Jean-Francois Christiaens

5 NOV 2020

Modèle oublié : Honda S500, à la frontière des 10.000 tr/min !

Une transmission par chaîne, une zone rouge à 9.500 tr/min et une masse limitée à 680 kg ! Bienvenue dans le monde miniature de la Honda S500, celle qui bouleversa le monde des sportives.

20201105101056hondas500.jpg

Vous connaissez sans doute la S800… Mais quid de la S500 ? Sachez que ce modèle est d’une importance capitale pour la marque, car c’est la deuxième voiture commercialisée par Honda, après le petit utilitaire T360. Lancée en 1963, elle a défrayé la chronique par sa technique, largement inspirée des motos de la marque. En ce début des années 60, l’immense majorité des sportives populaires s’anime via des moteurs culbutés en fonte, peinant à dépasser les 5.000 tr/min.

20201105101057hondas500.jpg

Compte-tours gradué jusqu’à 12.000 tr/min !

Pour la Honda S500, rien de tout cela : sous le capot, c’est un festival technique. Le moteur ne cube que 492 cm³, mais il délivre 44 chevaux à 8.000 tr/min, soit une puissance spécifique explosive de 90 ch/litre, le double de ce que l’on voyait à l’époque ! Ces chevaux, ce moteur va les chercher très haut dans les tours : à 8.000 tr/min. Le compte-tours, lui, donnait le tournis aux essayeurs de l’époque : zone rouge à 9.500 tr/min ! Même aujourd’hui, aucune voiture n’affiche de zone rouge aussi haut perchée !

20201105101142hondas500.jpg

Des roues entrainées par des… chaines !

Côté châssis, c’est tout aussi explosif : 4 roues indépendantes, celles du train arrière étant entrainées par des… chaînes ! Uniquement disponible en roadster, la S500 fut produite à 1.363 exemplaires. La commercialisation ne dura qu’un an car à l’automne 1964, Honda présente une grosse évolution de ce modèle, la S600, cette fois disponible en coupé et dotée d’un plus copieux moteur, de 600 cm³ et 57 chevaux !
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ