François Piette

10 AOÛ 2017

BMW 420d Gran Coupé : L’alternative sexy !

Il n’est pas très facile de se retrouver dans la gamme BMW ! Si vous désirez une Série 3 à hayon, il existe plusieurs solutions : la Série 3 GT, la Série 3 Touring et cette Série 4 Gran Coupé, sans conteste la plus sportive, mais aussi la moins pratique de ces trois modèles. Après l’avoir essayée dans sa sportive version 440i, nous vous proposons le test de sa déclinaison plus « grand public », soit la 420d au 4 cylindres diesel.





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A l’instar des poupées russes, la Série 3 se décline donc en de multiples variantes. Cette Série 4 Gran Coupé nous a toujours tapé dans l’œil car elle réussit à marier la modularité et la polyvalence d’une carrosserie à hayon, avec la sportivité d’un modèle surbaissé. Sa silhouette semble d’ailleurs immuable car si elle a récemment évolué, il faut réellement sortir la loupe pour noter les différences qui concernent d’ailleurs, principalement les optiques qui virent aux LED.

Non, tu n’as pas changé…

Dans l’habitacle, les traditions perdurent. Et c’est sans doute l’un des plus gros défauts que nous pouvons adresser à cette BMW :la planche de bord et quelques commandes semblent être identiques aux modèles d’il y a une dizaine d’années ! Quand Audi s’intègre réellement dans son siècle avec une instrumentation digitale digne d’un vaisseau spatial, BMW joue la carte d’un classicisme qui n’est pas loin d’être désuet.

De bonnes nouvelles tout de même…

Mais si la présentation peut paraître un peu « has-been », elle a néanmoins le mérite d’offrir une très belle ergonomie. D’ailleurs, nous saluons la position de conduite, basse comme il se doit sur un modèle aux prétention sportives. Le système multimédia a profité d’une remise à jour : plus intuitif, plus complet, il propose une connectivité au sommet, notamment avec votre téléphone. Celui-ci peut d’ailleurs surveiller la voiture à distance via une application spécifique.

Pratique, vraiment ?

Oui, n’ayons pas peur de le dire : avec son hayon, la Série 4 Gran Coupé est réellement plus pratique qu’une Série 3 conventionnelle, notamment lorsqu’il s’agit de la charger avec des objets encombrants, comme une poussette. Le volume de coffre de 480 litres est similaire à celui de sa concurrente directe, l’Audi A5 Sportback. Banquette arrière rabattue (laquelle ne forme malheureusement pas de plancher plat), le volume grimpe à 1.300 litres, ce qui est ici en revanche, nettement plus que sur la rivale aux quatre anneaux ! Mais si vous avez de grands adolescents, réfléchissez-y à deux fois : l’accès aux places arrière n’est pas si évident et la garde au toit impose aux plus grands de courber l’échine.

Moteur

Naturellement, cette 420d ne peut prétendre au charisme de la 440i que nous avons essayée plus tôt. Point de voluptueux 6 cylindres en ligne turbo essence de 3 litres sous le capot, mais un 4 cylindres turbo diesel de 2 litres délivrant, selon vos préférences fiscales, 163 chevaux et 380 Nm ou 190 chevaux et 400 Nm. Notre exemplaire accouplait ce moteur à une boîte automatique à 8 rapports.

Sur la route, forcément, la poésie fout le coup. Le feulement velouté du 6 cylindres cède ici sa place à une sonorité de taxi qui se marie mal avec les lignes racées de la voiture. Mais s’il chante (très) mal sa joie de vivre, ce moteur ne manque cependant pas d’énergie et ce, quel que soit le régime ! La boîte le seconde admirablement : tantôt vive (voire brutale pour ceux qui aiment) et tantôt douce ! BMW promet d’ailleurs un 0 à 100 km/h en 7,5 secondes et une vitesse de pointe de 240 km/h.

Equilibre, un maître mot !

BMW oblige, la tentation d’une conduite dynamique vient rapidement titiller le pied droit. Auquel cas, vous serez d’abord décontenancé par le ressenti fort artificiel de la direction. Mais heureusement, l’équilibre naturel de la voiture est idéal et le couple du moteur permet d’enrouler les virages serrés avec une inflexion du pied droit. Un régal qui reste toujours facile, sain et naturel !

Et le confort dans tout cela ?

Si les siège ne supportent pas la critique, pas plus que la position de conduite, nous serons moins admiratifs envers l’insonorisation qui laisse le moteur trop envahir l’habitacle de ses grondements mazouteux. Les jantes de 19 pouces flinguent également le confort d’amortissement et… l’insonorisation aux bruits de roulement. Dommage, car l’amortissement semble correctement taré en mode confort.

Budget et équipement

BMW propose déjà une 418d de 136 chevaux à partir de 39.449 €. Mais il vous coûtera 42.399 € pour une 420d, voire 44.689 € si vous optez pour la boîte automatique. A ce tarif, il convient d’ajouter 10.000 € d’options pour obtenir une voiture dignement équipée. A ce dernier sujet, notons que l’arsenal sécuritaire est complet si vous mettez la main au portefeuille : assistant de conduite dans les embouteillages grâce au régulateur de vitesse adaptatif et au système de maintien de bande, reconnaissance des panneaux de signalisation, freinage automatique en cas de détection de collision imminente, aide active au parking (agissant sur la direction)…

A la pompe, notre 420d automatique aura fait preuve d’une belle sobriété, nous gratifiant de 5,6 l/100 km. Une moyenne principalement obtenue sur de grands axes rapides, il est vrai.

Conclusion

Polyvalente, sexy et particulièrement agréable à conduire, la Série 4 Gran Coupé est une excellente alternative à la Série 3 classique dans la gamme BMW. Pratique avec son hayon, elle préserve l’agrément de conduite des meilleurs modèles de la marque. Nous regrettons toutefois que BMW n’ait pu mieux assourdir la mécanique qui vous rappelle que sous le capot, fonctionne un tournebroche plus prolétaire que celui de la 440i, le modèle de pointe.





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