Bert Troubleyn

24 DÉC 2019

L'industrie automobile européenne passe à la vitesse supérieure avec les voitures électriques

Les émissions de CO2 doivent être réduites de toute urgence et les voitures électriques pourraient y contribuer.

L’agitation est grande chez les constructeurs automobiles en Europe ! Les tristement célèbres amendes CO2, qui peuvent s'élever jusqu’à plus de cent millions d'euros par constructeur, les obligent à prendre des mesures de plus en plus strictes. Comme nous l'avons déjà vu, Suzuki passe toute sa gamme à l’hybride et restreint l'importation du Jimny. PSA va plus loin : en effet, à partir de 2020, les concessionnaires qui vendent une Citroën, une DS, une Opel ou une Peugeot électrique recevront une prime plus importante que s'ils vendent une voiture à moteur thermique. Il en va globalement de même chez Nissan : jusqu’à présent, les concessionnaires ne recevaient pas de bonus s'ils vendaient une Leaf, mais cela pourrait être le cas dès à présent. Voilà qui est une bonne chose, car de nombreuses études montrent que les vendeurs de voitures sont le plus grand frein au succès de la voiture électrique : ils sont eux-mêmes souvent peu convaincus et dissuadent les clients de signer le bon de commande !

Optimisation des flux !

Kia a trouvé une astuce : la livraison de ses modèles électriques commandés en 2019 a été reportée autant que possible à 2020, première année où les amendes CO2 commenceront à pleuvoir. Mercedes a reporté le lancement de son SUV électrique EQC aux Etats-Unis, afin de pouvoir délivrer toute sa production en Europe l'année prochaine. Enfin, il y a la stratégie de "regroupement" des émissions de plusieurs constructeurs. Par exemple, FCA a acheté des « crédits CO2 » à Tesla, alors que Daimler et Mazda ont fait de même chez Toyota.
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