Jean-Francois Christiaens

27 NOV 2020

Essai Dacia Sandero Stepway : que demander (encore) de plus ?

Portée par son succès populaire - et les contraintes réglementaires - la Sandero s’éloigne encore plus de l’univers « low-cost » défendu initialement par Dacia. Mais sans oublier de toujours compresser au maximum sa grille tarifaire ! Plus que jamais une excellente affaire donc, cette petite aventurière franco-roumaine ?

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La Sandero est indéniablement la poule aux œufs d’or du blason « abordable » de Renault. Depuis le lancement de cette variante à hayon de sa Logan, Dacia en a effectivement écoulé plus de 2,1 millions d’exemplaires. Autrement dit, elle représente à elle seule près d’un tiers de ventes totales de Dacia depuis la renaissance du blason en 2004 (32% des ventes). Depuis 2017, la Sandero est en outre devenue la voiture la plus vendue aux particuliers en Europe. Bref : un modèle important pour Dacia !

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Compte tenu du succès populaire rencontré par sa version « crossoverisée », baptisée Stepway (65 % des ventes de Sandero !), cette variante reste bien sûr également aussi d’actualité.

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Outre ses appendices cosmétiques spécifiques (jusqu’à jouir cette fois même d’un capot plus musclé !), cette version se démarque surtout de la Sandero classique par sa garde au sol rehaussée de 4,1 cm. Elle atteint alors ici 17,4 cm pour s’aligner sur celle de la plupart des SUV compacts du marché. La cousine Renault Captur présente, par exemple, une garde au sol identique au millimètre près !

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Cette fois, la Stepway se démarque en outre par ses nouvelles barres de toit modulaires. Une astuce pratique signée Dacia : en quelques secondes, ces barres se transforment en galerie de toit. Bon, les galeries de toit ne sont peut-être plus trop à la mode ces derniers temps. Du moins chez nous. Mais l’idée est tout de même sympa et à souligner !

Gabarit intéressant

Côté gabarit, cette troisième génération de Sandero n’évolue guère. Elle présente dès lors toujours un excellent rapport encombrement/habitabilité/coffre. Longue de 4,10 m, la Sandero reste en effet maniable et pratique en milieu urbain comme une compacte. Mais l’espace disponible pour les passagers arrière se montre généreux et plutôt équivalent à celui offert par une polyvalente du segment supérieur. Deux adultes s’y installent confortablement. Et un troisième larron pourra même se glisser à l’occasion sur la banquette en cas de besoin.

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Côté coffre, aussi, la Sandero reste alléchante avec un volume de 328 l. Bien sûr, la finition du coffre reste plutôt basique avec de nombreuses parties en tôle apparente. Mais, à nouveau, ce coffre se démarque en tirant vers le segment supérieur côté volume. Côté pratique, on pointera aussi la possibilité de disposer en option d’un double plancher. Sans lui, il faudra composer avec une marche intérieure plutôt profonde pour glisser/sortir les paquets.

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Nouvelle plateforme

Contrairement à ce que son gabarit plutôt semblable pourrait laisser croire, cette Sandero ne reprend pas à son compte la « vieille » base technique de sa devancière. Elle hérite, au contraire, de la nouvelle base modulaire CMF du groupe Renault. Une première pour un produit siglé Dacia ! C’est notamment une bonne nouvelle sur le plan sécuritaire puisque cette base technique offre une meilleure protection en cas de choc grâce à une résistance et une rigidité supérieures.

Cette base permet, en outre, l’intégration d’équipements modernes de sécurité indisponibles avec la précédente Sandero. Bien sûr, les aides de pointe comme la correction active de cap ou le régulateur de vitesse adaptatif ne répondent toujours pas à l’appel. Mais bon, qui s’en plaindra réellement sur une Dacia ? En revanche, on pourra maintenant jouir d’un freinage automatique d’urgence et d’un surveillant d’angles morts par exemple.

Finition « soignée »

Cette montée en gamme technique s’accompagne d’une présentation plus soignée. C’est visible de l’extérieur avec dorénavant des proportions plus séduisantes (pare-brise plus incliné, pavillon plus fuyant…) et des détails plus soignés. La nouvelle signature lumineuse des feux de jour saute aux yeux.

Mais ce sont surtout les petits détails a priori insignifiants que témoignent de la montée en gamme de cette nouvelle génération de Sandero. Avec, par exemple, l’apparition d’un bouton électrique intégré pour l’ouverture du coffre. Ou la présence de poignées de porte plus ergonomiques.

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Cet éloignement progressif de l’univers du « low-cost » se marque aussi dans l’habitacle. À nouveau, cela saute aux yeux au premier coup d’œil. Comme en témoigne l’insert textile, plutôt flatteur, sur le tableau de bord. Mais cela s’apprécie, au quotidien, surtout dans le détail avec l’apparition d’un volant dorénavant aussi réglable en profondeur par exemple. Ou l’apparition de sièges plus confortables.

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Infodivertissement… à la pointe !

La dotation suit la même tendance. Bien sûr, les équipements les plus modernes ne répondent toujours pas à l’appel. Mais si l’on souhaite équiper sa Sandero « généreusement », les contraintes à accepter sont nettement moins nombreuses que par le passé. On pourra ainsi notamment disposer de capteurs de parking avant/arrière (en plus d’une caméra de recul), de l’allumage automatique des feux, d’un accès/démarrage mains libres, etc. Dès l’été 2021, il sera en outre aussi possible de commander un toit ouvrant vitré électrique sur les Sandero (Stepway). Une première chez Dacia !

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Du côté de l’infodivertissement, cette nouvelle Sandero vise également juste. L’offre de base (Media-Control) comprend un socle permettant de fixer efficacement son smartphone. Via une application gratuite, le smartphone devient alors le centre multimédia de la Sandero que l’on peut piloter via les commandes au volant. Simple, pratique et efficace.

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Les versions les plus huppées ont droit, quant à elles, à une tablette tactile de 8 pouces. Positionnée sur le sommet de la planche de bord, cette dernière est plus visible que l’écran intégrée au cœur du tableau de bord de la précédente Sandero.

On retrouve en outre un support pratique, juste à gauche de la tablette, pour arrimer facilement son smartphone. Smartphone qui peut en outre être connecté, sur la version de pointe du système intégrant la navigation, via Apple CarPlay ou Android Auto via une connexion sans fil (connexion filaire sur la version sans navigation). Une attention qui reste, pour le moment, encore très rare sur le marché !

Plus de diesel

Côté moteurs, cette nouvelle génération de Sandero abandonne les blocs diesel. Elle concentre son offre sur un bloc trois cylindres 1.0 l à essence. Si la « simple » Sandero peut en disposer dans une version atmosphérique de 65 ch, la Sandero Stepway s’offre exclusivement sa version turbocompressée. Cette dernière développe 90 ch en version à essence et 100 ch dans l’intéressante variante à bicarburation essence/LPG étrennée dernièrement par la précédente génération de Sandero et reprise ici.

Nouveauté mécanique intéressante : la version TCe de 90 ch est dorénavant proposée avec une boîte automatique de type CVT.

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Agrément convaincant

Les clients à la recherche d’une transmission « confortable » s’en réjouiront. En conduite coulée, cette boîte CVT se marie en effet plutôt efficacement au petit bloc turbo essence. Mais indéniablement, la boîte manuelle à 6 rapports rend le TCe90 plus tonique à l’usage. Surtout sur les premiers rapports, puisque les performances du petit trois cylindres se lissent sur les derniers rapports tirant plus longs.

Concrètement, le 0 à 100 km/h est couvert en 12 s avec la boîte manuelle. Un chrono qui glisse à 14,2 s avec la boîte CVT. Des prestations « moyennes », donc. Mais le moteur reste assez souple à l’usage et plutôt discret dans l’effort.

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En revanche, sur les plus grands axes, l’insonorisation des bruits de vent reste assez moyenne malgré l’amélioration du coefficient aérodynamique de cette nouvelle génération de Sandero Stepway. Il faudra donc augmenter un peu le volume de la radio sur les autoroutes…

Plus rigoureuse

En route, la Sandero Stepway fait preuve d’un comportement dynamique efficace tout en offrant un confort de marche appréciable (même si le filtrage reste assez ferme). Sa plateforme technique plus moderne l’aide en tous les cas à se montrer plus rigoureuse dans les enchainements tandis que sa direction (dorénavant à assistance électrique) se révèle aussi plutôt bien calibrée.

Combien ça coute ?

Dacia conserve un prix d’attaque fixé sous la barre symbolique des 9.000 € avec sa Sandero. Mais, bien sûr, la grille tarifaire s’élève si l’on s’intéresse à sa version Stepway. Cette variante au look de baroudeur est proposée en deux niveaux d’exécution : Stepway et Stepway Plus. Comptez alors un prix d’entrée de respectivement 12.690 € et 13.890 €. Ce qui reste néanmoins un rapport prix/prestation très intéressant.

Notre verdict

En plus d’une présentation plus soignée et d’un comportement routier plus efficace, la Dacia Sandero Stepway s’offre maintenant aussi une dotation nettement moins basique que par le passé. Elle se contente seulement de tourner le dos au « superflu » pullulant à bord des concurrentes pour se concentrer sur l’essentiel. Une approche que l’on peut difficilement lui reprocher vu sa grille tarifaire restant très agressive.

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