Bruno Wouters

16 FÉV 2009

Efficace et économe

Lancée au printemps 2004, la 407 a bénéficié tout récemment d'un léger restylage, l'apparition récente des nouvelles Laguna et C5 rendant l'opération nécessaire.

 Léger est le mot qui convient car, si à sa sortie la ligne de la 407 tranchait singulièrement avec sa devancière, aujourd'hui seul un œil exercé remarquera les très discrètes évolutions stylistiques. Des traits chromés horizontaux pour la calandre, quelques joncs chromés jetés sur les pare-chocs, dont l'arrière légèrement retouché, et des feux arrière modifiés. Ce sera à peu près tout pour l'extérieur, et guère plus pour l'intérieur, où nous voyons apparaître une finition Piano Black, principalement sur la console centrale et sur les portes, quelques inserts métalliques donnant à la finition un aspect plus flatteur. Nous espérions voir montée une boîte six pour le moteur Hdi 1.6 d'entrée de gamme, modèle que nous avons pris à l'essai. Ce sera pour une autre fois, seule la boîte cinq est proposée.


Les Français savent faire de bons châssis


Les qualités reconnues de Peugeot à réaliser des trains roulantes efficaces et incisifs se retrouvent sur la 407, qui fait preuve de qualités routières indéniables. Le train avant très précis est admirablement secondé par un train arrière vif et réactif. Le train roulant permet de placer la voiture sur sa trajectoire avec une remarquable précision et un sentiment de sécurité souverain. Une véritable réussite, sans faire appel à un coûteux train arrière directif, option choisie par Renault pour sa récente Laguna. Avec des solutions plus classiques, Peugeot démontre ici un réel savoir-faire et dote sa berline, destinée à garnir les flottes des entreprises, d'un véhicule particulièrement amusant à mener sur la route. Le confort ne souffre pas de ces choix et les passagers bénéficient d'une qualité d'amortissement dont les constructeurs français se sont fait une spécialité. La 407 ne fait pas exception à la règle. Pour en terminer avec les trains roulants, notons encore l'excellente prestation du système de freinage. Puissant et très facile à doser, il met immédiatement en confiance et l'excellent feeling qu'il procure ajoute au plaisir de conduite distillé par cette berline de gamme moyenne.

Petit moteur, mais volontaire


Nous avons jeté notre dévolu sur la plus petite motorisation diesel proposé par le constructeur de Sochaux, le 1,6 Hdi équipé du filtre à particules, un moteur développant 110ch et que nous retrouvons indifféremment sur les 207, 308 et Partner Tepee. Ce moteur bien né se retrouve chez d'autres constructeurs, comme par exemple BMW qui l'a choisi pour motoriser ses Mini Cooper D. On craint le pire au vu du gabarit (470cm, une tonne et demi en ordre de marche…), puis on s'étonne avec plaisir de l'incroyable bonne volonté de ce petit moteur qui s'acquitte avec tant de bonne volonté de sa tâche. Le 1,6 Hdi emmène la 407 avec une relative vigueur, suffisante dans la majorité des cas (nous n'avons pas tenté les cols alpins, à cinq plus les bagages…). Jamais la 407 ne nous a paru poussive.


Alternative satisfaisante


Elle ne fera pas péter les chronos bien sûr, mais en la prenant comme elle est, sans trop s'agiter, on peut la mener à un train tout à fait satisfaisant, avec des reprises qui autorisent les dépassements sans jouer à la roulette russe. Nous apprécions aussi la qualité de l'insonorisation. Le petit 1,6 Hdi se montre discret en toutes circonstances, la carrosserie et les trains roulants aussi, pour le plus grand bénéfice du confort de marche. Autre qualité non négligeable de ce bloc propulseur, sa consommation réduite qui est toujours resté largement en deçà des sept litres au cent, ménageant une autonomie de plus de 900 km, sans jouer spécialement à "l'economy run". Inutile aussi de vanter l'attractivité du "downsizing" auprès des responsables de flotte rendus très sensibles aux économies, suite aux adaptations de la fiscalité…


Equipement complet, ergonomie perfectible


Notre 407 était livrée en finition Premium, au prix de 26.350 €. Nous bénéficions d'un air conditionné automatique bi-zone, des essuies glaces et de l'éclairage à déclenchement automatique, du régulateur de vitesse, des rétros rabattables électriquement, du détecteur de sous-gonflage des pneus. Les aides à la conduite ESP, ASR, ABS, AFU (aide au freinage d'urgence), les sept airbags, les antibrouillards et la radio CD MP3 étant déjà disponibles dans la finition de base Confort Pack. Notre 407 recevait la couleur métal, le pack multimédia navigation téléphone, le pack cuir avec sièges chauffants et électriques et l'aide au parking pour un prix total de 31.470€.
Équipement très correct donc, avec une finition qui progresse mais reste en deçà des ténors de la catégorie, et quelques bizarreries ergonomiques comme la commande de la radio et du cruise-control, compliquées et cachées derrière le volant. On s'étonne aussi, dans une option facturée 2.200€, de ne pas bénéficier du bluetooth et de devoir insérer une carte sim dans la console centrale pour bénéficier du téléphone.

 

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