Jean-Francois Christiaens

12 MAR 2021

Essai : Hyundai i20, enfin toutes les cartes en main ?

Pas facile de se frayer une place sur le segment des polyvalentes en Europe… Hyundai ne jette toutefois pas le gant et nous présente une troisième itération de son i20. Ses innovations technologiques enrobées dans une carrosserie suggestive suffiront-elles, cette fois, à faire oublier les traditionnelles références du genre ?

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Pour de nombreux clients européens envisageant l’achat d’une voiture polyvalente, le choix se limite bien souvent aux valeurs établies du segment : Renault Clio, Peugeot 208, Citroën C3, Ford Fiesta, Volkswagen Polo, Opel Corsa, etc. Pas facile donc pour les « outsiders » de se frayer une place sur ce segment cadenassé par ces références historiques…

Sensuous Sportiness

Après avoir fait de la figuration dans le segment avec sa Getz, Hyundai continue sa montée en puissance avec son i20 dont on découvre maintenant la troisième génération. Côté style, cette nouvelle mouture se démarque de ses devancières, plutôt anonymes, par son langage stylistique sportif baptisé « Sensuous Sportiness ». Un style charismatique qu’elle partage avec le récent SUV Tucson découvert dernièrement.

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Outre sa calandre suggestive et sa poupe originale, cette 3ème i20 du nom se caractérise par des proportions plus sportives que celles de sa devancière : elle est plus basse (-24 mm) ; plus large (+30 mm) et aussi un peu plus longue (+5 mm). Son empattement progresse, quant à lui, aussi légèrement (+10 mm).

Habitabilité surprenante

Tout en restant proche de la barre symbolique des 4 mètres (4,04 m) autour de laquelle les références du genre oscillent dans le segment, cette i20 se démarque par un espace habitable généreux. L’espace disponible pour les jambes des passagers arrière se montre même très appréciable compte tenu de l’encombrement extérieur contenu.

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Coffre « empiété » en 48 volts

Côté pratique, notons que cette nouvelle i20 présente aussi un volume de coffre en progression par rapport à celui de sa devancière : + 26 l pour atteindre 352 l. Du moins si l’on se contente d’une mécanique « normale ».

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Si on lorgne vers la version équipée de la micro-hybridation 48 volts, il faudra composer avec la présence de la batterie sous le plancher du coffre. Et donc d’un volume utile tombant dans ce cas-ci à 262 l…

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Présentation soignée

Aux places avant, on découvre un poste de conduite à la présentation très soignée : moderne et épurée. Les esprits chagrins regretteront, certes, la présence de plusieurs plastiques durs peu flatteurs qui dénotent un peu dans ce joli tableau. Mais pour le segment, la finition n’en demeure pas moins appréciable. Et les aspects pratiques (rangements, ergonomie) soignés.

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Info-divertissement de pointe

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Mais c’est surtout dans le domaine de l’info-divertissement que cette nouvelle i20 envoie ses concurrentes dans les cordes. Les services et applications proposés peuvent difficilement être tous présentés ici… On se contentera de relever que les deux grands écrans de 10,25 pouces présentent une résolution léchée, une réactivité de premier plan et offrent aussi une kyrielle de possibilités impressionnante. Même si elles ne sont pas toutes toujours très utiles, à l’instar de la fonction qui permet d’écouter des « ambiances sonores » pour se détendre en chemin par exemple… Chacun appréciera en fonction de sa sensibilité !

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Ce qui est plus regrettable, c’est que les possibilités sont parfois tellement nombreuses que les touches à sélectionner sur l’écran central en deviennent petites et pas très simples à sélectionner en roulant. Mais avec un peu d’exercice, on devrait arriver à s’habituer assez facilement à l’ensemble. Ou alors reste aussi la possibilité d’opter pour la commande vocale généralement plutôt efficace sur cette i20.

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En tous les cas, notons que l’i20 a la bonne idée de conserver des touches physiques traditionnelles pour commander son combiné de climatisation…

Anges gardiens

La démonstration continue du côté de l’équipement sécuritaire. Visiblement, Hyundai ne lésine pas sur la dotation pour permettre à son i20 de tenir tête aux références du segment. Du moins si on lorgne vers les exécutions les plus huppées puisque Hyundai ne permet malheureusement pas d’équiper son i20 à la carte…

Essence, uniquement

Sur le plan mécanique, la nouvelle i20 se montre a priori moins novatrice. Elle se contente de reprendre à son compte une partie des motorisations de sa devancière. En guise de version d’appel, on retrouve ainsi un 1.2 l atmosphérique de 84 ch. Mais ce dernier n’est proposé qu’avec la ligne d’accès Air afin de tirer le prix de l’i20 vers la barre des 16.000 €. Le cœur de l’offre s’articule, quant à lui, autour du 3 cylindres 1.0 l turbo décliné en 100 ch ou 120 ch.

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iMT

S’il est aussi proposé dans une version thermique conventionnelle, ce moteur turbo se démarque par l’apparition d’une micro-hybridation 48 volts. Dans la pratique, cette solution légèrement électrifiée convient parfaitement à ce « trois pattes » en le rendant particulièrement disponibles dans les basses rotations grâce au petit coup de pouce apporté par l’alterno-démarreur.

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Autre bonne nouvelle : cette micro-hybridation 48 volts fonctionne parfaitement tant avec la boîte à double embrayage à 7 rapports optionnelle qu’avec la boîte manuelle à 6 rapports. Cette dernière profite en effet de la technologie dite « iMT » lui permettant d’être découplée du moteur lorsque le conducteur lève le pied de l’accélérateur. En mode « eco », la voiture glisse ainsi très souvent en roue libre avec le moteur éteint sans que le conducteur ne doive basculer le levier de vitesses au point mort.

Pour les sceptiques, sachez que le fonctionnement de ce système iMT se montre tellement rapide/efficace à l’usage (la boîte s’accouple à nouveau en un éclair dès que l’on freine ou que l’on accélère) qu’on n’a aucunement envie de basculer en mode Normal ou Sport pour le désactiver…

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Agrément en progrès

L’autre bonne nouvelle, c’est que cette nouvelle i20 ne se contente pas d’être « ronde » en ville et de filer en roue libre sur les grands axes. Elle devient aussi plus efficace et agréable à manier sur les routes sinueuses. On se rapproche de l’agrément dynamique offert par une certaine Ford Fiesta, même s’il faut encore composer avec un train avant un peu moins mordant et une agilité légèrement en retrait. Mais globalement, sur le plan dynamique, cette i20 n’a clairement plus à rougir de la concurrence…

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Combien ça coûte ?

L’i20 « de base », animée par son 1.2 l atmosphérique de 84 ch, débute à 16.599 €. Mais avec le 1.0 l turbo de 100 ch les prix démarrent à 19.099 € sans la micro-hybridation 48 volts. Comptez 21.599 € pour la première i20 qui peut en jouir, en boîte manuelle. Voire 22.849 € si vous voulez y ajouter en sus la boîte automatique DCT à double embrayage. Les tarifs s’envolent ensuite au-delà des 25.000 € pour les versions les plus huppées déclinées en 120 ch…

Notre verdict

L’i20 propose un infodivertissement et des aides électroniques de pointe pour son segment. Et le tout est enrobé dans une carrosserie à la fois séduisante et aux aspects pratiques soignés. Quant au 1.0 T-GDI micro-hybride 48 volts, il brille par sa souplesse de fonctionnement. Seul bémol : la politique d’équipement figée proposée par Hyundai ne permettra pas de configurer sa voiture à la carte… et pourra rapidement faire s’envoler l’addition finale !

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