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Comme son nom l'indique, la 750S n'est autre que l'évolution de la 720S dans le catalogue de McLaren. Environ 30 % de ses composants ont été améliorés afin de lui permettre de se rapprocher le plus près possible de l'extrême 765LT sans pour autant être aussi radicale. Elle est d'ailleurs sans doute plus proche de cette dernière que de sa devancière. Toujours est-il que parmi les 70 % de pièces qui n'ont pas évolué, une grande partie d'entre elles se situent au niveau de sa carrosserie.
Design
Un jeu des différences un peu plus difficile à l'extérieur…
Eh oui, au moment de faire évoluer sa 720S en 750S, la marque anglaise s'est pratiquement exclusivement concentrée sur les améliorations techniques qu'elle pouvait apporter à sa supercar afin de la rendre encore plus efficace. Après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne, et surtout si théâtrale ? Résultat, si elle est 26 mm plus longue et totalise désormais une longueur de 4,569 m, elle affiche identiquement les mêmes 1,930 m de large pour seulement 1,196 m de haut que sa devancière. Pour ce qui est du reste de sa carrosserie, il faut véritablement jouer au jeu des différences pour distinguer la 750S de la 720S. Les changements les plus « évidents » sont le nouveau bouclier avant désormais peint en couleur carrosserie, les ailes avant ajourées, l'unique échappement central et l'aileron arrière presque 20 % plus grand de la 750S. Ces deux derniers éléments sont d'ailleurs directement inspirés de la 765LT ainsi que de la P1 !
… qu'à l'intérieur de la McLaren 750S
À l'intérieur, les différences avec la 720S sont en revanche un poil plus flagrantes. La 750S ne dispose principalement plus d'un combiné d'instruments pivotant, mais d'un panel fixe au coin duquel se trouvent les commandes permettant de modifier la réactivité du châssis et du moteur sans avoir à lâcher le volant. Pratique. Ce qui n'a pas changé en revanche, c'est que ce dernier est toujours dépourvu de boutons. Quant aux matériaux à bord, ils sont toujours aussi exclusifs et qualitatifs. Fibre de carbone, cuir ou alcantara sont toujours très largement majoritaires dans la supercar anglaise.
Expérience
À peine plus connectée
Comme mentionné précédemment, la McLaren 750S dispose désormais d'un combiné d'instruments digital fixe de 12,3 pouces. Bien qu'il ne pivote plus, ce dernier reste en revanche personnalisable, facilement lisible et dispose de plusieurs affichages allant de pair avec les différents modes de conduite. Quant à l'écran central vertical de 8 pouces, il est pour le moins simple, suffisamment réactif, plutôt facile à prendre en main et se connecte surtout à Apple CarPlay de série, mais pas sans fil. Android Auto n'est malheureusement pas disponible du tout, même avec un câble. Mais qu'importe, car après tout, ce n'est pas pour sa connectivité que l'on rêve d'une McLaren, mais pour sa sportivité, son moteur, son caractère et sa… facilité d'utilisation !
Supercar à (presque) tout faire
La McLaren 750S a beau être une supercar, une vraie de vraie qui n'a que deux places au ras du sol, elle reste étonnamment polyvalente, comme toutes les McLaren d'ailleurs. Enfin, pour une supercar. Elle dispose par exemple de série d'un nouveau « nose lift » soulevant le nez de la voiture en seulement 4 secondes contre 10 précédemment. De quoi entrer dans n'importe quel parking, y compris celui d'un supermarché ! Grâce à son frunk de 150 l et son coffre de 210 l sur le coupé et de 58 l sur le cabriolet Spyder, il est en effet tout à fait possible d'aller faire ses courses ou même de partir un week-end en McLaren 750S ! De préférence vers une destination disposant de belles routes permettant de laisser s'exprimer pleinement, ou presque, sa mécanique.
Conduite
Un cœur qui bat encore plus vite et fort dans un corps encore plus léger
Le V8 biturbo de 4,0 litres de la McLaren 750S a gagné 22 kW (30 ch) et 30 Nm de couple par rapport à sa devancière pour désormais développer un total de 552 kW (750 ch) et 800 Nm ! Et s'il culmine toujours à 8 500 tr/min, il s'exprime en revanche via un échappement entièrement retravaillé lui offrant un timbre similaire à celui d'une voiture de course des années 80 ! Cette puissance est également toujours envoyée uniquement sur ses roues arrière via une boîte séquentielle à 7 rapports. La supercar anglaise est également 30 kg plus légère pour un total de 1.389 kg en ordre de marche sur la balance lorsqu'elle dispose d'un toit fixe. À noter que la 750S Spyder, ou cabriolet, n'est que 49 kg plus lourde que le coupé ! Résultat, toutes deux affichent les mêmes performances tout simplement folles. La McLaren 750S accélère de 0 à 100 km/h en un minimum de 2,8 s, soit un dixième plus rapidement qu'auparavant, et ce peu importe que son toit soit rétractable ou pas ! Coupé et cabriolet atteignent également la vitesse maximale de 332 km/h. Mais ce moteur tout bonnement incroyable, extrêmement coupleux, puissant et enivrant qui semble avoir systématiquement envie de flirter avec la zone rouge n'est que l'une des nombreuses forces de la McLaren 750S
Bête dressée, mais jamais muselée
L'Anglaise est un véritable animal à la personnalité et au caractère bien marqués. Un animal de prime abord intimidant qu'il faut naturellement apprendre à appréhender, quoique son dressage soit très largement facilité et accéléré par de nombreux éléments. Des éléments comme sa sublime direction assistée électrohydraulique. Incroyablement précise, elle communique à la perfection les moindres mouvements de son train avant. Son train arrière est en revanche beaucoup plus joueur ! Heureusement que l'électronique veille au grain. L'ESP peut en effet se déclencher jusqu'en quatrième tellement sa mécanique est bestiale ! Il n'est cependant jamais trop envahissant et ne musèle en aucun cas l'animal. Et si la McLaren 750S n'est très clairement pas un petit gabarit, elle n'est pas non plus incroyablement large ou longue. Sa prise en main est également facilitée par une position de conduite parfaite ainsi qu'une excellente visibilité aussi bien vers l'avant que vers l'arrière. Elle est également étonnamment confortable, encore une fois, pour une supercar. Grâce à sa monocoque en fibre de carbone incroyablement rigide, la 750S se passe encore et toujours de barre antiroulis. Une particularité qui permet à sa suspension d'être plus souple et donc à la voiture de (beaucoup) mieux gérer les défauts du bitume.
L’apogée de McLaren et des supercars ?
La McLaren 750S est donc une voiture indéniablement exceptionnelle, mais pas inaccessible. Elle est même assez docile pour être utilisée au quotidien ou partir en week-end accompagné et partager le volant de temps en temps. Qui plus est, en prime d'être un véritable bonheur à conduire, rouler en McLaren, c'est aussi faire une petite faveur à ceux que l'on croise et qui s'extasient sur son passage ! La réputation de la marque anglaise n'est en effet plus à faire depuis l'introduction de la 12C. Tout le monde reconnaît une McLaren, ou sait au moins qu'il s'agit d'un véhicule d'exception et la 750S ne déroge pas à cette règle, bien au contraire. Il s'agit d'ailleurs du modèle de la marque ayant la personnalité la plus marquée. La 750S est aussi vive qu'un kiwi, l'un des emblèmes de McLaren, et aussi douce qu'un hérisson. Oui, elle peut piquer, mais entre de bonnes mains ayant appris à l'apprivoiser ou sachant comment l'aborder, elle peut être « douce » et se laisser caresser.
Pas encore exempt de (tout petits) défauts
On l'a déjà dit, mais on le répète encore : la McLaren 750S a beau être l'une des supercars les plus polyvalentes, elle reste une vraie supercar ! Résultat, si sa suspension est confortable, son habitacle est aussi bien insonorisé qu'un châssis monocoque en fibre de carbone peut l'être. Autant dire qu'il ne l'est pas des masses… Quant à sa boîte de vitesses aux passages de rapports aussi rapides qu'efficaces, elle est parfois un peu hésitante à basse vitesse. D'ailleurs, soyons honnêtes, si elle sait aisément évoluer à n'importe quelle allure, rouler lentement, ce n'est pas ce qu'elle préfère…
Budget
Quel est le prix d’une McLaren 750S en 2025 en Belgique ?
Inutile de tourner autour du pot, la supercar anglaise est chère, très chère même. Le prix de la McLaren 750S débute en effet à partir de 304.973 € en Belgique lorsqu'elle dispose d'un toit fixe. Et pour s'offrir la variante cabriolet dont le toit escamotable rigide peut être ouvert en moins de 11 secondes jusqu'à une vitesse de 50 km/h, il faut débourser pratiquement 30.000 € supplémentaires ! Le prix de la McLaren 750S Spyder débute en effet à partir de 335.173 € en Belgique. Et tout ça hors option, bien entendu. Ces tarifs ne font que confirmer encore un peu plus son statut de véritable supercar…
Verdict
La McLaren 750S est une supercar, une vraie, peut-être même la meilleure de toutes. Violente, animale et théâtrale, elle n'oublie cependant pas son blason anglais en partie connu pour sa facilité d'utilisation. Malgré un caractère bien trempé, elle peut tout à fait être utilisée au quotidien ou pour partir en week-end. Une escapade durant laquelle son conducteur se fera sans aucun doute (très) plaisir non seulement tout au long du voyage, mais également une fois arrivé à destination.
