François Piette

28 JAN 2008

un SUV qui fait la part belle au sport !

Dans la catégorie des SUV – très – dynamiques, on songe souvent aux Porsche Cayenne, BMW X3 et X5 voire aux futurs Land Rover LRX et Audi Q5... Pourtant, il existe un concurrent peu connu, le Mazda CX-7, qui avance des performances étonnantes à un prix défiant toute concurrence.

Style

L’esprit Zoom Zoom a encore frappé et ce sont à nouveau, de belles lignes dynamiques et inspirant le mouvement que l’on retrouve sur ce SUV. L’avant fuyant se marie bien avec l’arrière courbé et l’ensemble est bien plus effilé que la majorité des concurrents. Une qualité lorsque l’on songe aux activités anti-4x4 qui sévissent un peu partout et qui ne sont guère tempérées par les proues agressives de certains SUV...

Moteur

Une seule mécanique est pour l’instant disponible. Il s’agit d’un élément bien connu chez Mazda et qui a déjà fait ses preuves sous bien des capots de modèles de la marque. Ce 4 cylindres de 2.3 l suralimenté équipe en effet, les 3 et 6 MPS. Délivrant 260 chevaux et 380 Nm, son souffle nous a souvent convaincu, ainsi que son allonge. En revanche, on retrouve ici encore, un petit manque de pêche sous les 2.500 tr/min, ce qui oblige parfois à rétrograder avant d’effectuer un dépassement. Mais une fois dans ses tours, le 4 cylindres respire fort et envoie cet SUV droit vers l’horizon ! Petit reproche toutefois, si les deux grosses tuyères d’échappement laissent augurer d’une sonorité des plus sportives, le son est bien banal et n’inspire pas vraiment la sportivité...

Une seule boîte est pour l’instant disponible : mécanique, elle dispose de 6 rapports. Très agréable à manipuler et parfaitement étagée, elle présente un agrément typiquement Mazda, avec des verrouillages fermes et francs.

Après les louanges, allons-y pour quelques petits reproches : tout d’abord au sujet de la motorisation. Certes volontaire, elle fait payer sa rage par une consommation assez élevée : comptez 13,5 litres de moyenne en cycle mixte. La transmission intégrale, la masse (1,7 tonne) et le profil surélevé (quoique encore raisonnable : 1.645 mm) n’aident certes pas à une sobriété exemplaire. Le diesel est prévu, mais ce sera pour 2009 avec un 2.2 l de 170 chevaux environ. L’autre reproche concerne la boîte de vitesse : certes, la commande mécanique est excellente et l’étagement ne supporte pas la critique, mais il reste tout de même dommage que Mazda n’ait pas prévu d’unité automatique.

Tenue de route

Le gros point fort de ce CX-7 est sans conteste son comportement routier. Sûr et parfaitement efficace grâce à ses quatre roues motrices, ce SUV de sport profite d’excellentes liaisons au sol. La direction participe à ce bon constat en présentant une consistance bien agréable et une précision redoutable, pour ce type de véhicule s’entend. Le freinage est lui aussi excellent. Voici la preuve que, même s’il est conçu à la base pour les Etats-Unis, un SUV peut tout à fait prétendre à une tenue de route des plus honorables.

Revers de la médaille, ce SUV n’est absolument pas fait pour les chemins de terre défoncés. Si votre truc à vous, c’est le sable, les cailloux ou encore les terrains marécageux, prière de se diriger vers un autre engin, de préférence un Jeep Wrangler ou un Land Defender. D’ailleurs, le CX-7 ne s’embarrasse d’aucun accessoire typé tout terrain, comme le « Hill Descent Control », la gamme courte ou encore un blocage de différentiel.

Confort

Si le comportement routier est très proche de celui d’une – excellente – berline, cela se paye par une suspension assez sèche qui n’hésite pas à retransmettre dans le dos les quelques défauts de surface. Ça secoue donc, mais on a déjà connu bien pire... Les sièges, en revanche, sont très bons et l’habitabilité se situe dans la bonne moyenne. Quant à la présentation intérieure, elle manque clairement de fantaisie, mais elle inspire le sérieux et la qualité. Le soin apporté à l’assemblage ne supporte pas la critique.

Quelques petites fautes de goût cependant : le GPS n’est pas intégré dans la planche de bord mais reste un simple élément rapporté, fleurant bon l’after-market. Ensuite, on retrouve encore de trop nombreux plastiques durs sur la planche de bord.

Tarifs et équipement

Deux finitions sont au programme : Active à 31.590 € et Sport à 35.990 €. La première offre déjà le régulateur de vitesse, la climatisation automatique, l’ESP,... La seconde ajoute le cuir, les phares au xénon, le toit ouvrant électrique,... En option, on note la peinture métallisée, assez bon marché (500 €), et le GPS pour la version Sport (629 €).

Conclusion

Résolument à part dans le segment, car totalement dépourvu de capacités en tout terrain et uniquement motorisé par une sulfureuse mécanique essence, le CX-7 a choisi la voie de l’originalité. Ce qui lui va plutôt bien d’ailleurs, car ses performances enthousiasmantes et son prix d’attaque en font une véritable alternative aux SUV dits « de sport » qui, de toute manière, ne verront probablement jamais la boue.

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