François Piette

8 JUN 2011

Un vrai chameau

Timide quant à ses évolutions esthétiques, le « nouveau » Tiguan a beaucoup progressé là où ça ne se voit pas. Au point de battre des records de frugalité dans le segment parfois décrié des SUV.

Nouvelle calandre et phares à LED inspirés du look de son grand frère Touareg, optiques arrière redessinées. Voilà, c’est tout. Avouez que si on avait dû se contenter de vous parler des évolutions esthétiques de cette nouvelle génération de Tiguan, une news aurait suffit. Mais on a autre chose à vous raconter. Car comme souvent chez Volkswagen, on ne fait pas dans l’esbroufe, mais les progrès sont réels, et surtout très utiles. Ils concernent principalement les moteurs et leur consommation. On passera rapidement sur les TSI (122, 160, et 210 chevaux) pour se concentrer sur les TDI qui représentent la quasi-totalité des ventes. Qu’il s’agisse de la version 110 ou 140 chevaux, le 2.0 TDI parvient à descendre sa consommation moyenne à 5,3 l/100 km (139 g de CO2/km) sur les modèles à deux roues motrices. Qui dit mieux ?

En roues libres

L’explication de ces étonnantes performances environnementales est à mettre sur le compte de la BlueMotion Technology. Elle se compose du système Start-Stop et de la récupération de l’énergie cinétique en phases de freinage et de décélération. Les versions équipées de la boîte DSG (7 rapports) à double embrayage utilisent également le principe des « roues libres » inauguré sur la Passat et repris par le Touareg Hybride. Lorsqu’on lève le pied de l’accélérateur, la transmission se met en mode « neutre » et découple la force motrice des roues. Une technique qui permet de profiter pleinement de l’élan de la voiture sans demander aucun effort au moteur. Il suffit de faire preuve d’anticipation dans la circulation pour profiter pleinement de ce système aussi simple qu’efficace.

Châssis actif

Le nouveau Tiguan à roues avant motrices bénéficie désormais en option du blocage de différentiel électronique XDS. En virages, cette extension de l’ESP accroît la motricité du train avant en empêchant la roue intérieure, délestée, de patiner en intervenant de manière ciblée sur le freinage. Autre nouveauté intéressante : le contrôle dynamique du châssis DCC. Il inclut trois programmes (Normal, Sport et Confort) que l’on sélectionne via un petit bouton sur le tableau de bord. Ici encore, la technologie utilisée est aussi simple qu’efficace. Une soupape présente sur chaque amortisseur modifie le flux d’huile qui circule verticalement. On obtient donc une suspension plus ou moins ferme selon les envies ou les besoins. Pour l’avoir testé sur les routes chaotiques des montagnes autrichiennes, je peux vous dire que ce DCC donne entière satisfaction.

Un vrai tracteur

Pour le reste, c’est principalement au niveau des équipements d’assistance à la conduite que le Tiguan monte en gamme. Le client peut s’offrir un détecteur de fatigue, des phares actifs (Light Assist), un système d’alerte de franchissement de ligne (Lane Assist) et un dispositif d’aide au stationnement. Ce dernier ne permet pas uniquement de faire de jolis créneaux sans les mains, mais peut aussi garer la voiture toute seule perpendiculairement à la route. Le Tiguan est également capable de tracter jusqu’à 2,5 tonnes (aucun SUV compact ne fait mieux) et son système d’attelage s’escamote en un tournemain. Cerise sur le gâteau : une caméra de recul permet de ne jamais louper son coup. Le Tiguan 2.0 TDI 140 chevaux BlueMotion Technology s’échange à 27.640 euros en version deux roues motrices.
 

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