Le round espagnol du WTCC a comblé les amateurs de spectacle « musclé ». A tous les niveaux, la bataille était totale, Pierre-Yves Corthals peut en attester puisque lors des deux rounds, il dut compter avec des adversaires très – voire trop… – décidés. Le décompte final est un peu décevant mais le pilote SEAT Belgique a encore enrichi son expérience. Et cela lui servira…
Placé sur la 10e ligne de la grille de départ, Pilou était partagé entre deux sentiments lorsqu’il repensait à la séance qualificative : « J’ai été gêné dans mon meilleur tour par Alessandro Zanardi, qui est d’ailleurs venu s’excuser après les qualifs. Quelque part, je savais donc que ce chrono ne reflétait pas mon niveau de performance… mais je devais m’élancer derrière mes rivaux directs. Au moins j’avais un objectif : les reprendre le plus vite possible ! »
Ainsi dit, ainsi fait, la SEAT Leon aux couleurs Monroe signait une envolée de tout premier ordre et grimpait de cinq rangs dans la hiérarchie : « J’ai encore gagné des places en sortant sans encombre d’un accrochage impliquant plusieurs concurrents et je me suis retrouvé 8e au moment où la pace-car est montée en piste. Malheureusement, j’ai constaté dès le restart que mes pneus avant perdaient rapidement leur efficacité et j’ai alors subi les événements sans pouvoir contrer les gars qui me dépassaient. De plus, Emmet O’Brien n’a rien trouvé de plus malin que d’essayer de me jeter dehors, détruisant au passage le pare-choc avant et rectifiant les réglages du train avant de ma SEAT. Je lui ai rendu la pareille plus tard en l’envoyant sur la partie poussiéreuse de la piste, mais le mal était fait… »
C’est ensuite Olivier Tielemans qui s’attaqua au représentant de SEAT Belgique mais ce dernier rendit coup pour coup, terminant 13e et 5e des Indépendants : « Vu les circonstances, je ne vois pas comment j’aurais pu faire mieux. J’étais surtout inquiet des dégâts subis par ma Leon car les mécanos d’Exagon ne disposaient que de 10 minutes pour tout remettre en ordre avant la seconde course. »
Une course qui voyait une nouvelle fois la Leon Monroe jaillir des starting-blocks avec une belle efficacité : « Je me suis hissé en 10e ou 11e position pour me retrouver en bagarre avec Rob Huff dont je n’attendais aucun cadeau… Effectivement, il m’a proprement emmené vers le bac au premier gauche et m’y a poussé sans autre forme de procès. Pas de chance, au moment où j’en ressortais, Tom Coronel est arrivé en perdition et m’a bien percuté ! Après le choc, le volant était décalé et la direction très dure ; je ne pouvais plus rien tenter et je me suis contenté de rallier l’arrivée, profitant au passage de quelques faits de course pour quand même finir 4e des Indépendants et grappiller quelques points toujours bons à prendre. »
Course 1 : 1. Thompson (Alfa) ; 2. Larini (Chevrolet) ; 3. Muller (SEAT) ; 4.Gene (SEAT) ; 5. Priaulx (BMW) ; 6. Jourdain (SEAT) 7. Rangoni (BMW), 1er Indépendant ; 8. Müller (BMW) ; 9. Menu (Chevrolet) ; 10. Hernandez (BMW) ; 11. Pedala (SEAT) ; 12. D’Aste (BMW) ; 13. Corthals (SEAT) ; 14. Tielemans (lfa) ; 15. Ceresoli (SEAT) ; 16. Freitas (Alfa) ; 17. O’Brien (SEAT) ; 18. de Villota (Chevrolet) ; 19. Fridman (BMW) ; 20. Shapovalov (BMW ; etc.
Course 2 : 1. Thompson (Alfa) ; 2. Müller (BMW) ; 3. Priaulx (BMW) ; 4. Muller (SEAT) ; 5. Larini (Chevrolet) ; 6. Gene (SEAT) ; 7. Rangoni (BMW), 1er Indépendant ; 8. Hernandez (BMW) ; 9. Jourdain (SEAT) ; 10. Farfus (BMW) ; 11. Tielemans (Alfa) ; 12. Monteiro (SEAT) ; 13. Huff (Chevrolet) ; 14. Menu (Chevrolet) ; 15. Pedala (SEAT) ; 16. Corthals (SEAT) ; 17. O’Brien (SEAT) ; 18. D’Aste (BMW) ; 19. Porteiro (BMW) ; 20. de Villota (Chevrolet) ; etc.
Trophée des Indépendants (officieux) : 1. Rangoni 50 pts ; 2. Corthals 39 ; 3. D’Aste 32 ; 4. Hernandez 21 ; 5. O’Brien 20 ; etc.