Si cette Aston Martin était en effet capable de rivaliser avec les meilleures supercars de l’époque, elle offrait un gros avantage sur ces dernières : avec ses quatre places, sa garde au sol correcte et sa belle visibilité, elle était adaptée à un usage au quotidien !
Un lourd héritage
Introduite en 1969, l’Aston Martin DBS avait la lourde tâche de succéder à la noble lignée des DB4/5/6. Une ligne nettement plus tendue, puis l’arrivée d’un V8 sous le capot finirent de convaincre les amateurs. Produite jusqu’en 1989, elle connût un grand succès, notamment outre-Atlantique. Toutefois, ce n’est pas le pays où elle pût s’exprimer au mieux : la rapide version Vantage, qui rajoutait une grosse poignée de chevaux au modèle originel, ne pouvait y être vendue, ses échappement libérés et ses gros carburateurs ne répondant pas à la législation alors en vigueur.
Pas pour les Yankees !
Aston Martin ne désespère pas et propose une Vantage qui en a le plumage, mais non le ramage : les attributs esthétiques sont conformes à la Vantage européenne, mais sous le capot, le V8 se voit étranglé par un échappement contraignant et une injection muselée. Trois modèles aux spécifications européennes parviendront malgré tout à s’échapper sur le nouveau continent et celui que vous avez sous les yeux en fait partie !
Plus de 400 chevaux
A l’époque, Aston Martin suivait l’exemple de Rolls-Royce en annonçant la puissance comme « suffisante ». Toutefois, dans le cas de cette Vantage, elle pouvait être estimée à environ 425 chevaux, une puissance remarquable pour ce V8 de 5,3 litres à 4 arbres à cames en tête. Une belle pièce d’ingénierie qui développe couple, puissance et sonorité grondante ! Pour parfaire ce tableau, une boîte manuelle à 5 rapports venait accompagner les accélérations. Ainsi parée, la V8 Vantage faisait fondre le bitume en atteignant 264 km/h et la barre des 100 km/h en 5,4 secondes.
Un moteur jamais refait !
L’exemplaire que vous avez sous les yeux est resté jusqu’il y a peu aux mains d’une même famille. Extrêmement bien entretenue, elle n’a jamais connu de réfection moteur ! Une prise des compressions confirme pourtant l’excellente santé de cette mécanique. Son propriétaire actuel, très pointilleux, a néanmoins engagé une restauration dans les règles de l’art de sa carrosserie, qui présente aujourd’hui un état parfait.
En somme…
Voilà une rare opportunité d’acquérir une Aston Martin V8 Vantage. Sur les 172 exemplaires produits entre 1978 et 1985, celui-ci est l’un des trois exemplaires à avoir été exporté sur le sol américain. En parfait état, il sera proposé à la vente aux enchères de RM Sotheby’s à Monterey. Economisez tout de même environ 450.000 € : il s’agit là de son estimation.