Le concept Polygon n’est pas juste une digression stylistique pour faire le buzz. Non, Peugeot a vraiment une idée derrière la tête. Et pas seulement la future 208. Certaines solutions et techniques y sont testées avant production (ou pas). Ce prototype arbore notamment un type de volant amené à entrer dans la gamme du lion Stellantis : l’Hypersquare.
Cet instrument rectangulaire « steer-by-wire », contrôlé par l’électronique, doit faciliter la conduite et les manœuvres. En effet, il n’y a qu’un tour d’une butée à l’autre. L’orientation des roues dépendra non seulement du mouvement des bras, mais aussi de la vitesse du véhicule. Sa démultiplication est donc variable. Dans les faits, cela doit éviter de s’emmêler les bras. Et pour les créneaux, il ne faudra plus faire plusieurs tours de volant. De modestes mouvements suffiront…



Peugeot tourne carré
Attendu dans la future 208, l’Hypersquare est également équipé de trous circulaires. C’est dans ces alvéoles que se trouveront certaines commandes, comme le start/stop du véhicule, le type d’affichage i-Cockpit ou le mode de conduite. Elles sont activables avec le pouce. Pour les clignotants, leur enclenchement passe par des palettes à l’arrière du volant : un commutateur à gauche pour aller sénestre, le second à droite pour suivre dextre.
Une autre paire de palettes, inférieures, permet de réguler les grands phares (gauche) et d’enclencher le klaxon (droite). Nous n’avons pas pu conduire ce concept Polygon. Toutefois, un simulateur nous a permis de nous familiariser avec l’Hypersquare. Le rendu d’un « jeu vidéo », source d’inspiration évidente, est très différent de la réalité, bien entendu. Mais cette expérience a permis de confirmer que l’on s’habitue vite à cette démultiplication variable, aux alvéoles et à la forme même de cet ustensile de direction.



La 3D à la rescousse
La Peugeot Polygon ne se résume pas à son volant. Les coques de siège, par exemple, sont réalisées en impression 3D avec la société espagnole Nagami. L’avantage ? Moins de pièces, moins de poids. En effet, il ne faut que 3 éléments au lieu d’une dizaine. Pas de cuir ou de tissu pour la sellerie. C’est de la mousse en plastique recyclé R-PET. Une mousse conçue en collaboration avec la société belge Sixinch. Et alors ? Nous avons joué les cobayes. Honnêtement : ces sièges sont très confortables, avec le matériau le plus souple. Il est en effet possible de choisir d’autres mousses, dans n’importe quelle teinte, à la fermeté et aux formes diverses. Ainsi, quelques échantillons nous ont permis de tâter des « coussins » de différents styles et densités. Se pose juste la question de la résistance au temps, à l’humidité et à la sueur. En tout cas, ce sera facile à changer.


La personnalisation en exergue
Personnaliser ! Ce mot est devenu un leitmotiv marketing. Le concept Polygon n’échappe pas à cette surenchère. Outre les mousses des sièges, il sera possible de se créer des enjoliveurs sur mesure. Ceux-ci sont également élaborés en impression 3D à partir de plastique recyclé. Tout comme le décor intérieur où la boîte à gants est remplacée par des orifices auxquels il est possible d’accrocher des supports pour y déposer un casque, un téléphone, des lunettes, des porte-documents… Des accessoires du quotidien qui restent visibles tout en étant rangés.



Voiture communicante
Et puis, il y a les LED. Ces électrolucioles sont présentes partout à bord et à l’extérieur. La voiture peut devenir objet communicant sur son état et sur ses intentions dans la circulation. Elle a même le soin de souhaiter la bienvenue ou d’afficher le taux de charge. Vu que cette voiture peut se conduire, il faut évidemment afficher les différentes données propres à conduite. Celles-ci sont reflétées sur le pare-brise via un long écran derrière l’Hypersquare. Enfin, les portes papillons sont juste là pour le show. Aucune chance de les voir sur les futures 208 (électriques). Peugeot ne refera pas le coup de la 1007, apparemment !















