Plus encore : malgré une concurrence qui s’est bien développée depuis, le pionnier des SUV hybrides plug-in est toujours fidèle au poste. Au début de cette année, Mitsubishi pouvait même annoncer que le 100.000ème exemplaire avait été écoulé en Europe. Cette année à Genève, Mitsubishi a sorti une version face-liftée de l’Outlander. Nous pourrons l'essayer pour la première fois en juin et elle sera chez le concessionnaire à l'automne. En attendant, nous avons pris les clés du modèle actuel qui avait reçu une légère mise à jour fin 2016.
Sa silhouette
L’Outlander PHEV garde son allure typiquement japonaise, notamment avec la large calandre Mitsubishi qui déborde sur les phares et que nous avions déjà remarquée sur l'Eclipse Cross. Ses flancs solides et hauts, et son arrière plantureux ne font pas de lui un SUV à tendance sportive (ceux-ci sont repérables à leur ligne de toit inclinée), mais plutôt un SUV fonctionnel de 4,70 m de long.
Les batteries qui alimentent les moteurs électriques sont situées sous le plancher, ce qui affecte l'intérieur. Mais heureusement pas de manière dramatique : il y a beaucoup de place sur la banquette arrière, en revanche, il n'y a pas de troisième rangée. Le volume du coffre est légèrement plus réduit que dans l'Outlander ordinaire, mais avec des valeurs allant de 486 à 1.625 litres, il offre suffisamment d'espace pour les bagages. Le dossier de la banquette arrière est réglable et rabattable selon un rapport 60/40 pour former un plancher de chargement plat.
Avec son agencement typiquement japonais, l’intérieur semble classique et assez austère. Le volant est équipé de boutons et certains affichages semblent un peu démodés, mais vous trouverez rapidement vos repaires. Pas de système d'infodivertissement en forme de tablette, mais un écran intégré au tableau de bord. La présentation de l'écran est améliorée et dans l’ensemble, l’Outlander PHEV est bien assemblé et bien fini.
A l’essai
Le système hybride de l'Outlander semble à première vue relativement complexe. À l'avant, on y trouve un quatre cylindres de 2 l, développant 121 ch et 190 Nm. Il est relié à deux moteurs électriques : un sur l'essieu avant et un sur l'essieu arrière. Le moteur électrique avant donne 82 ch et 137 Nm de couple tandis que l'arrière reprend la même puissance mais développe un peu plus de couple (195 Nm).
Normalement, en mode automatique, le Mitsubishi choisit la transmission en série, ce qui veut dire que le moteur à essence joue le rôle de générateur qui fournit du courant aux moteurs électriques. Pour une transmission en parallèle, le moteur à essence entraîne juste les roues mais il est assisté par les moteurs électriques.
En pratique, c'est simple : il suffit de placer la boîte de vitesses en position D. L’Outlander PHEV détermine les relations de puissance mais dans la plupart des cas, il choisit la propulsion par moteurs électriques. Si vous roulez sur l'autoroute, la préférence ira vers le moteur à essence. Si vous choisissez le bouton "Charge", "Save" ou "EV" : les batteries sont soit rechargées durant la conduite, soit voient leur niveau de charge maintenu ou alors, l’Outlander devient entièrement électrique.
L'Outlander PHEV roule en douceur, en souplesse et confortablement, et même avec le moteur à essence enclenché, le bruit reste bien atténué. Avec un temps de 11 secondes au 0 - 100 km/h et une vitesse de pointe de 170 km/h, la Mitsubishi n’est pas très véloce, mais la réponse immédiate de ses moteurs électriques lui assure une tenue décente dans le trafic. Le centre de gravité bas et les quatre roues motrices autorisent une tenue de route stable et sûre.
Les gadgets
Le système d'infodivertissement peut être exploité via l'écran tactile, mais sa présentation aurait pu être améliorée. Toutefois, depuis sa mise à jour l'année dernière, il est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. La radio digitale est de série, et dans les niveaux d'équipement plus élevés, nous y découvrons une installation audio Rockford Fosgate.
La sécurité
L'équipement de sécurité a été mis à jour l'année dernière. Dorénavant, nous notons des phares et des essuie-glaces avec détecteurs, une caméra de recul, un régulateur et un limiteur de vitesse, une assistance au freinage d’urgence et un avertissement aux piétons pour les voitures électriques. Dans les niveaux de finition supérieurs, il est doté de capteurs de stationnement, d’un régulateur de vitesse adaptatif, d’une assistance de maintien de voie, d’un avertisseur d'angle mort et d’un avertisseur de circulation à l’arrière de la voiture.
L'addition
Le Mitsubishi Outlander PHEV est proposé à 44.790 €. Ce n’est pas rien, mais son équipement standard est consistant, comme par exemple l’airco bizone, la caméra de recul et la radio digitale. La liste d'options est typiquement japonaise, à savoir limitée. Pour plus de luxe, de technologie et de sécurité, vous devez choisir un niveau d'équipement plus élevé mais à ce moment, la facture peut atteindre 60.790 €.
Avec ses émissions de CO2 de 41 g/km, il y a malgré tout de bonnes surprises : l'Outlander PHEV est un hybride rechargeable 100% déductible. En termes de consommation et d'émissions, Mitsubishi revendique une moyenne de 1,7 l/100 km, mais bien sûr tout dépendra de la fréquence à laquelle vous rechargerez les batteries. Si vous laissez un maximum de 40 km entre vos recharges (au lieu des 54 km indiqués par Mitsubishi), vous ne consommerez rien. Mais si vous oubliez de recharger, sa consommation tournera entre 8 et 9 l/100 km.
Conclusion
Le Mitsubishi Outlander PHEV est l'un des pionniers du segment des SUV hybrides plug-in. Pour une bonne raison : sous des dehors simples et ordinaires, il intègre une technologie intelligente qui le convertit en une voiture agréable, silencieuse et confortable, mais aussi efficace lorsque vous la rechargez régulièrement. Son prix d'achat élevé décourage mais l'avantage fiscal la rend particulièrement intéressante pour les entreprises.
Bon à savoir : cette version est disponible encore pour quelques mois car le mois prochain, nous essayerons tout nouveau Outlander PHEV.