François Piette

17 MAI 2010

Volvo : Le centre de crash‑test fête ses 10 ans !

Enfant, je considérais les Volvo comme des bunkers sur roues, aux pare-chocs aux allures de poutre et aux portières singeant celles de Fort knox. La finesse n’était probablement par leur qualité première, mais j’étais persuadé de voir en ces chars suédois, l’arme absolue pour traverser le continent en toute sécurité ! Et de fait, Volvo a basé sa réputation sur la sécurité de ses modèles.

Volvo Cars Safety Center

Sous cette discrète appellation se cache un incroyable laboratoire, spécialisé dans l’accidentologie depuis bientôt 10 ans ! Ici, on dissèque, on examine, on recrée des accidents réels et on analyse le moindre détail pour corriger une éventuelle faiblesse sur les futurs modèles. Le but ? Flamboyant ! En 2020, Volvo ne tolérera plus un seul tué ou blessé dans une Volvo neuve ! Autant dire que ce labo est une improbable fourmilière, grouillée d’ingénieurs et autres techniciens s’activant sans relâche à chercher la petite bête.

Recréer les accidents

En cas d’accident impliquant une Volvo, le centre de sécurité de la marque est informé et peut y dépêcher un véhicule pour analyser les moindres détails des circonstances de l’accident. De manière générale, toutes les données sont récoltées pour former une base de données comportant environ 60.000 cas. De retour au laboratoire, le crash peut être recréé via une structure assez spectaculaire : deux pistes sont prévues à cet effet. La première, fixe, permet de lancer les voitures à 120 km/h. La seconde, plus courte d’une petite cinquantaine de mètres (108 m), peut pivoter sur 90° pour simuler toute sorte d’accident. Cette dernière peut lancer les véhicules à 80 km/h. D’autres obstacles peuvent être reproduits dans la nature avoisinante, comme un ravin longeant une route secondaire ou un semi-remorque à l’arrêt. Il va de soi que toute cette architecture est truffée de caméras, permettant de décomposer chaque accident en séquences bien déterminées. Un mur se déplaçant sur coussin d’air permet également de créer un obstacle fixe. Pour analyser les dégâts corporels, Volvo recourt tout naturellement à des mannequins spécifiques (dummies, dans le jargon). Pouvant accumuler pas moins de 400 crashs par an, ce centre en compte plus de 3000 à ce jour.

Sécurité active et passive

Pour limiter les dégâts corporels jusqu’à néant, Volvo agit tant sur la sécurité active que passive. Ainsi, certains modèles de la marque sont équipés de système capable de détecter si le véhicule s’éloigne de sa bande de circulation, s’apprête à changer de file alors qu’un véhicule se trouve dans l’angle mort, de freiner de lui-même s’il détecte un obstacle inévitable, piétons compris ! Ce dernier paramètre est absolument inédit et n’est disponible que sur la toute nouvelle S60. Quant à la sécurité passive, elle incite naturellement à la multiplication des airbags, ainsi qu’à l’optimisation de l’absorption des chocs. Et pour l’avoir constaté de mes yeux, je peux vous affirmer qu’une S80 qui rebondit dans un ravin à 80 km/h en ressort avec relativement peu de dégâts ! Impressionnant !
 

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