François Piette

31 OCT 2011

Lionne, crinière au vent

Les beaux jours sont de retour ? Tant mieux, il existe chez Peugeot un cabriolet tout récemment relifté ! Il fait tout de même un peu frais, dites-vous ? Qu’à cela ne tienne, Peugeot propose quelques équipements pour vous réchauffer !

Un facelift comme on les aime

Sa lionne au regard menaçant et à la gueule béante, Peugeot l’a un peu adoucie. Le constructeur français abandonne donc l’agressivité non contenue pour un dynamisme plus subtil et une élégance plus classique. Y compris pour le cabriolet. A l’inventaire des modifications, on relève les nouvelles optiques de phares ainsi que la calandre remodelée. N’oublions pas non plus les indispensables LED, garantissant l’éclairage diurne, désormais obligatoire ! A l’arrière, le constructeur a rajouté du chrome, histoire de faire « chic ». Et ? Et bien, c’est plutôt réussi ! Il convient d’admettre que l’on reconnaît cette version faceliftée au premier coup d’œil, ce qui n’est que (trop ?) rarement le cas !

Cœur de lion

Vraiment ? On y trouve des moteurs rugissant ? Euh… Non. En essence, Peugeot propose deux 1.6 l, de 120 et 156 chevaux. De toutes manières, en Belgique, même les cabriolets carburent au mazout. Et cela tombe plutôt bien car la gamme démarre avec le tout nouveau 1.6 l e-HDi de 112 chevaux, qui se voit accouplé à un Start & Stop « intelligent ». Résultat : 4,8 l/100 km et des émissions de CO2 de 125 g/km.

Un peu faiblard ? Le 2.0 HDI s’offre alors à vous, en deux variantes de puissance : 136 et 163 chevaux. Cette dernière variante est également disponible avec une boîte automatique.

Du cuir !

Notre modèle bénéficiait d’un somptueux traitement de l’habitacle. A savoir, avec du cuir sur les sièges, les contre-portes et même, le volant, le frein à main et le tableau de bord. Les sièges semblent tout droit sortis de l’Enterprise, le vaisseau de Star Trek ! On y trouve un chauffage de nuque orientable et dont la vitesse de soufflerie peut être ajustée. Pas mieux chez Mercedes ! Petit problème : ces sièges sont tellement imposants qu’ils rognent sur l’espace habitable à l’arrière… Quant à l’accessibilité à ces dernières, cela devient assez vite problématique !

Cabriolet ? Vite dit…

Bon, on est en cabrio, non ? Alors zou ! Le toit, dans le coffre ! La manœuvre, entièrement électrique, n’est pas très compliquée, elle requiert simplement d’enfoncer un bouton. Le toit se plie en deux parties et vient généreusement empiéter dans le coffre qui du coup, voit son volume réduit à une peau de chagrin… Bon, et l’expérience cheveux au vent ? Pas terrible, il faut bien l’avouer car le pare-brise est rejeté très loin au-dessus de votre tête. Résultat, vous avez toujours l’impression d’être capoté… Et surtout, cette inquiétante impression, pour les plus grands, que le montant supérieur du pare-brise ne demande qu’à s’imprimer sur votre front en cas de gros freinage…

En route !

Une Peugeot, ça reste une Peugeot ! Comprenez que le comportement routier est peaufiné dans les moindres détails ! La rigidité suffisante permet de profiter de l’excellent train avant ! La direction précise et bien calibrée permet de tailler des trajectoires quasi millimétriques ! Parfait ! Si ce n’était la masse importante de l’ensemble : près de 1,7 tonnes pour notre 2.0 HDI 163 Sport Pack !

Pour mouvoir ce sacré embonpoint, le 2.0 HDI de 163 chevaux n’est pas de trop ! Ses 340 Nm à 2.000 tr/min autorisent une conduite souple, coulée et utilisant principalement les bas régimes, ce que le concept de la voiture incite d’ailleurs à faire. La boîte manuelle à 6 rapports présente un levier agréable, un étagement exempt de tout reproche, mais des débattements plutôt longs.

Résumons-nous : à conduire, la 308 CC fait preuve d’une incontestable rigueur, qui masque son âge. Son train avant est toujours à citer en référence. Mais le solide embonpoint tempère les ardeurs et le concept de cabriolet incite plutôt à la balade. Auquel cas, elle est parfaite : le confort est élevé, et les occupants pourront toujours compter sur le chauffage et « l’écharpe chauffante » pour un confort climatique optimal. Reste qu’à l’arrière, décapoté, les remous sont assez importants. Quant aux bagages, si vous comptez embarquer toute votre garde-robe, prière de rouler toit en place ! Toit déplié, le volume de coffre est fortement réduit et son accès devient des plus ardus.

Prix

S’il existe déjà une Peugeot 308 CC diesel à partir de 27.290 €, la version 2.0 HDi 163 ch s’échange à partir de 31.390 € pour la version Sport. Cette dernière dispose des rétroviseurs électriques et électrochromes, des capteurs de pluie et de lumière, du régulateur/limiteur de vitesse, des jantes alliage de 17 pouces, de la climatisation bizone. Un équipement déjà copieux et qui peut être agrémenté d’options au tarif raisonnable… Si l’on compare avec la concurrence teutonne !

En finition Féline, Peugeot réclame 34.320 €. Et rajoutez 1.620 € pour la boîte automatique.

La consommation tourne autour de 6,5 l/100 km. Ce qui est assez exceptionnel, si l’on considère ma conduite souple mais relativement dynamique, la puissance disponible et, surtout, la masse élevée !

Conclusion

Cette petite séance de maquillage remet la 308 CC esthétiquement au goût du jour. Techniquement, son train avant précis, son moteur souple et sa consommation contenue constituent aujourd’hui encore, de gros points forts. Mais face à une concurrence bien armée elle aussi, la 308 CC ne peut cacher quelques rides, notamment au niveau de son toit et de sa masse élevée. Heureusement, ses tarifs bien étudiés compensent ce petit coup de vieux !
 

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