Audi
Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?
Qui doute encore du potentiel de Jeep ? D'ici 2022, la marque américaine veut lancer deux nouveaux modèles par an, et ainsi avoir un SUV dans chaque segment. Depuis l'année dernière, ce Compass a pris sa place dans la gamme Jeep au-dessus de la petite et populaire Renegade, et en dessous du Cherokee.
Concept
Le Compass partage sa plate-forme avec le Renegade (de 13 centimètres plus petit) et la Fiat 500X, mais ce SUV de 4,39 mètres a sa propre identité visuelle. Il ressemble à un petit Grand Cherokee, en plus sportif. Le Compass n’en affiche pas moins une certaine présence. En option, vous pouvez accentuer sa personnalité avec une couleur de toit contrastante, quelques teintes de carrosserie « flashy » et des jantes allant jusqu'à 19 pouces.
Malheureusement, l'intérieur est moins personnalisé : le Compass copie en effet le Renegade. Jeep a choisi un tableau de bord classique avec des compteurs analogiques, un écran multimédia intégré et les boutons habituels. Pas de tablette à écran tactile sur le tableau de bord donc, mais une ergonomie assez facile... Surtout si vous êtes familier avec les produits Fiat, car vous y verrez des boutons et des basculeurs italiens. Malheureusement, le choix des matériaux et la finition laissent parfois à désirer.
L'espace à bord mérite quelques louanges : il y a suffisamment d'espace à l'avant et à l'arrière pour quatre passagers. Si vous optez pour le toit panoramique optionnel, l’habitacle sera dès lors inondé de lumière. Mais il semble que les designers ont dû choisir entre espace intérieur et volume de coffre : ce dernier étant compris entre 368 et 438 litres (selon la présence ou non de la roue de secours), la Jeep Compass est à la traîne par rapport à ses plus gros concurrents. Le dossier de la banquette arrière peut bien sûr être rabattu et offre une surface de chargement plane, mais malheureusement l'angle du dossier ne peut être ajusté et la banquette arrière ne coulisse pas.
A l’essai
Jeep propose deux moteurs à essence et trois moteurs diesel : les 1.4 MultiAir de 140 ch (avec boîte 6 manuelle et traction avant) et 170 ch (boîte automatique à 9 rapports et 4 roues motrices) constituent la gamme essence. La gamme diesel se compose du 1.6 MultiJet (120 ch, boîte manuelle 6 vitesses, traction avant) et du 2.0 MultiJet de 140 ch (boîte manuelle 6 vitesses ou boîte automatique à 9 rapports, 4 roues motrices) ou 170 ch (boîte automatique à 9 rapports, 4 roues motrices).
Nous avons conduit la version 1.6 MultiJet de 120 ch et 320 Nm. Elle ne transforme pas ce Compass en athlète : pour le 0 à 100 km/h, l'Italo-Américain a besoin de 11 secondes, et il pointe à 185 km/h. Tout comme la Fiat 500L qui utilise le même moteur, l'astuce est de maintenir le MultiJet dans les tours : à bas régimes, il est plutôt creux. Lorsque vous le sollicitez, sa voix est alors clairement perceptible.
Les commandes sont fermes, tout comme la suspension, mais le comportement ne semble jamais vraiment tranchant. Contrairement à la plupart de ses concurrents, ce Compass est à l’aise en dehors de l'asphalte mais bien sûr, dans ce cas, vous avez besoin des quatre roues motrices. Par conséquent, cette version à traction avant ne semble pas très pertinente. Les conducteurs qui aiment les modèles dynamiques iront chercher ailleurs ; alors que ceux qui veulent faire du hors-piste seront mieux lotis en choisissant une version à 4 roues motrices.
Les gadgets
Jeep utilise le système multimédia UConnect du groupe Fiat. Disponible en trois tailles d'écran selon l’exécution (5,7 et 8,4 pouces), il intègre tout sur la version la plus haute, de la navigation à la connexion Apple CarPlay et Android Auto.
En option et sur les exécutions supérieures, vous pouvez équiper le Jeep Compass de presque toutes les assistances de sécurité modernes : régulateur de vitesse adaptatif, aide au stationnement, avertisseur d'angle mort, etc. Bon à savoir : le Compass est doté d'un avertisseur de collision avec freinage d'urgence et d’une assistance anti-franchissement de bande, de série.
L’addition
Le 1.6 MultiJet est affiché au catalogue à partir de 26.300 €. Vous avez alors la version "Sport" qui, en plus des aides à la conduite que nous venons de mentionner, se limite aux équipements de base, tels que la climatisation manuelle, le Bluetooth et un contrôleur/limiteur de vitesse. Mais le prix peut grimper en flèche : par exemple, si vous choisissez la version haut de gamme Limited avec quelques options, vous pouvez facilement vous rapprocher des 40.000 € !
Jeep annonce une consommation moyenne de 4,4 l/100 km pour le 1.6 MultiJet, et des émissions de CO2 de 117 g/km. Nous avons enregistré une moyenne de 6,4 l/100 km, ce qui n'est pas un mauvais résultat compte tenu de la taille et de l'effort que le moteur doit parfois fournir.
Le verdict
Jeep lance son Compass dans la meute de SUV compacts. Pour cela, il peut se targuer de décennies d'expérience en hors-piste et d’une belle image de marque, d'un look réussi et d’un intérieur spacieux. Cependant, ce diesel de base ne pourra décemment vous emmener faire du tout-terrain, de sorte qu'il est difficile pour lui de prétendre être autre-chose qu’une "entrée de gamme". Il s'agit donc d'un point de départ compliqué...
