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Affaire du moment : Alfa Romeo 164 Q4, celle que tous les sportifs attendaient !

En cette fin des années 80, lorsqu’Alfa Romeo lance son vaisseau amiral, la 164, cela faisait déjà belle lurette que la marque n’était plus vraiment en position de proposer une alternative valable aux redoutables berlines teutonnes. Leur meilleur essai fut cette version Q4, qui n’arriva que bien plus tard !

Écrit par Jean-Francois Christiaens

5 Juin 2023

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Lancée en 1987, la 164 était l'aboutissement d’un travail conjoint avec Fiat, Lancia et Saab. Partageant ses dessous avec la Croma, la Thema et la Saab 9000, la 164 disposait néanmoins d’une carrosserie qui lui était vraiment propre. En revanche, elle partageait avec ces dernières son architecture à roues avant motrices. En soi, la transmission aux roues avant n’est pas une première pour la marque qui, avec l’Alfasud, avait déjà prouvé qu’elle maitrisait la technique…

Fougueux V6…

En revanche, là où le bât blesse, c’est que cette nouvelle plateforme imposée digérait mal la fougue toute latine des moteurs Alfa Romeo. Et en la matière, pour sa 164, Alfa proposait le saint Grââl, à savoir son V6 « Busso » de 3 litres. Une mécanique réjouissante par sa sonorité et qui, suivant les versions, délivrait jusqu’à plus de 200 chevaux.

Quadrifoglio 4

Les critiques furent nombreuses et Alfa Romeo était parfaitement conscient du manque de rigueur de sa berline. La riposte tarda, mais fut spectaculaire : en 1994, soit lorsque le modèle était déjà en fin de vie, Alfa présente la Q4, pour « Quadrifoglio 4 ». Celle-ci marie le plus puissant des V6 (24 soupapes et 230 chevaux) à une transmission intégrale et une boîte manuelle à 6 rapports. Ce mariage de raison permet enfin d’exploiter toute la verve du moteur ! Histoire de rappeler sa position de « haut-de-gamme sportif », la 164 Q4 profitait d’un très bel intérieur cuir, d’un équipement complet et d’une présentation spécifique avec spoiler, aileron et bas de caisse…

Perle rare…

Bien qu’efficace et enthousiasmante, la 164 Q4 ne connut pas un grand succès : sa production, étalée sur 2 ans seulement, est estimée à moins de 1.500 exemplaires. Aujourd’hui, en trouver une en bel état est un invraisemblable parcours du combattant. Comptez toutefois environ 15.000 euros pour un bel exemplaire. Une sacrée « affaire », vu la rareté du modèle et le pedigree du moteur !

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Jean-Francois
							Christiaens

Jean-Francois Christiaens

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