Le tout premier Volkswagen T-Roc fut présenté 2017 et a largement profité de la mode des SUV. S’il affichait un gabarit comparable à celui de la Golf, il s’en distinguait clairement par son assise relevée. En 8 ans, plus de 2 millions d’exemplaires furent écoulés, une tendance qui ne s’est jamais essoufflée, puisque cette année encore, la première génération s’est vendue à des centaines de milliers d’unités ! Pourtant, et en dépit de ses nombreuses qualités, le T-Roc n’était pas irréprochable. Son intérieur, notamment, n’était pas au niveau du prix demandé… Cette deuxième génération est-elle plus soignée ?
Design - Volkswagen T-Roc
Un mini-Tiguan
Si l’ancien T-Roc avait une identité visuelle bien à lui, il est clair que cette seconde génération s’intègre davantage dans l’esprit de famille. Et cela va plus loin que le style : le nouveau T-Roc repose sur la même plateforme MQB Evo que le Tiguan, le Tayron et la Passat. Une base qui lui apporte plusieurs avantages technologiques… sur lesquels nous reviendrons !
12 cm de plus
Est-ce lié à cette plateforme plus « grande » ? Difficile à dire, mais cette deuxième génération du SUV compact de Volkswagen est clairement moins… compacte ! Par rapport à son prédécesseur, il prend pas moins de 12 centimètres, dont 9 cm rien que pour l’empattement. Le reste se retrouve dans les porte-à-faux, notamment à l’arrière. Au total, le Volkswagen T-Roc 2025 mesure 4,373 m de long, 1,828 m de large et 1,573 m de haut, pour un empattement de 2,629 m. Mauvaise nouvelle pour les amateurs du genre : l’original VW T-Roc Cabrio ne sera plus disponible avec cette nouvelle génération. Volkswagen ne proposera donc plus aucun cabriolet pour la première fois depuis plusieurs décennies !
Malgré ces dimensions en hausse, le nouveau T-Roc conserve une allure plutôt compacte, surtout avec le toit noir optionnel. Il se montre également plus fluide, et pas seulement visuellement : son aérodynamique progresse de 10 % par rapport à l’ancien modèle, avec un Cx de 0,29. Voilà qui devrait l’aider à atténuer tant sa consommation que les bruits de vent.
Éclairage spécial
Autre élément repris de ses grands frères : les phares IQ.Light LED Matrix. Il s’agit d’une option (les LED « classiques » sont de série à l’avant comme à l’arrière), qui offre un meilleur éclairage ainsi qu’un assistant de feux de route capable de préserver dynamiquement les usagers venant en sens inverse ! Cerise sur le gâteau, cet éclairage propose différentes animations configurables via le système d’infodivertissement. Enfin, comme l’exige la mode en 2025, les logos de la marque avant et arrière sont désormais illuminés (sur les finitions supérieures…).
Bien plus qualitatif
L’habitacle de cette deuxième génération de Volkswagen T-Roc ressemble fort à ceux des autres modèles de la marque. Mais la qualité, elle, a nettement progressé par rapport au modèle précédent ! VW met en avant le revêtement textile sur la partie supérieure du tableau de bord, mais c’est l’entièreté de l’habitacle qui accueille des matériaux plus doux et plus valorisants. Certes, un peu plus de couleur n’aurait pas fait de tort, surtout avec ce jaune éclatant choisi pour le lancement ! Toutefois, ce SUV compact n’a désormais plus rien à envier à la Golf…



Expérience - Volkswagen T-Roc
Intérieur familier
La plateforme partagée signifie que le T-Roc reprend le grand écran central d’infodivertissement (de 10,3 à 12,9 pouces selon la finition) de ses grands frères. L’instrumentation digitale s’affiche toujours sur un écran de 10 pouces, mais ses fonctionnalités varient selon le niveau d’équipement. Bon à savoir : pour la première fois, le T-Roc reçoit un affichage tête haute ! Enfin, en option, les mélomanes peuvent choisir un système audio Harman Kardon.
Infodivertissement avec ChatGPT
Si vous avez déjà roulé dans une Volkswagen récente, nous n’avons pas grand-chose à vous expliquer concernant le fonctionnement des écrans numériques... Mais pour celles et ceux qui viennent d’un modèle plus ancien, voici pour vous : l’écran conducteur est largement personnalisable (du moins sur les finitions supérieures) et peut même afficher la carte de navigation en plein écran. L’écran central est bien lisible, réagit rapidement au toucher, même si certaines actions nécessitent encore un peu trop de manipulations. Contrairement à Škoda par exemple, VW n’a pas pensé à une manière rapide de désactiver les aides à la conduite les plus agaçantes... Comme il se doit aujourd’hui, Apple CarPlay et Android Auto sans fil sont de série. Un assistant vocal intégrant ChatGPT fait partie des options, mais nous n’avons pas pu le tester en profondeur.
Malheureusement, le T-Roc ne dispose toujours pas de commandes dédiées uniquement à la climatisation : il faut donc encore composer avec les curseurs tactiles peu pratiques... Une bonne nouvelle tout de même : la console centrale reçoit une molette multifonction pour le volume et les modes de conduite, un système qui est comparable au « Smart Dial central » du Škoda Kodiaq et de la Superb.
Suffisamment spacieux pour 4 adultes
Avec une carrosserie allongée de 12 cm, on peut s’attendre à ce que le nouveau Volkswagen T-Roc soit nettement plus spacieux. Et heureusement, c’est bien le cas : les passagers arrière profitent de 3 cm supplémentaires pour leurs jambes, ce qui rend la banquette nettement plus utilisable pour des adultes. Le coffre gagne pour sa part 30 litres, pour un volume total de 475 litres. Il n’y a toutefois pas de banquette arrière coulissante ou réglable, contrairement à certains autres modèles du segment (Renault Captur/Symbioz, Audi Q3). Toutefois, sur le plan pratique, le nouveau T-Roc se montre bien plus compétant que son prédécesseur ! Cela se reflète aussi dans sa capacité de remorquage : 1.500 kg pour le moteur d’entrée de gamme de 85 kW et jusqu’à 2 tonnes pour le 2.0 TSI 4Motion de 150 kW. Et avec une charge sur flèche de 80 kg, les vélos électriques peuvent également prendre place sur le porte-vélos.



Conduite - Volkswagen T-Roc
Toujours hybride, mais jamais rechargeable
Sous le capot du Volkswagen T-Roc 2025, on ne retrouve plus que des moteurs électrifiés, sans qu’il faille pour autant y mettre une prise ! Le 4 cylindres 1.5 eTSI mild hybrid, bien connu de nombreux autres modèles du groupe, est décliné en deux versions : 85 kW (116 ch) et 110 kW (150 ch). La boîte automatique DSG à 7 rapports est désormais de série.
T-Roc R en 2027
Dès l’année prochaine, la gamme s’élargira avec un nouveau 2.0 eTSI, développant 150 kW (204 ch) et doté d’une transmission intégrale. Le T-Roc sera d’ailleurs la première Volkswagen à recevoir ce moteur ! A vrai dire, il s’agit d’une mise à jour du quatre cylindres EA888, qui sera également disponible à partir de 2027 dans une version de 245 kW (333 ch) sur le T-Roc R dont nous avons déjà eu un premier aperçu lors de l’événement.
Un 1.5 Hybrid fort mystérieux…
En 2026 arrivera aussi un tout nouveau moteur hybride, simplement baptisé « 1.5 Hybrid ». Contrairement aux e-Hybrid de VW, il ne s’agit pas d’un hybride rechargeable mais d’un « Full Hybrid » (soit un hybride auto-rechargeable). Le 1.5 TSI se verra assisté par un moteur électrique plus puissant... C’est en tout cas ce que nous supposons, car la marque reste lacunaire à ce sujet ! Nous savons toutefois que deux puissances seront proposées : 100 kW (136 ch) et 125 kW (170 ch).
Le 1.5 eTSI fait le job
Pour cette première prise en main, seul le 1.5 eTSI était disponible, dans ses deux niveaux de puissance. Un moteur essence discret qui offre des performances correctes, sans pour autant vous coller au siège lorsque vous enfoncez l’accélérateur (0 à 100 km/h en 10,6 ou 8,9 secondes). La boîte DSG passe les rapports en douceur, presque imperceptiblement, mais met un léger temps à réagir lorsqu’elle n’est pas en mode Sport (où elle garde les rapports un peu trop longtemps…).
Grâce à de nombreuses optimisations, le 1.5 eTSI est plus économique que jamais ! Le quatre cylindres peut compter sur la désactivation active des cylindres, un turbo à géométrie variable, le cycle de combustion Miller, et bien sûr le petit moteur électrique ainsi que la batterie 48 V pour économiser de l’essence. La consommation promise par Volkswagen, à savoir de 5,5 à 6 l/100 km (125 à 137 g CO₂/km), est ainsi facilement réalisable en pratique. En roulant, ce moteur se fait discret, d’autant que le système start-stop l’éteint lors des phases « roue libre » à plus haute vitesse !
Prévisible et confortable
Sur le plan dynamique, le Volkswagen T-Roc 2025 semble très naturel. En clair, comprenez que la direction présente une bonne consistance, que le train avant s’inscrit exactement où vous le désirez et que le châssis offre un bel équilibre entre confort et stabilité. Ce réglage neutre signifie aussi que les sensations sont limitées, mais le T-Roc fait précisément ce que vous attendez de lui. Pour garantir un confort optimal même sur de longs trajets, le SUV compact propose pour la première fois les sièges ErgoActive avec fonction massage, empruntés aux modèles plus grands.



Budget - Volkswagen T-Roc
Combien coûte le Volkswagen T-Roc 2025 en Belgique ?
Le Volkswagen T-Roc 2025 est lancé en quatre finitions : Trend, Life, Style et R-Line. La Trend n’est disponible qu’avec le moteur de base de 116 ch, la R-Line propose d’emblée 150 ch, et pour les deux niveaux intermédiaires, vous avez le choix ! En Belgique, les prix débutent à 32.985 € TVAC et grimpent jusqu’à 43.905 € pour la R-Line. Mais la finition Style représente peut-être le juste milieu : à partir de 39.965 €, avec des jantes alu de 17 pouces, des logos illuminés, des sièges ErgoActive chauffants à l’avant avec fonction massage, le Digital Cockpit Pro, la climatisation automatique tri-zones et un toit contrasté noir. Cela reste néanmoins un beau budget pour un SUV compact qui ne dispose « que » de 116 ch…
Verdict - Volkswagen T-Roc
Le nouveau VW T-Roc a un peu perdu de sa personnalité, mais il gagne en maturité : il est pratique pour son gabarit, confortable et il bénéficie enfin d’un intérieur qualitatif ! Le 1.5 eTSI est économique à l’usage, mais il faudra attendre l’année prochaine pour découvrir les motorisations vraiment intéressantes. Il reste aussi le tarif, digne du segment supérieur…














