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L’association des constructeurs automobiles européens (ACEA) a publié les chiffres d’immatriculations du marché européen pour les dix premiers mois de 2025. L’occasion de dégager de premières tendances de l’année sur le Vieux Continent avant le dernier sprint final. Et, aussi, de vérifier si les grandes lignes qui se dégagent en Europe sont proches des tops et flops relevées récemment au niveau belge sur la même période.
Le marché européen est en très légère progression par rapport à l’an dernier avec quasiment 9 millions de nouvelles immatriculations comptabilisées à la fin du mois d’octobre 2025 (8 974 026 soit + 1,4 %). Si les voitures électriques représentent dorénavant un tiers des nouvelles immatriculations en Belgique (33,7 %), leur taux de pénétration reste bien inférieur aux attentes au niveau européen avec seulement 16,4 % des nouvelles immatriculations.
Volkswagen en tête
Si BMW domine le marché belge (ce qui reste exceptionnel pour une marque premium), au niveau européen, c’est Volkswagen qui totalise le plus de nouvelles immatriculations depuis le début de cette année. La marque allemande est en progression de +5,3 % par rapport à 2024 et a déjà dépassé le million de nouvelles immatriculations (1 017 781). Le groupe Volkswagen dans son ensemble (2 477 875) affiche d’ailleurs des immatriculations en progrès de +5,2 % avec des variations assez importantes en fonction des marques du portefeuille. Cupra (+38,5 %) et Skoda (+10,5 %) progressent ; Audi (-1,2 %) stagne ; Porsche (-15,2 %) et Seat (-16,5 %) baissent franchement.
Stellantis toujours en recul
Le deuxième groupe du marché européen en volume, Stellantis (1 416 202) continue de voir ses immatriculations s’éroder (-6 %). Peugeot reste la locomotive du groupe avec ses 469 322 immatriculations, mais accuse un recul de -2 %. Citroën (276 641), Opel (263 659) et Fiat (222 375) évoluent environ au même niveau, un cran en dessous. Mais les trois blasons sont aussi en recul plus ou moins marqués avec respectivement -1,7 % ; -8,1 % et -13,4 %. Des baisses d’immatriculations que l’on note aussi chez Jeep (-3 %) ; DS (-21,6 %) et Lancia (-68,3 %). Seule la marque Alfa Romeo (47 699) retrouve un peu des couleurs avec des immatriculations en progrès de +38,6 % par rapport à 2024.
Le groupe Renault en progrès
Troisième groupe du marché européen, le groupe Renault enregistre aussi une belle progression grâce à ses trois marques. Contrairement à ce que l’on remarque sur le marché belge, Renault (545 923) reste devant Dacia (465 879) au niveau européen. Mais les deux blason généralistes progressent avec respectivement + 7,2 % et + 5,9 %. Le prix de la plus fulgurante progression dans le groupe français revient toutefois à Alpine, avec des immatriculations qui bondissent de + 121,1 %. On évolue bien sûr à des niveaux nettement inférieurs, mais tout de même Alpine a atteint 6 610 immatriculations durant les dix derniers mois contre seulement 2 990 sur le même exercice en 2024.
Hyundai passe devant Toyota
On notera aussi le recul de quasiment toutes les marques japonaises en Europe, à l’exception de Honda (+9,7 %) : Nissan (-0,8 %) ; Suzuki (-14 %) ; Mazda (-17 %) ; Mitsubishi (-26,2 %). Mais Honda évolue à un niveau bien inférieur à celui des autres géants asiatiques avec ses 37.318 immatriculations.
Le groupe Toyota perd, quant à lui, -5,7 % et se laisse maintenant dépasser par le groupe coréen Hyundai (-4 %). Même si les deux grands groupes restent environ à égalité avec respectivement 663 970 et 675 102 immatriculations.
BMW, le premier constructeur premium européen
Avec 626 830 immatriculations, le groupe BMW (BMW-Mini) évolue quasiment à égalité avec les groupes Toyota (Toyota-Lexus) et Hyundai (Hyundai-Kia). Au sein du groupe allemand, c’est Mini qui progresse le plus en ce moment (+19,9 % contre +4,2 % pour BMW). Mais c’est bien sûr BMW qui assure le plus gros des ventes, avec 531 047 nouvelles immatriculations durant les 10 premiers mois de 2025. C’est plus que Mercedes (460 666) et Audi (428 839) au sein du traditionnel trio premium germanique. Au niveau premium, notons aussi que Volvo enregistre aussi un solide recul en Europe, comme sur le marché belge, avec -15,2 %. (198 483).
Tesla en recul, BYD en net progrès
Enfin, relevons aussi le recul important de Tesla au niveau européen (117 000), comme en Belgique, avec une baisse de -39,2 % de ses immatriculations par rapport à 2024. C’est tout l’inverse de son rival chinois désigné, BYD, dont les immatriculations sur le sol européen ont explosé de +239,6 % en 2025. BYD reste, certes, encore un cran en dessous de Tesla en ce moment, avec ses 94 219 immatriculations contre 117 000 pour Tesla. Mais remarquons qu’à la fin du mois d’octobre 2024, la différence était nettement plus marquée : 27 741 contre 192 439 ! Avec une avance qui fond à ce rythme, il ne faudra plus très longtemps pour que BYD dépasse son rival américain sur le sol européen. En parlant de marques américaine et chinoise, notons encore le résultat de Ford (256 750) qui baisse légèrement de -2,1 % ainsi que la belle progression (+39,1 %) du groupe chinois SAIC (173 910) pour être complet. Un groupe surtout représenté chez nous par MG et Maxus.
