 

Prenons l’exemple de l’eCall, système devenu obligatoire à bord des voitures neuves en mars 2018 qui permet aux occupants d’appeler le 112 sur pression d’un simple bouton placé dans l’habitacle. Durant l’appel, des données comme la géolocalisation du véhicule, la marque, le modèle et même le déclenchement éventuel des airbags sont transmises aux services de secours. Une technologie qui a fait ses preuves et qui contribuent à sauver de nombreuses vies mais qui fonctionne à l’aide du réseau 2G. L’eCall, imposé il y a à peine 6 ans, pourrait donc devenir obsolète sur plusieurs millions de véhicules à travers l’Europe !

 

Pour pallier ce problème, une version plus moderne de l’eCall, fonctionnant cette fois à l’aide de la 4G et de la 5G, sera bientôt rendue obligatoire sur les voitures qui sortiront d’usine à partir du 1er janvier 2027. Cela ne résout pas pour autant le cas des modèles plus anciens qui ne seront pas compatibles avec ces nouvelles générations de réseaux. Pour sauver l’eCall 1.0, les constructeurs automobiles pourraient donc devoir rappeler les voitures concernées afin d’opérer une mise à jour du système, si celle-ci est possible. À moins que la Commission européenne ne décide de conserver la 2G, sous la pression du secteur et des lobbies automobiles…