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Essai : Renault Scénic E-TECH, la génération de tous les changements

Le Scénic n’est plus le monospace qu’il fut. Et il ne fume plus : il se transforme en crossover tout électrique. Voyons s’il a de quoi séduire les familles modernes et branchées.

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 21 mars 2024
  • Renault
3,9
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Rapport prix/prestations concurrentiel, agrément général
  • Habitacle moderne et agréable à vivre (espace, connectivité)
  • Autonomie généreuse avec la grosse batterie
  • Pas de plancher de chargement plat sièges rabattus
  • Chargeur AC de seulement 7 kW de série
  • La suspension aurait pu être plus moelleuse

On ne va pas refaire toute son histoire, mais le Scénic fut en 1996 le pionnier du monospace compact. Les clients ont aimé et la concurrence a copié. Puis, le monovolume a perdu la cote au profit du SUV. Ou du « mélange des genres » : le crossover, comme on dit dans le jargon. Le Scénic IV avait donc relevé ses bas de pantalon (garde au sol rehaussée) pour associer les traits d’un monospace et ceux d’un SUV. Aujourd’hui, pour sa 5e génération, le Scénic devient un SUV à part entière et franchit le pas de l’électrification totale.

SUV mais pas trop

Le nouveau Scénic n’a donc plus les traits ronds de ses devanciers : il s’est fait tailler les lignes carrées des vrais SUV, avec un capot bien marqué. On note aussi les poignées de portes encastrées dans la carrosserie. Ce modèle est un peu moins haut (1,57 m) que la plupart des SUV : il pose par exemple son toit 10 cm plus bas que celui du Peugeot E-3008, ce qui offre une meilleure aéro et abaisse donc potentiellement la consommation d’électrons, au profit de l’autonomie.

Google intégré

À l’avant, on retrouve la dalle numérique en « L » des dernières Renault. Le mobilier présente très bien au premier regard, même si l’on pointe quelques plastiques basiques dans les parties les moins visibles. Moderne, le multimédia tourne sous Android Automotive (mais est compatible aussi avec Apple CarPlay, avec ou sans fil) : il assure la navigation via les cartes Google Maps, avec un guidage efficace et une belle résolution. Le système permet aussi de télécharger directement des applis du Google Play Store depuis l’écran, sans devoir relier le téléphone, juste en vous connectant à votre compte Google. L’assistant vocal « Ok Google » pilote efficacement toute une série de fonctions (climatisation, téléphonie, audio et demandes diverses) et un chargeur smartphone sans fil est proposé.



5 places uniquement, modularité basique

Plus de Scenic long au programme : le nouveau modèle n’existe qu’en une seule taille (4,47 m) et n’embarque que 5 passagers (contre 7 dans l’ancien Grand Scénic). Plus de banquette coulissante non plus, mais l’espace aux jambes est généreux et le dossier confortable, y compris au milieu.

Le coffre est spacieux (de 545 à 1.670 l), mais on déplore l’énorme rebord entre le seuil et le plancher. Pas pratique pour (dé)charger des objets lourds... Ce rebord peut être comblé en accessoire par un bac de rangement compartimenté avec double plancher. Mais la surface de chargement n’est jamais totalement plane lorsque l’on rabat les dossiers arrière, fractionnés en 3 parties (40/20/40).

Des accessoires astucieux

Renault a voulu que le Scénic reste une voiture à vivre et lui a offert quelques accessoires astucieux. On pense à l’accoudoir central arrière, qui comprend deux prises USB-C et deux bras articulés permettant de supporter deux smartphones ou une tablette. De quoi occuper les enfants et ados sur les longs trajets…

Quant au toit vitré panoramique, il s’assombrit ou s’éclaircit sur simple pression d’une touche, via une technologie à cristaux liquides. On peut opacifier/éclaircir ce toit totalement ou en partie seulement (uniquement l’avant ou l’arrière, par exemple). C’est chic et moderne. Renault assure aussi que c’est plus écologique (vitre composée à 50% de verre recyclé) qu’un toit classique et plus léger (de 6 à 8 kg) car il n’y a pas ici de rideau occulteur à moteur électrique. Reste à voir si le système vieillira bien…

Deux moteurs, deux batteries

Vous avez le choix entre deux ensembles moteur/batterie : 170 ch/280 Nm et 60 kWh utiles (autonomie annoncée de 430 km) ou 220 ch/300 Nm et 87 kWh (625 km annoncés). Les moteurs sont de type synchrone à rotors bobinés (donc sans terres rares) et les batteries proviennent du fournisseurs sud-coréen LG Chem. Nous n’avons pu tester que la version 220 ch. Elle ne donne pas de coup de pied aux fesses mais offre de très bonnes performances (0-100 km/h en 7,9 s contre 8,6 pour la 170 ch).

La conso ? Durant cet essai mené en Espagne sous 25°C et sur un parcours mixte (autoroute, agglomérations et routes de montagne), l’ordinateur de bord indiquait une moyenne très raisonnable de 17 kWh/100 km, ce qui correspond à 510 km d’autonomie réelle. De quoi rouler sans anxiété, même si le rayon d’action sera plus limité sur des trajets exclusivement autoroutiers.



Pas de mode One Pedal pour ce Scénic, mais une régénération variable sur 4 niveaux via des palettes au volant (à partir du 2e niveau de finition). Avec le chargeur AC de série de seulement 7 kW, il faut 12 h pour recharger totalement la grosse batterie, mais le chargeur 22 kW optionnel (1.500 €) divise ce temps de charge par trois. Sur borne DC, la petite batterie accepte une puissance de 130 kW contre 150 kW pour la grosse. Il faut donc dans les deux cas une grosse demi-heure pour passer de 15 à 80% de charge.

Poids léger, plaisir au volant

Le Renault Scénic E-TECH surveille sa ligne : il pèse entre 1.842 et 1.918 kg avec la grosse batterie de 87 kWh (et 100 kg de moins avec la petite), contre 2.200 kg pour le Peugeot E-3008 de 73 kWh… On ne ressent en effet jamais de lourdeur excessive au volant (fort direct) du Scénic, qui présente une tenue de route efficace et équilibrée (mais très sage), et contient bien ses mouvements de caisse. Le confort est globalement bon, même si on aurait aimé plus de moelleux s’agissant d’un véhicule familial.

Le prix du Renault Scénic E-TECH 2024

Ce Scénic électrique affiche des tarif concurrentiels : à partir de 39.950 € en 170 ch/60 kWh (version pouvant donc décrocher la prime flamande de 5.000 €) et de 46.950 € pour la 220 ch/87 kWh offrant un très bel équipement. C’est moins cher que la concurrence européenne. Les modèles chinois sont plus abordables, mais leur image de marque moins valorisante et leur valeur de revente plus incertaine.

Notre verdict

Ce Scénic électrique offre un package franchement cohérent, avec un rapport prix/équipement concurrentiel et des prestations de très bon niveau, qui le rendent agréable à vivre comme à conduire. Une bonne synthèse sur le marché du SUV compact électrique. Ce Scénic a donc de quoi séduire les parents indépendants ou ayant droit à une voiture de société. Les familles sans avantages fiscaux, elles, auraient aimé que le modèle reste disponible en version à essence, comme le Peugeot 3008, par exemple…

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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