Robin Van den Bogaert

23 JAN 2012

Salon de Bruxelles: le premier bilan

Le 90e Salon de Bruxelles de l’Auto et de la Moto vient de fermer ses portes. Les résultats des ventes ne seront vraiment connus que dans les semaines et les mois qui viennent, mais quelques tendances se dessinent déjà clairement : le particulier continue à acheter, mais le secteur Fleet attend.

Entre le 12 et le 22 janvier, le Salon a accueilli un peu moins de 565.000 visiteurs, soit une baisse de 7% par rapport au denier « grand » Salon, en 2010 (606.205 visiteurs). Vu le climat de crise économique, ce n’est pas un mauvais résultat. « Cette diminution du nombre de visiteurs s’explique par les récentes mesures politiques relatives à l’automobile », déclare la FEBIAC, l’organisateur du Salon. Le rush sur les voitures éco vécu en décembre devait laisser des traces ». Suite à l’abolition des éco-primes fédérales, on a enregistré environ 20.000 nouvelles immatriculations en décembre. Ces clients ne sont pas venus au Salon…

Les particuliers

De nos discussions avec les importateurs, il ressort que, malgré les nombreuses offres effectuées, les chiffres de ventes sont plutôt décevants jusqu’à présent. « Nous avons entendu beaucoup de collègues se plaindre, mais chez nous ça c’est très bien passé car nous sommes surtout actifs sur le marché des particuliers », nous dit Bart Hendrickx de chez Suzuki. « Notre objectif pour janvier est le même que celui de l’an dernier : 1.300 ventes. Le dernier jour du Salon, le compteur était déjà à 860 unités et la plupart des ventes s’effectuent à la fin du mois. Donc, on n’aura pas de mal à atteindre nos objectifs. Nous avons effectué 3.300 offres, soit 20% de plus que l’an dernier ».

L’abolition des primes pour les véhicules à faibles émissions de CO2 a influencé le mix des ventes. « Nous observons quelques changements », nous dit Adelheid Terryn de chez Peugeot. « Dans le segment des citadines, comme la 207, on vend maintenant beaucoup plus de modèles à essence. On note aussi un grand intérêt pour nos véhicules hybrides Diesel : les 3008 Hybrid4 et 508 RXH ».

Le marché Fleet

Les marques fortement implantées sur le marché Fleet sont touchées par la nouvelle fiscalité relative aux voitures de société. L’avantage en nature de l’utilisateur est maintenant calculé également en fonction du prix catalogue du véhicule. Ce qui désavantage les marques premiums… « On remarque que beaucoup de clients sont dans l’incertitude : ils ne savent pas encore précisément combien ils devront payer », nous dit Christophe Weerts de chez BMW. Mais selon lui, les clients devraient néanmoins restés fidèles à la marque. « Celui qui roule en Série 5, roulera encore en Série 5. Mais il passera peut-être d’une 525d à une 520d ou d’une 520d full option à un modèle moins équipé ».

« On ne pourra vraiment juger des ventes que fin février. Les clients ont besoin de temps. Mais on ne se plaint pas. Nous avons présenté la Série 3 en première européenne et elle a été bien accueillie. On a aussi noté 15% d’offres en plus qu’en 2010 chez BMW et même 27% de plus chez Mini », conclut Christophe Weerts.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ