C’est une institution de l’histoire de l’automobile du Vieux Continent qui disparaît. En effet, après 119 ans d’existence, les organisateurs du salon de Genève ont annoncé sur la page Facebook de l’événement qu’ils mettaient un terme à son organisation en raison « des défis et de la concurrence en cours dans l’industrie ». L’édition 2024, qui a été organisée du 26 février au 3 mars dernier, sera donc la der des ders.

 

Pour rappel, depuis la pandémie de Covid-19, le salon suisse a dû faire face à pas mal de turbulences, dont une quasi faillite. Le coronavirus a en effet contraint les organisateurs à annuler les éditions 2020, 2021, 2022 et 2023 du salon alors que la cuvée 2024 a été désertée par de nombreux constructeurs. L’équipe s’est donc tournée vers le Moyen-Orient, et plus précisément vers le Qatar, pour dédoubler le salon et tenter de sortir la tête de l’eau. Une formule qui a séduit les Qataris en 2023, au point qu’une nouvelle édition est prévue fin 2025 à Doha. En revanche, c’en est fini pour les rives du lac Léman…

 

Avec la disparition du salon de Genève au sein de l’agenda automobile international, c’est une page importante de l’histoire de ce secteur qui se tourne. En effet, le rendez-vous suisse a vu certaines des voitures les plus emblématiques de l’industrie faire leur apparition sur ses stands. La Jaguar Type-E, la Porsche 917, la Lamborghini Countach ou encore l’Audi Quattro ne sont que quelques-unes des voitures légendaires qui y ont fait leurs débuts. Au-delà du cas genevois, ce sont tous les salons automobiles qui souffrent depuis une dizaine d’années et la pandémie de Covid-19 ne leur a pas permis de se rétablir, bien au contraire…