François Piette

20 MAR 2017

Modèle oublié : Mazda MX‑3, le V6 le moins cher du marché !

Un 6 cylindres de 1,8 litre ! C’était effectivement, à l’époque, le V6 le moins cher du marché. Aujourd’hui, la Mazda MX-3 reste une vraie curiosité à redécouvrir.

En ce début des années 1990, l’activité est trépidante du côté des constructeurs japonais. Les sportives ont la cote et chez Mazda, on n’en finit pas de présenter de nouveaux modèles : en 1991, alors que le roadster MX-5 n’a qu’un an de carrière, le Japonais lui colle deux sœurs : les coupés MX-3 et MX-6. Et pour couronner le tout, cette même année, une nouvelle RX-7 voit le jour !

Traction, mais V6 !

Si la récente présentation de la MX-5 aurait pu laisser espérer que Mazda utilise une base de propulsion pour sa MX-5, il n’en est finalement rien. En effet, le constructeur utilise comme base, la plateforme de la berline 323. Le petit coupé MX-3 se présente donc avec un style dans l’air du temps, avec des formes douces et arrondies. Aucune originalité à ce niveau. Même refrain dans l’habitacle, où les plastiques noirs et la présentation classique ne feront pas bondir le cœur des sportifs… Relevons tout de même des sièges avant enveloppants et assez prometteurs. A l’arrière, les deux places conviendront plutôt à de jeunes enfants.

Sous le capot, une merveille !

Mais c’est techniquement que ce modèle se démarque en abritant l’un des moteurs les plus originaux de ces dernières décennies ! Un V6 de 1,8 litre ! Du jamais vu ! Un petit moteur taillé pour chasser les hauts régimes et développant une puissance de 133 ch à 6.500 tr/min. Si la zone rouge débute à 7.000 tr/min, un rupteur met fin aux festivités quelque 800 tr/min plus haut ! C’est dire le caractère de la bête…

Ou pas…

En 1993, Mazda propose une version d’accès : le V6 cède alors sa place à un banal 4 cylindres de 1,6 l, développant 88 chevaux. Les performances et la sonorité sont alors nettement moins séduisantes. Un an plus tard, ce 4 cylindres est révisé et délivre une petite vingtaine de chevaux supplémentaires, ce qui le rend plus convaincant.

Aujourd’hui

D’une fiabilité métronomique, ces modèles ont toutefois souffert de mains désargentées, attirées par la sonorité du V6. Les pièces d’origine coûtant souvent une petite fortune, les propriétaires furent alors tentés par des échappements et des jantes non conformes, mais plus voyants. Trouver une MX-3 V6 d’origine est aujourd’hui un vrai parcours du combattant ! Si vous tombez sur la perle, vous ne la payerez toutefois pas très cher : les prix démarrent à… 500 € pour culminer à 5.000 € pour les plus beaux modèles, en état « concours ». Mais il vous faudra sans doute zieuter du côté du marché allemand, néerlandais, voire… italien ! Vérifiez bien l’historique du modèle, les courroies de distribution devant être changées tous les 5 ans ou tous les 120.000 km.

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