Le pot catalytique d'une voiture vaut aujourd'hui plusieurs centaines d’euros. Il n’est dès lors pas très étonnant d’apprendre qu’ils sont de plus en plus souvent volés ! C’est ce que rapporte le New York Times. Ces pots catalytiques contiennent en effet des matières premières rares, telles que le palladium et le rhodium. En raison de l'augmentation de la demande, ces matières premières sont devenues hors de prix : il y a cinq ans, une once de palladium coûtait environ 500 dollars. Aujourd'hui, le prix se situe entre 2.000 et 2.500 dollars ! L'année dernière, le prix a même atteint 2.875 dollars.
Quant au prix du rhodium, il est passé de 640 dollars l'once à 21.900 dollars en cinq ans, soit une augmentation de plus de 3.000 % ! Le rhodium sert à réduire les émissions d'oxydes d'azote (NOx) des gaz d'échappement des moteurs à combustion. En comparaison, une once d'or vaut moins de 2.000 dollars aujourd'hui....
La hausse du prix des matériaux rares des pots catalytiques signifie que ces derniers pèseront de plus en plus lourd sur les coûts de production d'une voiture thermique. Voilà pourquoi les analystes s’attendent à voir bientôt les voitures thermiques aussi chères que les électriques.
Notez que cette explosion des prix alimente un nouveau marché noir où l'on ne pose pas de questions sur l'origine d'un pot catalytique dont les extrémités portent des traces évidentes de scie à métaux. Aux États-Unis, certains propriétaires vont déjà jusqu'à dégonfler les pneus de leur voiture chaque nuit pour que les voleurs ne puissent plus ramper dessous, d'autres soudent une cage métallique autour de la chose, et dans certaines villes, les ferrailleurs ne sont plus autorisés à accepter un pot catalytique avant d'avoir vérifié son numéro de série.
Enfin, pour l’anecdote, sachez que les pots catalytiques de Toyota Prius sont particulièrement recherchés : les faibles émissions de cette voiture font que le métal est moins dégénéré que sur d'autres modèles.