L’été dernier, la CLA nous avait laissé une bonne première impression lors de notre essai à Copenhague. Voici maintenant notre avis après l’essai en Belgique de sa version CLA 250+.
Ses qualités :
Autonomie confortable
Lors de son lancement, la Mercedes CLA électrique n’est proposée qu’avec sa grande batterie de 85,5 kWh. Et comme elle s’ingénie aussi à baisser sa consommation grâce à un aérodynamisme soigné et des caractéristiques techniques efficientes (comme une transmission à deux rapports ou une pompe à chaleur air-air en série, pour n’en citer que deux), on peut rapidement oublier l’angoisse de l’autonomie à l’usage. Certes, en conditions réelles, on n’égale pas les 775 km WLTP annoncés sans adopter drastiquement des principes d’éco-conduite. Mais avec une consommation réelle qui tourne autour des 15 kWh/100 km en conduite mixte, on peut facilement espacer ses arrêts à la borne de plus de 550 km en conservant une marge de sécurité. A l’usage, c’est clairement confortable. D’autant plus que la technologie 800 volts utilisée permet aussi de récupérer ses électrons très rapidement en cas de besoin sur une borne adaptée. Avec des pointes grimpant à 320 kW en courant continu, on peut récupérer jusqu’à 350 km d’autonomie en seulement 10 minutes. Récupérer de 10 à 80 % de charge réclame alors, dans les conditions idéales, environ 25 minutes (22 minutes théoriquement). Même les longs voyages ne sont donc plus un problème avec cette CLA 2025.


Conduite agréable
C’est d’autant plus une bonne nouvelle que conduire cette CLA 250+ s’avère agréable. Certes, le typage d’amortissement retenu est assez ferme (en tous les cas sur notre version AMG line chaussée de 19 pouces) compte tenu du poids total à maîtriser (2.055 kg) et en l’absence d’amortissement piloté / pneumatique. Mais le toucher de route n’est clairement pas inconfortable. Profitant en sus d’une insonorisation bien maîtrisée (malgré l’absence d’encadrement sur les portières), cette CLA 250+ se montre assez silencieuse aux vitesses autoroutières.
Enfin, notons que sans devoir commander la variante CLA 350 4MATIC à deux moteurs (260 kW/354 ch et 515 Nm), on profite déjà de performances largement suffisantes pour évoluer de manière dynamique dans le trafic avec la CLA 250+. Ses 200 kW / 272 ch et ses 335 Nm permettent, concrètement, de couvrir le 0 à 100 km/h en 6,7 s et d’atteindre 210 km/h en pointe. Dans un autre registre, on peut aussi déjà tracter jusqu’à 1.500 kg avec cette variante 250+ à deux roues motrices (1.800 kg en 350 4MATIC).

Coffres spacieux
Les conducteurs aux loisirs encombrants attendront l’arrivée de la silhouette Shooting Brake dont le lancement est proche (prévu en décembre 2025). Son hayon s’avèrera, en effet, plus pratique pour charger les objets volumineux que la malle arrière de la berline. Toutefois, côté volume de coffre, il faut reconnaître que la CLA se montre déjà généreuse. Sur papier, le nouveau millésime avance néanmoins un volume de coffre en légère régression par rapport à sa devancière thermique (-50 l). Mais on garde 405 l de chargement, en comprenant la petite zone de rangement sous le plancher. Mais bonne nouvelle : on trouve aussi un grand « frunk » sous le capot avant, une première pour une Mercedes électrique. Et avec plus de 100 litres (101 l, exactement), il permet d’embarquer facilement un grand sac souple supplémentaire lors des voyages et pas uniquement de ranger le câble de recharge.


Ses défauts :
Confort d’assise à l'arrière
Pour cette nouvelle génération, la CLA grandit encore un peu (+0,5 cm). Avec dorénavant 4,73 m d’une étoile à l’autre, cette Mercedes n’a donc plus rien d’une « compacte ». Et pourtant, pour ce gabarit, l’espace dédié aux passagers arrière n’a toujours rien de royal. Malgré un empattement en progrès sensible (+ 6,1 cm tout de même), l’espace disponible pour les genoux à l’arrière diminue même légèrement par rapport à la précédente CLA thermique déjà pas très spacieuse. La garde au toit devient, en revanche, un peu meilleure grâce à la présence d’un toit panoramique fixe, sans vélum, en série. Deux gabarits « moyens », comme nous, pourront donc s’installer l’un derrière l’autre. Mais la place deviendra vite comptée pour les fémurs derrière un grand conducteur. En outre, la position d’assise à l’arrière n’est pas très confortable pour les longs trajets, en raison d’un plancher assez haut qui impose de voyager avec les genoux relevés. Il faut bien caser la grande batterie quelque part. Mais notons qu’on peut tout de même glisser ses pieds sous les sièges avant, ce qui n’est pas toujours le cas sur les modèles électriques concurrents.

Rapport finition / prix
Globalement, cette CLA peut se targuer d’être une Mercedes. Surtout sur le plan technologique et de l’infodivertissement de pointe. Et, de toute façon, si on l’oublie, compte tenu du nombre incalculable d’étoiles qui sont affichées partout, cette CLA nouvelle génération se chargera de nous le rappeler assez vite. Mais, blague à part, la finition souffle tout de même un peu le chaud et le froid par endroit. Certains matériaux et assemblages sont indéniablement soignés. Mais on trouve aussi quelques plastiques assez basiques, surtout dans la partie basse du tableau de bord. Et quelques détails semblent même un peu cheap, comme l’aérateur central sous le grand écran, les interrupteurs pour commander les vitres ou encore la partie « fixe » qui comble la zone dédiée au troisième écran si l’on ne dispose pas de cet équipement optionnel. On a aussi relevé quelques petits bruits parasites occasionnellement sur notre modèle d’essai. Rien de catastrophique dans l’ensemble. Mais, dans l’attente de versions plus accessibles, cette CLA électrique affiche un prix de départ de près de 60.000 € : 58.443 € en Business Line, voire 63.283 € dans le cas de notre AMG Line. Et pour ce niveau de prix, on pourrait espérer un traitement plus « Mercedes » à tous les niveaux…
