Essai : Nissan Juke 2024, coup de fraîcheur

Le Nissan Juke reçoit un (très) petit coup de fraîcheur. Outre une nouvelle teinte jaune, l’esthétique ne change quasiment pas. Mais heureusement, l’habitacle se digitalise.

"Le Juke soigne la présentation de son info-divertissement pour son nouveau millésime, tout en agrémentant son look d’un pétillant coloris jaune."

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Le Nissan Juke est un cas à part dans la folle famille des crossover/SUV. Dévoilé en 2010, ce tout-terrain des villes fut l’un des premiers hauts-sur-pattes de sa catégorie. Histoire de marquer le coup, Nissan lui donnait alors une bouille rondouillarde flanquée de deux optiques rondes. Une marque de fabrique transposée à la deuxième génération découverte en 2019 et dérivée en hybride en 2022. En 2024, ce Juke numéro deux a déjà cinq ans au compteur. Il est donc temps de lui offrir un petit coup de fraîcheur.

Design
Anti-passe-partout

On ne vous parle pas de la première génération du Nissan Juke pour titiller votre côté nostalgique. Lors de la mise à jour du premier Juke, sa palette de couleur s’était en effet vue agrémentée d’un jaune pétant. Pour le coup de fraîcheur de la deuxième génération, c’est la même mélodie !

C’est même de loin la principale évolution stylistique prévue pour le millésime 2024. Car à part cette nouvelle couleur, il faut gratter le communiqué de presse pour trouver les changements. Heureusement qu’il y a aussi des jantes de 17 et de 19 pouces redessinées et l’ajout d’une nouvelle ligne N-Sport, sinon on aurait craint la page blanche. Ce petiot conserve donc sa bouille ronde, aux optiques circulaires et ses lignes tendues. Qu’on l’aime ou pas, force est de constater qu’il passe difficilement inaperçu…

 

Encore du jaune ?

Dans l’habitacle, les évolutions sont un peu plus marquées. Au premier coup d’œil, on remarque que les Japonais n’ont pas lésiné sur le jaune. C’est simple : on en trouve sur les sièges, sur les contre-portes et sur le tableau de bord. Heureusement, il existe aussi un mélange de gris et de noir si on préfère. Il faut également noter que l’habitacle du Juke est désormais sans cuir. Tous ces accents sont donc en similicuir PVC sur les sièges et en alcantara sur la planche de bord.

En outre, cette dernière est complètement redessinée. Elle prend désormais la forme d’un boomerang, s’équipe de nouvelles bouches de ventilation et s’offre un chargeur sans fil juste en dessous des commandes de climatisation.

Expérience
Deux écrans

Vous l’aurez compris : la planche de bord a principalement été redessinée pour accueillir le nouveau système d’info-divertissement de série. Sorti tout droit des Qashqai et X-Trail, il se compose d’un grand écran tactile de 12,3 pouces et d’une série de boutons pour les raccourcis. Son utilisation ne nécessite que deux ou trois minutes d’adaptation. En plus, Apple CarPlay et Android Auto sans fil font partie de la dotation de base !

L’instrumentation de bord se digitalise aussi, passant par une dalle de 7 pouces de série ou 12,3 pouces dès le second niveau d’équipement. Et puis…c’est tout au niveau des améliorations ! Enfin, sans oublier les équipements de sécurité active rendus obligatoires par l’Europe. Le Juke se dote donc aussi de l’avertisseur sonore de dépassement de limitation de vitesse, de changement de voie et d’attention du conducteur. Heureusement, on peut tous les désactiver via un menu dans l’instrumentation.

 

Toujours « rikiki »

Vu qu’il s’agit ici d’une évolution de mi-carrière, il ne faut pas s’attendre à ce que le Juke se transforme en une familiale ultra-pratique. Le plus petit des crossover Nissan désire en effet toujours attirer les jeunes citadins…sans enfants ! L’habitabilité aux places arrière reste donc un peu étriquée, tandis que le volume du coffre est inchangé à 422 litres (354 l pour l’hybride). C’est mieux que la première génération, mais le seuil de chargement reste toujours trop haut.

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Conduite
Essence ou hybride

Une petite confidence : selon nous, cette mise à jour arrive à point donné, mais son origine est l’Europe et ses règles de sécurité. Sous le capot, donc, Nissan ne fait aucun changement. On retrouve toujours un petit 3 cylindres essence de 1,0 litre qui, à l’aide d’un turbo, produit 114 ch et 180 Nm de couple. Il est couplé à une boîte manuelle à 6 rapports en série, mais une transmission automatique double embrayage 7 rapports est aussi disponible en option.

La seconde offre de motorisation est l’hybride. D’après Nissan, c’est celle qui remporte la palme d’or des ventes. Sorti tout droit des établis de Renault, cet ensemble combine un 4 cylindres essence atmosphérique de 1,6 litre qui produit 94 ch et 148 Nm de couple. C’est étrangement peu, mais il est assisté par un moteur électrique de 49 ch et 205 Nm de couple logé dans une boîte à crabots à 6 rapports que l’Alliance baptise « Multi-modes ». Ce faisant, l’ensemble produit 143 ch pour une consommation moyenne homologuée à 4,9 litres et 111 g/km de CO2 WLTP.

 

Peut mieux faire

C’est d’ailleurs cette motorisation hybride que nous avons prise en main. Comme précédemment – et comme sur les Renault Clio, Mégane et Captur, entre autres – on ne peut s’empêcher de rester sur notre faim. Certes, en cycle urbain, cette motorisation hybride fait des merveilles, utilisant son moteur électrique la majorité du temps. Une fois qu’il lui faut du jus, le bloc essence démarre. Le hic, c’est qu’il n’y a que 4 des 6 rapports qui lui sont dédiés. On a donc toujours l’impression d’être entre deux vitesses, trop bas dans les tours…ou trop haut !

Sur un parcours mixte, on a vu une moyenne de 6,9 l/100 km s’afficher sur l’instrumentation de bord. En d’autres mots : Nissan fait de meilleures hybrides, avec sa technologie e-Power. Outre ce « détail », le Juke brille toujours par son châssis dynamique. Tout petit crossover soit-il, la route sinueuse ne lui fait pas peur. Le train avant est précis et les mouvements de caisse sont bien contrôlés.

Prix
Prix Nissan Juke (Hybrid) 2024

Bien qu’il s’agisse ici d’une mise à jour qui touche principalement la technologie embarquée et les éléments de sécurité – sans oublier la palette de couleurs ! – Nissan a la grande bonté de ne pas toucher aux prix. Le Juke d’entrée de gamme 1.0 DIG-T s’affiche donc toujours à 26.500 € et la boîte auto implique toujours un surcoût de 2.000 €. Pour l’hybride, il faut encore monter en gamme d’un niveau (N-Connecta) et sortir au minimum 33.000 € de sa poche. Le nouveau Juke N-Sport est disponible, quant à lui, en DIG-T à partir de 30.300 €.

Verdict

Cette mise à jour apporte au Juke un petit coup de fraîcheur. Le plus petit des crossover de Nissan en ressort mieux équipé, tant pour l’info-divertissement que pour la sécurité active embarquée. Pour le reste, sa bouille sympa qui est son plus gros argument de vente ne change pas d’un iota ! Sauf qu’il est aussi maintenant disponible en… jaune. On vous l’avait déjà dit ?

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