Bruno Wouters

24 JUL 2014

Visite à Magnus Walker, le "Pape" de la 911: Just about passion!

Plantons le décor: Downtown Los Angeles, Californie, un quartier d'entrepôts vieillots dont personne ne voulait il y a quelques années. C'est ici qu'atterrit en 1994 un improbable sujet de sa Gracieuse Majesté, qui investit dans ce quartier pourri un loft de près de 5.000 mètres carrés datant de 1904.

C'est à peu près à la même époque qu'il s'achète sa première Porsche, une 911, dont il est tombé raide dingue lorsqu'il avait dix ans, au London Motor Show, en découvrant une Porsche Turbo Martini Racing.

Son entrepôt, acheté en 2000, héberge son très lucratif business de fringues Serious Clothing, mais sert aussi de studio pour le tournage de films, de séries ou de clips vidéo. La déco en est d'ailleurs assez surprenante, pour ne pas dire étourdissante. D'un quartier glauque plus connu pour les pipes que s'y faisaient tailler les "truckers", l'endroit devient complètement "hipster", avec beau monde et bistrots branchouilles. Le flair, le pot, toute la trajectoire de Walker et son épouse Karen est comme ça, pimentée d'une bonne dose de travail. Les affaires marchent, et laissent suffisamment de temps (et de dollars!) pour que Magnus puisse assouvir sa passion dévorante pour les 911, jusqu'à en posséder une bonne quarantaine!

Just about passion

Notre homme s''est un peu calmé, son écurie se limitant à l'heure actuelle à une vingtaine de pièces. Magnus n'aime rien tant que conduire ses voitures, ce qui l'amènera à prendre une licence et écumer les circuits, préparant lui même ses Porsche. La recette est simple: travail sur la rigidité de la caisse, suspensions rabaissées, raffermies et réglables. Pour le look, quelques gimmicks bien à lui, comme les petits feux et clignos, les louvres disséminés un peu partout, les poignées percées et des peintures vintage très librement inspirées des Martini Racing. Nous sommes loin des show cars auxquels les américains nous ont habitués. Les voitures de Magnus Walker roulent, elles en portent les stigmates, affichant une délicieuse patine qui leur donne tout leur charme.

No business?

Pas question de business ici: Magnus ne prépare des voitures que pour lui, en vendant parfois une pour se lancer dans un autre projet. Inutile de sonner à la porte du 1317 Willow street le chéquier à la main, c'est peine perdue! Pas question de business? En tout cas, la notoriété de Magnus Walker s'est étendue sur toute la planète Porsche et, malgré son look improbable agrémentée d'une barbe de prophète, de dreadlocks lui descendant plus bas que le cul, de tatouages envahissants ou de jeans nourris au cambouis, Magnus promène maintenant sa longue silhouette un peu partout, invité par Porsche ou des organisateurs de prestigieux événements ayant trait à l'automobile.

Business

Sa dernière création? Des roues fabriquées artisanalement, qui sont les premières pièces que commercialise Magnus Walker, en association avec Fifteen52, le fabricant. Disponibles en diamètre allant du 15 au 18", en différents déports ou largeur, elles conviendront à quasiment toutes les 911, quels que soit l'année ou le type de carrosserie. Très librement inspirées des célèbres Fuchs, elles se montent sur les goujons et écrous d'origine. Sa voiture préférée, la "277" en est bien sûr équipée, comme plusieurs de ses autres voitures soigneusement entreposées dans son garage et toutes prêtes à bondir dans les rues de los Angeles ou des environs.

 

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