ou


Pas encore de compte

La quotidienne

Les dernières infos de l'actualité automobile

L’hebdomadaire

Une sélection du meilleur de l'actualité automobile


Ce compte existe déjà

Essai : Omoda 9 SHS, le SUV hybride rechargeable décomplexé

{"fr":"Chery Omoda 9 grise roulant devant un bâtiment en briques rouges en ville.","nl":"Grijze Chery Omoda 9 voor een bakstenen gebouw in een stedelijke omgeving."}
{"fr":"SUV Aiways U6 gris stationné sur une place de parking en plein air.","nl":"Grijze Aiways U6 SUV geparkeerd op een buitenparkeerplaats."}
1/8

Omoda 9 SHS 2025 : Essai, Prix, Configuration

Essai : Omoda 9 SHS, le SUV hybride rechargeable décomplexé

Avec son SUV hybride rechargeable Omoda 9 SHS de… 537 ch et 145 km d’autonomie électrique, la jeune marque chinoise cible ouvertement la concurrence premium. Mais, au-delà de ses chiffres impressionnants, qu’est-ce que ce SUV coupé exotique peut réellement offrir ?

Écrit par Jean-Francois Christiaens

3 Octobre 2025

Design

-

Expérience

-

Conduite

-

Budget

-

Publicité

Après le lancement de son SUV moyen Omoda 5 en électrique et thermique, la marque chinoise du groupe Chery arrive maintenant avec un grand SUV hybride rechargeable Omoda 9 SHS. Avec sa grosse batterie de 34,46 kWh lui offrant 145 km d’autonomie électrique et son groupe motopropulseur développant jusqu’à 395 kW (537 ch), il entend marcher sur les platebandes des SUV hybrides rechargeables premium. Tout en mettant aussi en avant un équipement pléthorique de base, sans option. Ce rapport prestation/prix imbattable suffit-il pour grappiller quelques clients aux blasons premium traditionnels ?

Design - Omoda 9 SHS

Omoda et Jaecoo, la « double marque » du groupe chinois Chery qui arrive en Europe, c’est un peu comme Range Rover et Land Rover. Toutes proportions gardées, bien sûr. Disons que ces deux blasons réunis visent, à partir de bases techniques communes, des positionnements un peu différents. Jaecoo, c’est la marque pour les aventuriers, avec un typage plus campagnard. Omoda vise, de son côté, une clientèle plus chic et urbaine. A la silhouette massive et trapue de son cousin Jaecoo 7 SHS, l’Omoda 9 SHS préfère dès lors l’allure plus tendance de SUV coupé. Comme son petit frère Omoda 5, d’ailleurs.

Format Audi Q5 Sportback

Du long de ses 4,78 m, l’Omoda 9 évolue toutefois dans une catégorie supérieure par rapport à son petit frère Omoda 5 (4,30 m). En découvrant l’Omoda 9, on se retrouve plutôt à côté d’un SUV coupé de la trempe du nouvel Audi Q5 Sportback (4,72 m), du Mercedes GLC Coupé (4,73 m) ou encore du BMW X4 (4,75 m).

Noir, blanc ou gris

Si le design de l’Omoda 9 reste assez harmonieux dans l’ensemble, son allure ne dégage toutefois pas un charisme particulier. Mais chacun jugera selon ses goûts. Sur un plan plus objectif, notons que seules quatre teintes de peinture sont prévues au catalogue : noir, blanc, gris clair et gris mat. Tous les modèles disposent, également, de jantes de 20 pouces en série.

Chery Omoda 9 SUV élégant sur un parking, lumière du jour, design moderne. Gros plan sur la calandre avant de la voiture Omoda, design moderne et élégant. Vue arrière d'un SUV OMODA 9 gris sur une rampe de parking.
Publicité

Expérience - Omoda 9 SHS

Univers Mercedes

En se glissant à bord, on hume comme un petit parfum Mercedes. Les commandes pour le réglage des sièges situées sur les contre-portes, le double écran en enfilade et la console centrale avec son volet coulissant en piano black évoquent directement les intérieurs de la maison allemande étoilée. Il y a pire comme référence, cela dit. Mais ici aussi, on ne sent pas une personnalité esthétique propre vraiment affirmée. En revanche, la finition est soignée et l’intérieur cuir offert en série.

Info-divertissement complet, mais perfectible

La grande double tablette s’étend sur 24,6 pouces et se protège sous un verre Gorilla Glass résistant aux rayures annonce Omoda. A l’usage, on a surtout remarqué un léger manque de réactivité à l’occasion (il faut parfois cliquer plusieurs fois sur l’écran pour que le menu souhaité soit bien sélectionné) et quelques traductions un peu hasardeuses. Au-delà de ces petits détails, on retrouve tout de même des connexions Apple CarPlay et Android Auto (avec ou sans fil) et des menus assez complets.

Equipement pléthorique

Mais ce qui attire le plus l’attention, c’est l’équipement de série. Il est pléthorique. Inutile de piocher dans un interminable catalogue d’options. Bien sûr, en fonction de son aptitude à voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, on trouvera que c’est plutôt positif ou, au contraire, que cela n’offre aucune possibilité de personnalisation. Le toit panoramique ou l’affichage tête haute, par exemple, sont livrés en série pour tous, même si on n’aime pas ce genre d’équipement. Cette dotation de série reste tout de même une bonne nouvelle pour les clients qui aiment rouler « full équipé ». Pour se donner une idée de la dotation, signalons que les sièges arrière sont aussi ventilés et chauffants (comme à l’avant, bien sûr). Des sièges arrière également réglables en inclinaison électriquement façon limousine luxueuse.

Habitabilité généreuse, coffre correct et fonction V2L

En plus de ce traitement royal, les passagers arrière jouissent également d’un espace généreux. Le coffre présente, quant à lui, un volume de 660 l. C’est plutôt spacieux, même si dans la pratique, il faudra composer avec une hauteur sous le cache-bagages assez limitée. Le double plancher (non réglable en hauteur), lisse le seuil de chargement, mais pénalise la hauteur utile disponible compte tenu de la lunette fuyante. Comme il s’agit d’un modèle hybride accueillant un moteur thermique sous son capot avant, on ne trouve pas de frunk supplémentaire. En revanche, la grosse batterie haute tension permet de jouir (toujours en série, pléthorique l’équipement, on vous dit…) de la fonction V2L pour alimenter un appareil électrique en cas de besoin.

Intérieur moderne de voiture avec écran numérique et volant élégants. Intérieur luxueux et moderne d'une voiture électrique EQE, avec sièges inclinables en cuir. Vue intérieure du Volkswagen ID.4 avec toit panoramique ouvert sur ciel bleu.
Publicité

Conduite - Omoda 9 SHS

Conduite électrique

Techniquement, l’Omoda 9 SHS se présente comme un SUV hybride rechargeable disposant d’un moteur thermique et de trois moteurs électriques (deux à l’avant et un à l’arrière). Dans la pratique, c’est plutôt un véhicule électrique doté, en cas de besoin, d’un prolongateur d’autonomie. Sa grosse batterie embarquée, de 34,46 kWh, lui assure en effet déjà une autonomie électrique WLTP de 145 km. La possibilité de se brancher sur une borne rapide en courant continu (65 kW) permet, de plus, de récupérer de 20 à 80 % d’autonomie en +- 30 minutes. Le chargeur intégré digère, en revanche, le courant alternatif jusqu’à seulement 6,6 kW. Vu la taille de la batterie, monter jusqu’à 11 kW aurait pu être plus pratique.

Autonomie Omoda 9 SHS

Si les plus de 100 km réels offerts en conduite électrique ne sont pas suffisants pour couvrir ses déplacements entre deux recharges, alors le bloc thermique peut recharger la batterie en roulant. Dans cette configuration optimale, le moteur essence 1.5 TGSI atteint un rendement thermique de 44,5 %. Avec son réservoir de 70 l, l’Omoda 9 SHS peut alors théoriquement couvrir plus de 1.100 km d’une traite.

11 modes de conduite, jusqu’à 395 kW

La cinématique hybride d’Omoda pilotée par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses à trois rapports, jongle toutefois entre 11 modes de transmission différents. Jusqu’à faire fonctionner de concert tous les moteurs présents afin de débiter 395 kW / 537 ch et 650 Nm à destination des quatre roues si on le souhaite ! De quoi, accrocher les 100 km/h en 4,9 s malgré les 2.270 kg à animer.

Conduite souple à privilégier

Cela dit, à l’usage, compte tenu du typage plutôt confortable voire pataud du modèle, on profitera surtout du fonctionnement fluide de sa chaîne cinématique hybride que de ses accélérations démoniaques. De série, on retrouve une suspension pilotée électromagnétique qui filtre plutôt bien les irrégularités de la chaussée, mais sans atteindre le moelleux typique d’un amortissement pneumatique des marques premium. L’insonorisation soignée du moteur thermique, les reprises toniques (de 90 à 120 km/h en 2,8 s) et la fluidité de fonctionnement du système hybride s’apprécient toutefois à l’usage, en conduite décontractée.

SUV Aiways U6 gris stationné sur une place de parking en plein air.
Publicité

Budget - Omoda 9 SHS

Prix Omoda 9 SHS 2025 en Belgique

Omoda lance son SUV coupé « super hybride et super équipé » au prix catalogue de 52.900 €. Aucun supplément n’est prévu, tout l’équipement pléthorique est offert en série : intérieur en cuir, amortissement piloté, régulateur de vitesse adaptatif avec correction de cap, caméra périphériques, affichage tête haute, toit ouvrant panoramique, massage pour le conducteur, quatre sièges chauffants, ventilés et à réglages électriques, installation audio Sony, éclairage d’ambiance configurable, etc.

Omoda 9 SHS par rapport aux concurrents ?

A titre de comparaison, l’Audi Q5 Sportback e-hybrid, avec sa grande (mais plus petite que celle de l’Omoda…) batterie de 25,9 kWh réclame au minimum 68.750 €, de base. Mais l’Audi peut rapidement dépasser les 75.000 € avec quelques options. La version Corporate, taillée pour le fleet, démarre par exemple déjà à 74.300 €. L’Omoda 9 SHS avance donc un rapport prix / équipement compétitif. Néanmoins, de nombreux progrès restent à faire pour égaler la concurrence allemande sur ce terrain, même si les chiffres avancés sur papier par Omoda restent impressionnants. Quel client souhaite, de plus, débourser plus de 50.000 € pour un modèle à l’image de marque inexistante et distribué via un réseau en pleine construction ? Du côté de la clientèle fleet, les débouchés semblent en tous les cas limitées, d’autant plus que les hybrides rechargeables n’ont plus le vent en poupe sur le plan fiscal.

Verdict - Omoda 9 SHS

L’Omoda 9 SHS en offre beaucoup pour son argent, tant en équipement qu’en autonomie. Mais qui souhaitera vraiment acheter un SUV hybride rechargeable d’un blason inconnu coûtant plus de 50.000 € ? Quelques particuliers flattés par le traitement VIP offerts par ce SUV pour des prix dorénavant atteints par des SUV hybrides rechargeables généralistes de marques généralistes. Un Volkswagen Tiguan e-hybrid démarre, en effet, dorénavant à plus de 55.000 €. Reste à savoir si l’on ne préfère pas tout de même un modèle plus établi, quitte à devoir se contenter de moins de « gadgets » offerts en série pour le même prix ? La question reste ouverte…

Jean-Francois
							Christiaens

Jean-Francois Christiaens

Publicité