Nous sommes sur la piste d’essai de l’usine Porsche de Leipzig et un prototype du nouveau Cayenne trône devant nous. L’engin est encore camouflé (surtout au niveau des feux arrière) mais on devine globalement ses traits. Et on mesure son gabarit : avec près de 5 mètres de long, ce SUV en impose. Il reprend pourtant la plate-forme PPE de son petit frère le Macan, mais étirée de toutes parts. Les portes sans encadrements affinent le profil du modèle, qui sera par ailleurs également proposé en version « coupé » à la poupe plus plongeante.



Design intérieur du Porsche Cayenne électrique
On ouvre la porte et nous découvrons l’habitacle de série, non camouflé. C’est plutôt bien présenté. Et garni d’écrans, évidemment : il y en a un derrière le volant (14,25’’) et face au passager (14,9’’), mais c’est surtout celui du centre qui impressionne, par sa forme incurvée. Original. Dommage que, comme trop souvent maintenant, presque toutes les fonctions de bord se commandent via les menus de cet écran. Soit. Le multimédia est à jour, avec Google intégré, recherche vocale assistée par intelligence artificielle et affichage tête haute avec réalité augmentée.
Habitacle chic et modulable
Les matériaux sont chics : il y a de la microfibre (Race-Tex), mais aussi toujours du cuir véritable. Les places arrière sont spacieuses et la banquette est réglable électriquement en longueur et inclinaison. Au-dessus des têtes, le toit panoramique illumine l’habitacle : il se passe de store occulteur mais dispose d’un vitrage qui s’éclaircit ou s’opacifie électriquement, sur simple pression d’une touche. Et ce toit panoramique peut s’ouvrir dans sa partie avant. Le coffre arrière est généreux (jusqu’à 781 litres banquette en place, contre 698 pour le Cayenne thermique qui prolongera finalement sa carrière au moins jusqu’en 2030) et on trouve aussi un coffre avant de 90 litres.

1.088 ch qui font mal à la tête !
Point de version propulsion au programme : le Cayenne électrique sera d’office un « intégral » doté de deux moteurs. On trouvera au lancement l’entrée de gamme « Cayenne » d’environ 400 ch et le « Cayenne Turbo » délivrant jusqu’à… 1.088 ch et 1.500 Nm en pic avec le Launch Control. Pour avoir vécu un départ arrêté en passager, on peut vous dire que cette cavalerie donne franchement mal à la tête quand on la libère ! Le 0 à 100 km/h est bouclé en moins de 3 secondes et ce Cayenne Turbo pointe à 250 km/h.
Un châssis qui tient le coup
Après l’accélération, place au freinage : ralentir les plus de 2,5 tonnes de l’engin n’est pas rien, mais les disques sont bien aidés dans leur (lourde…) tâche par un système de récupération très costaud, offrant la même puissance de décélération (jusqu’à 600 kW) que la monoplace Porsche de Formule E. Par contre, pas de vrai mode One Pedal au programme : il faut toujours toucher la pédale de freins pour marquer l’arrêt complet. Notons que des disques en carbone-céramique sont proposés pour ceux qui compteraient emmener leur Cayenne électrique sur circuit.



Sur les chemins de traverse
Pour rendre ce gros SUV plus agile en virage et réduire son rayon de braquage, on pourra disposer en option de roues arrière directrices. La suspension pneumatique pilotée est de série et on peut disposer en option de l’antiroulis actif électro-hydraulique « Porsche Actif Ride » qui contrecarre tous les mouvements de caisse (cabrage, roulis, plongée) pour maintenir une assiette parfaitement plane. C’est vrai que le prototype testé sur circuit ne s’est pas trop déhanché en virage malgré son gabarit et son poids. Et ce système optionnel permet de se passer de barres antiroulis, offrant donc de meilleurs capacités de franchissement en tout terrain. Un environnement où ce Cayenne se débrouille plutôt bien et se montre très confortable, comme nous avons pu le constater également lors d’une virée hors bitume.



Plus de 600 km d’autonomie pour le Cayenne électrique
Le Cayenne électrique se nourrit via une très grosse batterie de 113 kW bruts/108 utilisables, fonctionnant sous 800 volts. Le constructeur annonce une autonomie officielle de plus de 600 kilomètres et une puissance de recharge jusqu’à 400 kW, qui permettrait de passer de 10 à 80 % de batterie en 10 minutes seulement. Sur une borne AC, par contre, le chargeur se limite actuellement à 11 kW et il faut donc plus de 10h pour une charge complète.
Recharge de la batterie sans fil
Parmi les fonctionnalités innovantes, le Cayenne électrique pourra recharger sa batterie sans fil : Porsche propose en effet en option un système de recharge à induction avec une puissance de 11 kW. Il se compose d’une plaque à induction de 15 kilos boulonnée sous la voiture et d’une plaque extérieure au-dessus de laquelle vient se parquer le véhicule. On a testé et il est assez facile de venir se positionner au niveau du point de charge, grâce à l’aide des caméras du park assist. La charge se déclenche instantanément et se coupe quand un danger est détecté (la présence d’un animal autour de la plaque, par exemple). En Allemagne, ce système de charge coûte 5.800 € hors taxes et hors installation. Ce devrait être pareil chez nous.



Prix et lancement Porsche Cayenne électrique 2026
Bref, on voit que le nouveau Cayenne électrique semble bien armé pour se faire une place sur le marché du SUV à pile de grand luxe, avec une technologie et des performances de pointe. Bien sûr, cela aura un prix, qui s’annonce très salé. Mais il faudra encore attendre jusqu’à novembre-décembre pour être clairement fixé sur les prix du Porsche Cayenne électrique en Belgique. C’est aussi à ce moment-là que Porsche lèvera totalement le voile sur la carrosserie du modèle, qui sera ensuite commercialisé début 2026.