Précurseur de la vague du crossover en Europe, le Qashqai
est rapidement devenu la poule aux œufs d’or de Nissan. Ses deux premières
générations, découvertes respectivement en 2007 et 2013, ont déjà séduit plus
de 5 millions de clients à travers le monde dont plus de la moitié (3 millions)
sur le Vieux Continent. C’est peu dire que sa troisième génération, que nous
avions pu découvrir statiquement en avant-première en début d’année, est capitale
pour Nissan. Car même si, entre temps, les modèles proposés par la concurrence
ont supplanté le Qashqai sur son propre terrain, ce modèle reste primordial
pour la marque japonaise. L’air de rien, il représente dorénavant à lui seul 40
% des ventes totales de Nissan en Europe !
Effet « Golf »
Au moment de concevoir son nouveau Qasqhai, Nissan s’est
donc confronté au difficile exercice de renouveler un best-seller. Une manœuvre
d’équilibriste. Il faut s’assurer de continuer à plaire aux anciens clients qui
restent une manne importante de nouveaux acheteurs potentiels. Mais tout en
soufflant aussi un vent frais sur le modèle pour lui éviter de sombrer dans
l’anonymat au milieu d’une horde de concurrentes de plus en plus étoffée.
Proportions identiques
Au premier coup d’œil, on sent cette double envie de bien
faire en découvrant le Qashqai. Impossible de ne pas reconnaître la filiation
avec son prédécesseur. Ses proportions demeurent d’ailleurs globalement
identiques malgré l’usage d’une toute nouvelle plateforme (en l’occurrence la
CMF-C de Renault-Nissan-Mitsubishi). Tout en restant globalement assez sobre,
plus que ses nouveaux concurrents coréens Hyundai Tucson et Kia Sportage par
exemple, ce nouveau Qashqai tente tout de même de moderniser son style avec des
touches ciblées.
Comme avec ses phares LED (de série) ciselés, les signatures
Qashqai estampillées sur ses ailes, sa carrosserie bi-ton ou encore ses jantes
proposées pour la première fois en 20 pouces.
Soigné, mais « banal »
À bord, ce nouveau Qashqai séduit par son traitement soigné.
Les matériaux sont qualitatifs et les agencements précis. Quelques petits
détails, comme les beaux sièges matelassés intégrant une fonction massage, le
cockpit digital au graphisme léché ou le grand écran de l’affichage tête haute,
essaient aussi de tirer ce nouveau Qashqai vers l’univers du premium.
En revanche, l’ensemble reste tout de même très classique.
Disons que la clientèle traditionnelle ne sera pas déroutée. Dès les premiers
mètres, on retrouve une ambiance familière et une ergonomie très simple à
appréhender. Les amateurs de « gadgets » et d’allure high-tech
futuriste resteront toutefois un peu sur leur faim. Même si, bien sûr, tous les
équipements essentiels à bord d’une voiture moderne répondent présents.
Un peu plus pratique
S’il conserve quasiment le même encombrement extérieur (+3,5
cm en longueur et + 3,2 cm en largeur) que son prédécesseur, le troisième
Qashqai du nom (4,43 m) profite de son empattement légèrement étiré (2,67 m)
pour libérer un peu plus d’espace pour les jambes des passagers arrière (+2,8
cm). L’espace habitable est correct (la garde au toit reste moyenne), sans plus.
Tout comme la modularité de la banquette arrière. Ne cherchez toujours pas ici
de banquette coulissante par exemple.
À l’usage, on appréciera toutefois la possibilité d’ouvrir
les portes arrière à 90°, ce qui facilite l’accès à bord ou les manœuvres de
« sanglage » des jeunes enfants.
Coffre en progrès
Nissan s’est aussi attelé à augmenter le volume disponible
dans le coffre, un grief adressé couramment par les propriétaires des précédentes
générations de Qashqai. En l’occurrence, le volume atteint dorénavant ici entre
479 l et 503 l contre seulement 430 l pour son prédécesseur. Une évolution
appréciable donc. À partir de la ligne intermédiaire N-Connecta, on retrouve le
compartimentage de coffre en deux parties.
En fonction de ses goûts, on trouvera ces deux morceaux à
manipuler plus ou moins pratiques qu’un traditionnel double plancher constitué
d’une seule pièce. Personnellement, on a tendance à trouver la manœuvre plus
contraignante dans ce cas-ci…
Dynamisme retrouvé !
En route, on apprécie vite l’agrément dynamique retrouvé de
ce nouveau Qashqai. Si le premier de la lignée nous avait en effet séduits, le
deuxième du nom nous avait aussi laissés un peu sur notre faim sur ce plan en
raison d’une interaction « homme-machine » plus artificielle et d’un
comportement moins franc. Grâce à sa nouvelle plateforme plus rigide, à un
allégement ciblé (grâce notamment à l’usage d’aluminium pour une partie des
éléments de carrosserie) et à sa direction retravaillée, le Qashqai revient sur
les devants de la scène sur le plan dynamique.
Tout en conservant un confort de marche appréciable, le
nouveau venu fait preuve d’une direction plus précise et jouit même d’un train
arrière participatif à la demande. À ce sujet, on notera que la version de
pointe équipée des jantes de 20 pouces dispose d’un essieu multibras contre un
plus simple essieu de torsion sur les versions d’accès.
Gamme mécanique étroite
Si les blocs diesel, d’origine Renault, ont fait la joie de
nombreux propriétaires des premières générations de Qashqai, le nouveau venu
n’accepte plus de siroter du gazole. Côté moteur, l’offre se cantonne
actuellement au seul bloc 1.3 l turbo essence partagé avec Renault. Il est
toutefois décliné en deux niveaux de puissance (140 ou 158 ch) et proposé en
deux ou quatre roues motrices ainsi qu’avec une boîte manuelle ou une boîte
automatique à variation continue Xtronic.
De quoi donc a priori déjà répondre à une demande assez
large même à partir d’un unique bloc… Même si, bien sûr, toutes les
combinaisons mécaniques ne sont pas possibles. Comptez 1.400 € de supplément
pour glisser de la version 140 à 158 ch. Encore 1.800 € de plus pour jouir de
la boîte Xtronic. Et enfin encore 2.000 € supplémentaires pour repartir au
volant de la transmission intégrale.
N’oublions pas non plus de mentionner que le Qashqai jouira,
mais pas avant l’an prochain, de l’originale mécanique électrifiée E-Power de
Nissan. Une version électrique équipée d’un moteur thermique, à essence,
destiné exclusivement à alimenter sa chaine cinématique en électrons frais sans
nécessiter de se rebrancher sur le réseau électrique.
Suffisant, sans plus
Dans toutes ses versions, ce moteur dispose d’une
micro-hybridation, mais fonctionnant « seulement » en 12 volts. Si le
coup de boost de l’alterno-démarreur reste très discret à l’usage (le moteur
paraît même parfois assez creux malgré le coup de pouce de 6 Nm offert en
théorie dans les basses rotations), il permet néanmoins déjà de jouir d’un
système Stop&Start très discret. Enfin avec la boîte manuelle. Avec la
boîte Xtronic, le redémarrage du moteur se montre bizarrement brutal si l’on
conserve la boîte en D avec son pied sur le frein dans les embouteillages…
Une fois en route, cette boîte simulant le passage de sept « faux
rapports » se montre toutefois plus convaincante. Elle gomme assez
efficacement l’effet moulin à café désagréable des transmissions CVT conventionnelles,
mais sans atteindre l’agrément d’une véritable bonne boîte automatique.
À l’usage, le 1.3 l turbo se montre de son côté suffisant
pour animer le Qashqai, mais sans brio particulier. Comptez toujours plus ou
moins 9 à 10 s pour accrocher la barre des 100 km/h peu importe la version
retenue… Sauf si l’on est intéressé par la boîte Xtronic ou la transmission
intégrale, inutile donc de lorgner vers la version de 156 ch. La différence de
performance avec la version de 140 ch semble assez minime à l’usage (le couple
maximal glisse de 240 à 260 Nm d’une version à l’autre en boîte manuelle).
Combien ça coûte ?
Nissan lance son Qashqai en Belgique à partir de 28.500 €
avec son moteur de 140 ch. Même si la dotation de la version de base, Acenta,
se montre déjà assez complète, tablez toutefois plutôt sur un tarif de 32.900 €
(N-Connecta) pour jouir d’un modèle plus richement équipé. Voire de 35.700 €
pour la version Tekna.
Pour la Tekna+, jouissant de tous les équipements de pointe
de cette nouvelle génération de Qashqai, il faudra obligatoirement lorgner vers
la motorisation de 158 ch. Mais le prix minimal exigé tire alors vers la barre
des 42.000 €.
Notre verdict
Sans révolutionner le concept que ses
prédécesseurs ont contribué à créer, le nouveau Qashqai progresse
indiscutablement sur de nombreux points de détails. Jusqu’à offrir un tableau
global très séduisant, à défaut d’être très original.
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