Essai: Mercedes Classe V, monospace de luxe

Depuis son second facelift, la 3e génération du Classe V est plus premium, voire luxueuse que jamais ! Mais l’est-elle autant que les autres Mercedes haut de gamme ?

"Le Mercedes Classe V domine plus que jamais sa catégorie grâce à son luxe et confort, mais il reste un monovolume partageant sa base technique avec un véhicule utilitaire."

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Jumeau de l’utilitaire Vito, le Mercedes Classe V de troisième génération arpente nos routes depuis 2014. Une troisième mouture qui, pas plus tard qu’en juillet dernier, s’est toutefois (très) largement refait une beauté dans le but d’être (encore!) plus premium, voire luxueux que jamais. Et dès lors dignement mériter son badge étoilé ?

Design

Un look plus premium, voire luxueux !

L’année dernière, la 3e génération du van allemand s’est en effet payé une sacrée rhinoplastie. Mercedes a entièrement retravaillé sa face avant afin de lui faire gagner en panache et en élégance. Du bas de son pare-chocs à la pointe de ses optiques, tout est neuf ! Comme sur les modèles les plus onéreux de la marque allemande, sa nouvelle calandre peut même être cerclée d’un bandeau lumineux en option. La partie arrière a également reçu un petit coup de bistouri, mais nettement plus doux. Ses pare-chocs ainsi que sa signature lumineuse ont légèrement évolué alors que sur sa malle de coffre est désormais écrit Mercedes-Benz en toutes lettres. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est réussi et semble effectivement faire monter le modèle en gamme.

Ce raffinement et caractère davantage premium, on le retrouve également dans l’habitacle. Le modèle 2024 du Mercedes Classe V profite notamment d’une nouvelle planche de bord au design nettement plus moderne et qui rappelle directement celle des autres modèles du constructeur. Tout l’habitacle est également mieux assemblé et fini que jamais. Il peut même être recouvert de matériaux luxueux en fonction du niveau de finition choisi.

 

Beleving

Praticité exemplaire

Côté écran, le Classe V progresse également. Il s’équipe désormais de série du double panel de 12,3 pouces que l’on retrouve dans beaucoup d’autres modèles de la marque à l’étoile. Ce nouvel affichage entièrement digital dispose de la dernière version du système MBUX qui inclut désormais des services de streaming musicaux et même la navigation avec réalité augmentée. Le pad central et tous les boutons qui l’entourent améliore la facilité d’utilisation de l’ensemble du système, tout particulièrement de la climatisation. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant des commandes à retour haptiques installées de part et d’autre du volant qui ne sont pas toujours des plus pratiques à utiliser. Heureusement, l’Allemand se rattrape avec un très pratique rétroviseur central digital optionnel qui permet d’aisément voir ce qui se passe derrière mais lorsqu’on est chargé.

Comme par le passé, le Mercedes Classe V est encore et toujours disponible en 3 longueurs: compact, long et extra long. Ces trois dérivées mesurent respectivement 4,90 m; 5,14 m ou 5,37 m de long. Les deux premières reposent sur un empattement de 3,2 m alors que la variante extra-longue voit l’espace entre ses deux essieux atteindre 3,43 m. Toutes ces versions mesurent en revanche 1,928 m de large. Quoiqu’il en soit, on ne manque pas de place à bord ! Le Mercedes Classe V peut d’ailleurs embarquer jusqu’à 8 passagers dans le plus grand des conforts. Son coffre n’est pas en reste non plus et évolue de 610 l à plus de 5.000 l sur la version extra longue en fonction de la configuration intérieure et du nombre de sièges installés. Sièges qui sont certes lourds, mais peuvent être aisément retirés afin de profiter d’un gigantesque espace de chargement au plancher complètement plat. Et si sa gigantesque malle arrière manque parfois d’espace pour s’ouvrir, Mercedes a pensé à tout en permettant de n’ouvrir que la vitre arrière afin d’accéder au coffre. Pratique. Et si vraiment vous n’avez pas assez place, n’oubliez pas que l’Allemand peut tracter jusqu’à 2,5 t (750 kg pour une remorque non freinée).

 

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Rijervaring

Du diesel, de l’essence et même de l’électrique

Sous le capot du Classe V, on ne retrouve que des 4 cylindres turbo de 2 l. Trois d’entre eux carburent au diesel (les 220 d, 250 d et 300 d) alors que la version 300 est la seule à être nourrie à l’essence. La première dispose de 120 kW (163 ch) et 350 Nm afin de lui permettre d’atteindre 100 km/h en 11 s ainsi qu’une vitesse de pointe de 195 km/h. La seconde affiche 140 kW (190 ch) et 440 Nm de couple pour abattre l’exercice du 0 à 100 km/h en 9,5 s et culminer à une vitesse de 205 km/h. La troisième variante diesel développe, quant à elle, 174 kW (237 ch) et 500 Nm. Elle se défait de l’exercice du 0 à 100 km/h en 7,9 s et grimpe jusqu’à une vitesse de pointe de 220 km/h. Finalement, l’unique motorisation essence produit une puissance totale de 170 kW (231 ch). Tous ces moteurs animent de série son train arrière via une boîte automatique à 9 rapports. Les variantes diesel peuvent même faire tourner les 4 roues de façon permanente en option. Et puis n’oublions pas que le van allemand existe également dans une variante 100 % électrique rebaptisée EQV, pour le moment du moins.

Imposant et impressionnant, mais tout de même limité…

Une fois au volant du Classe V, on est certes assis haut et droit comme dans un utilitaire, mais on domine la route et profite d’une bonne visibilité. Une bonne chose, car peu importe la longueur de sa carrosserie, le monospace allemand affiche un gabarit conséquent qui en impose sur la route. Il ne se faufilera donc pas partout et réclame parfois un peu de précision pour être manœuvré.

Il profite aussi d’un bon niveau d’insonorisation si ce n’est son 4 cylindres diesel qui se montre parfois bruyant et claquant en charge. Il peut également reposer sur une optionnelle suspension pneumatique faisant définitivement de lui le plus confortable et luxueux de sa catégorie.

En prime d’être plutôt confortable, le Classe V affiche également un bon niveau de dynamisme, pour un monovolume. Certes, il prend du roulis et son train avant montre de temps en temps les limites de son adhérence, mais sans que cela ne soit jamais véritablement dangereux pour autant. Qui plus est, le Mercedes Classe V n’a pas été conçu pour attaquer les vibreurs sur circuit, mais plutôt pour y déposer toute son équipe. Job qu’il fait à la perfection.

 

Prijs

Au total, pas moins de 56 configuration différentes du monospace allemand sont disponibles en associant ses différentes longueurs, motorisations, transmissions et finitions. Résultat, les prix du Mercedes Classe V évoluent de 64.674 € à 103.477 € TVAC, soit pratiquement du simple au double ! Encore plus impressionnant, en plongeant dans les options et accessoires disponibles dans le configurateur, il est même possible de finir avec un exemplaire aussi cher qu’une Limousine Classe S ! Aussi premium, pratique et luxueux soit-il, le Mercedes Classe V n’est malheureusement pas donné…

Verdict

Avec ce second facelift, Mercedes est encore parvenu à faire monter son Classe V en gamme. En prime d’une praticité exemplaire, il domine également sa catégorie grâce au confort et au luxe de son habitacle. Mais attention, il reste un monovolume partageant sa base technique avec un véhicule utilitaire. Il ne peut donc pas prétendre à la même souplesse ou au même dynamisme qu’une berline comme la Classe S qu’un SUV comme le GLS malgré des tarifs pouvant flirter avec ceux de ces derniers.

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